Quel est ton rapport à l'intrigue ?
"Naturellement, j'ai des hypothèses sur la suite, avant et pendant que j'écris, que je garde en tête, mais elles sont confuses, prêtes à disparaître à mesure que le récit avance." "L'état de grâce commence lorsque l'écriture n'est occupée qu'à ne pas perdre le fil du récit. Avec L'Amie prodigieuse, cela s'est produit immédiatement, et ça a duré. Les mois passaient et le récit filait à toute vitesse, je n'essayais même pas de relire ce que j'avais écrit." "Tout au
long des 1 600 pages de L'Amie prodigieuse, en effet, je n'ai jamais
senti le besoin d'en restructurer les événements, les personnages,
les sentiments, les changements et retournements de situation. Pourtant,
je n'ai à aucun moment eu recours à des notes, des chronologies,
des schémas quelconques." Extrait d'un entretien d'Elena Ferrante avec ses éditeurs, paru dans Books, n° 77, juin 2016 |