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Les
Yeux du Rigel
est une trilogie
-
Les
invisibles ["De Usynlige", 2013], Gallimard, 2017
- Mer
blanche ["Hvitt Hav", 2015], Gallimard, 2019
- Les
yeux du Rigel [Rigels øyne, 2017], 2021
Résumé
des deux titres précédents
Les
invisibles
Ils sont invisibles parce qu'ils vivent sur de toutes petites îles
dans le nord de la Norvège, au début du 20e siècle,
et que ces îles, dont souvent ils portent le nom (ou l'inverse),
sont à l'écart des principales routes maritimes, même
pas indiquées sur les cartes. Ce roman évoque une époque
révolue, celle de la Norvège avant la découverte
du pétrole.
Hans Barrøy, 35 ans, habite avec sa jeune femme, sa petite fille
Ingrid, sa sur retardée - du moins différente - Barbro,
et son vieux père Martin.
Barrøy est une toute petite île au large de la Norvège.
Ils en en sont les uniques habitants. Tous travaillent dur, selon leur
âge et leurs capacités. La pêche, la laine des brebis,
la récolte de duvet d'eider, les potagers, les tâches sont
incessantes et souvent rendues très difficiles par les conditions
climatiques.
Cette vie rude, spartiate, monotone, à l'écart, est racontée
depuis le point de vue d'Ingrid, 7 ans au début du roman, sur une
petite dizaine d'années. Ingrid, sensible, intelligente, courageuse,
curieuse observe ce monde restreint d'adultes sans tout saisir de leurs
agissements.
Mer
blanche
Ingrid a 35 ans.
Après avoir travaillé 10h par jour à l'usine de poissons
hors de son île, elle retourne sur Barrøy. Elle y vit seule,
ses parents sont morts, sa tante Barbro qui a alors 59 ans est sur le
continent à l'hôpital, son cousin Lars aux îles Lofoten,
Suzanne qui a été comme une fille pour elle, était
partie à 14 ans à la capitale, domestique d'abord.
Barbro et Ingrid avaient fait sauter le phare quand la guerre avait éclaté.
Les Allemands occupent la Norvège. Des avions anglais ont coulé
un bateau de transport de troupes allemand avec des prisonniers russes,
le MS Rigel, non loin de l'île. Certains hommes sont morts,
leurs cadavres gisent sur les bords de l'ile, tandis que d'autres semblent
être morts de froid et de faim sur l'île, sauf un jeune homme
qui a survécu, un jeune Russe.
Ingrid va le sauver, le laver, le soigner, le cacher, l'aimer quelques
semaines durant, avec peu de mots et beaucoup de gestes : « Ils
riaient doucement, il pointait le doigt sur lui et disait "Alexander",
puis sur elle en disant "Ingrid", il ne se lassait jamais de
ces mots, et elle non plus. Puis elle lhabilla, lui coupa les ongles
des orteils, elle prit les pieds dune blancheur marmoréenne
et les lava lentement, chacun parlant sa langue et en comprenant chaque
mot. »
Ingrid va devoir alerter les autorités afin qu'elles puissent ramener
les cadavres : sous la coupe allemande, elle va être soupçonnée,
questionnée, elle sera battue. Elle a eu le temps d'aider Alexander
à s'enfuir auparavant. Elle sera hospitalisée et atteinte
d'amnésie, ayant oublié ce que ces hommes lui ont fait subir.
Sa tante Barbro, puis son cousin Lars, reviennent sur l'île après
la fin de la guerre, ainsi que
Suzanne, avec un enfant, Fredrik. Un nouveau personnage est né,
Kaja, que nous allons beaucoup fréquenter dans le dernier roman...
C'est
Cindy qui a proposé Les yeux du Rigel.
Pourquoi avoir proposé le troisième livre de cette trilogie
?
Réponse de Cindy
Après Les invisibles et Mer blanche, le dernier livre
surpasse les deux premiers.
C'est pour moi le plus beau, le plus poétique le plus émouvant.
Le texte est un délice. Et l'on plonge immédiatement dans
les paysages magnifiques avec une héroïne courageuse qui nous
fait voyager dans une Norvège au passé sombre.
J'espère une invitation forcément à lire les autres.
Ces retours en arrière seront tout aussi captivants.
J'ai constaté que dans des trilogies, souvent les lecteurs ne vont
pas plus loin... Je ne voulais prendre le risque que le groupe s'arrête
au premier livre.
Et puis j'aime la couverture du livre.
Cette photo de l'héroïne dans la forêt en robe rose,
vue de de dos qui semble seule et fragile avec sa petite main tendue,
est tellement touchante.
Ah oui, on a envie de la prendre cette petite main et d'ouvrir le livre
!
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Jacobsen
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