« Je me suis aperçu que l'écriture pouvait aussi s'avérer une manière de dénoncer, de protester contre ceux qui m'avaient volé mon enfance, mon adolescence et une partie de ma jeunesse. C'est à ce moment seulement que mon écriture est devenue engagée. Et puisque le pain des gens est politisé, écrire pour en parler ne saurait qu'être un engagement "politisé". » Selon l'écrivain, « l'écriture est un pouvoir qui n'est pas extravagant ». Comment considère-t-il le rejet de ses écrits de la part des conservateurs dans plusieurs pays arabes où son livre Le Pain nu a été interdit ? « Il existe, dans la société marocaine, une faction plus conservatrice. Ce sont ces personnes qui jugent mes uvres perverses. Dans mes livres il n'y a rien contre le régime. Je ne parle pas de politique ni de religion. Mais, ce qui agace les conservateurs, c'est de constater que je critique mon père. Le père est sacré dans la société arabo-musulmane. » Extraits d'un article de Abderrahmane Amzelloug, Le Matin du Sahara, 11 novembre 1999
|