Le premier traducteur d'Orlando, Charles MAURON Charles Mauron (1899-1966) était un traducteur d'auteurs anglais contemporains. Il était aussi poète, romancier et un critique littéraire ayant utilisé la critique littéraire psychanalytique pour établir la psychocritique. Il
était marié à l'écrivaine Marie Mauron, surnommée
la « Colette provençale ». Leur maison à Saint-Rémy-de-Provence
devint un lieu d'accueil, pendant l'entre-deux-guerres, pour leurs amis
du Groupe de Bloomsbury. *Pour en revenir à la traduction, voici ce que disent les éditeurs d'une nouvelle édition de ce livre : « depuis 1946, on nous avait infligé la traduction du professeur Charles Mauron, le pensum le plus appauvrissant et anti-shandéen qui se puisse concevoir. Dépouillant le texte de Sterne de ses attributs les plus remarquables, cette vieille traduction réussit en effet le tour de force d'en donner une version ennuyeuse, fautive et incomplète, de nature à faire fuir tout lecteur innocent. (... ) Ce n'est pas ici le lieu de répertorier les contresens qui fourmillent dans la version Mauron (...) ou les choix désolants de certains termes (...) : ils sont légion (...) Au-delà d'une vision aplatissante de ce qui fait la singularité de Tristram Shandy, des bourdes et approximations incessantes, le plus fâcheux reste que dans cette version tragiquement dénuée d'esprit, de style et de légèreté, ce sont la saveur et la sève mêmes du texte de Sterne qui disparaissent. » (Sylvie Martigny et Jean-Hubert Gailliot, Le Monde, 5 octobre 2006) Quand Voix au chapitre lit Virginia Woolf : http://www.voixauchapitre.com/archives/2019/woolf_orlando.htm |