"Mon arbre préféré est le saule pleureur Humaniste. J’étais persuadée, qu’il venait au Japon. Là-bas, ils comprennent les choses de l’esprit.

Au Japon, ils s’ouvrent les entrailles dès qu’il y a quelque chose qui cloche.

Je me suis demandé comment ils font. Ils doivent avoir un couteau très affûté… Non, probablement deux couteaux bien aiguisés. Ils doivent s’asseoir en tailleurs, un couteau dans chaque main. Puis ils croisent les bras et se plantent un couteau de chaque côté de leur ventre. Ils sont nus, parce que sinon les couteaux se coinceraient dans leurs vêtements. D’un seul coup rapide comme l’éclair, avant d’avoir eu le temps d’y songer à deux fois, ils enfoncent les couteaux et découpent un demi-cercle en haut et un demi-cercle en bas ; comme ça, la peau du ventre tombe par terre comme une assiette et recueille leurs boyaux qui tombent dedans, alors, ils meurent.

Il faut beaucoup de courage pour mourir comme ça.

Moi, mon problème c’est que j’ai horreur du sang."

Sylvia Plath
La cloche de détresse, chapitre XI



Voix au chapitre a programmé La cloche de détresse en septembre 2021
http://www.voixauchapitre.com/archives/2021/plath.htm