Interview de Michael Cunningham

 

- Vous enseignez également le "Creative writing". Pensez-vous vraiment qu'il faille prendre des cours pour devenir écrivain ?
- Si je ne pensais pas que ces programmes étaient utiles, je n'enseignerais pas. (Il rit.) Plaisaniterie à part, il ne vous viendrait pas à l'idée de poser cette question à un peintre qui fait une école d'art ou à un musicien passé par le conservatoire. L'écriture, c'est pareil. Ce n'est pas tant d'apprendre à écrire dont il s'agit, mais d'appartenir à une communauté d'écrivains confirmés ou non. Il y a une légende qui voudrait qu'un écrivain doive s'enfermer seul dans un lieu perdu dont il reviendrait quelques mois plus tard avec un roman entre les mains. Tous les écrivains ont des mentors, des sources d'inspiration, des relecteurs. Ernest Hemingway a eu Gertrude Stein, par exemple.

extrait d'une interview à New-York
par Sixtine Léon-Dufour
dans Madame Figaro, 28 janvier 2012

 

Quand Voix au chapitre lit Les Heures de Michael Cunningham :
http://www.voixauchapitre.com/archives/2019/cunningham_heures.htm