La découverte de Werther à travers le manuel et les souvenirs de Danièle au lycée...

 

C'était le Bodevin-Isler, comme nous l'appelions : c'était austère, tout en noir et blanc, sauf la carte de l'Allemagne.

L'enseignement était fondé sur l'apprentissage par la littérature, avec version et thème à chaque leçon.

En tête de chaque chapitre, il y avait des gravures ou des représentations de tableaux en noir et blanc.

S'agissant de Werther, trois extraits du roman y étaient consacrés. Et pour chacun une illustration :

   
Page 96, lettre du 12 mai, ein fühlendes Herz (Werther, un cœur sensible).
On y voit la fontaine où Werther venait se reposer et se rafraîchir.
     
 


Page 98, lettre du 26 mai, le petit cabaret, à Wahlheim (le nom fictif du village de Garbenheim) et les tilleuls sous lesquels Werther prenait son café et lisait son Homère. Il faut savoir que les Allemands adorent la nature encore de nos jours, et les tilleuls font partie des arbres qui les inspirent. Vous avez encore à Berlin maintenant la grande avenue Unter den Linden, autrefois en RDA.

     
 

Chodowiecki : Lotte und Kinder

Tout le monde en Allemagne connaît (ou connaissait ?) cette scène.


Page 100, lettre du 16 juin : la scène culte de la rencontre entre Werther et Charlotte, entourée de ses frères et sœurs et leur distribuant leur goûter. L'image même de la jeune fille idéale selon Werther.
     
 


Les quelques notes ou petits dessins que vous voyez prouvent que je m'ennuyais quelque peu à ces cours. Cependant, comme nous avions tout le temps de la leçon ces gravures sous les yeux, nous nous y plongions presque par désœuvrement, parfois aussi par curiosité. Ces gravures sont restées gravées dans mon imaginaire.
Même celle d'Albrecht Dürer, dont le professeur n'arrêtait pas de chanter les louanges, et que je trouvais affreuse. Là aussi, j'ai beaucoup changé, vis-à-vis de Dürer, cette fois-ci...

Et il faut savoir aussi, que nous apprenions à lire le gothique (pas forcément à l'écrire). Et nous avons étudié quelques textes en gothique, toujours assortis de gravures dont je ne comprenais pas toujours pas l'intérêt. Ici un portrait de Holbein.
 
 
     
 
Pour ceux qui se souviennent de Peter Schlemihl, L'homme sans ombre, de Von Chamisso, lu dans le groupe,
voici aussi une gravure, page 184.
 
 
 
 
 
 
 
 

Voix au chapitre a programmé Goethe en février 2021
http://www.voixauchapitre.com/archives/2020/goethe.htm