L'avalée des avalées : destinée de l'œuvre et identité de l'auteur

À sa parution, en 1966, dans la prestigieuse collection blanche de Gallimard, L'avalée des avalés éclata comme une bombe dans une littérature québécoise pourtant en pleine effervescence en ces années où le nationalisme québécois prenait une expansion rarement égalée. Le roman reçut des critiques dithyrambiques en France comme au Québec où il devint l'oeuvre littéraire la plus célébrée, son succès se transformant rapidement en consécration. Emblême d'une modernité de surcroît appréciée en France, on en vendit d'emblée dix mille exemplaires, sans compter ceux d'une édition pirate que Gallimard fit rapidement interdire. Plutôt que la force époustouflante de cette enfant, que la satire de la société, que la pertinence des réflexions, ce furent surtout les performances de Ducharme en matière d'écriture qui furent remarquées, l'histoire de son personnage paraissant même ne lui avoir servi que de prétexte pour "s'ébattre en chien fou dans un langage savoureux, cru, inspiré, qui constitue son principal et prodigieux mérite" (Maurice Nadeau, La quinzaine littéraire, 1-15 octobre 1966).
Surtout, on se passionna pour le mystère de ce jeune Québécois que personne ne connaissait, dont on disait qu'il était timide, qu'il souffrait d'agoraphobie ou de médiaphobie. On n'avait qu'une photo où il a l'air d'un premier communiant, et qui allait être longtemps la seule dont on pouvait disposer). On n'avait que quelques détails vagues sur sa famille qui habitait un petit village des environs de Sorel. Il répondit laconiquement à une interview, affirmant, en des termes qui anticipaient ceux de la préface de son deuxième roman, Le nez qui voque : "Je veux pas être pris pour un écrivain, je ne veux pas que ma face soit connue." Aussi s'est-on demandé : "Ce Ducharme (s'il existe ?) peut-il être vraiment l'auteur de ce roman audacieux ?"
Il s'était tourné vers Gallimard car, à Montréal, Pierre Tisseyre, le directeur de la maison d'édition Le cercle du livre de France, avait refusé le manuscrit (en fait, c'était celui d'un autre roman, L'océantume), en le déclarant "illisible" parce qu'il était bourré de ratures et tapé à simple interligne ! Accusé d'avoir manqué de discernement, il rétorqua que le texte publié par Gallimard est très différent de celui qu'il avait reçu. On put donc se demander si Ducharme en était encore le véritable auteur. Ce doute devint plus persistant à mesure que l'écrivain fantôme refusa de rencontrer les journalistes, fut recherché.
Parce que son oeuvre montrait une maturité littéraire exceptionnelle, témoignait d'une étonnante familiarité avec la condition féminine (comment, par exemple, un jeune homme aurait-il pu pénétrer dans l'esprit d'une petite fille, puis parler d'une telle façon de ses premières menstruations, de ses différentes expériences sexuelles ?), d'une connaissance approfondie de la communauté juive et d'une culture étendue (alors que la biographie de Ducharme indique qu'il n'a fait que peu d'études), un doute persistant plana sur son existence, et laissa place à toutes les spéculations, et même à une polémique. Lancées par Minute, magazine français à scandales, et relayées au Québec, les rumeurs les plus farfelues circulèrent sur son identité. Jean Montalbetti, alors critique à l'hebdomadaire français Les nouvelles littéraires, dans un article immédiatement reproduit dans Le devoir, journal de Montréal, estimait que "le romancier parle en connaissance de cause des juifs et doit appartenir à cette communauté" ; aussi crut-il pouvoir attribuer le roman à l'écrivain juif québécois Naïm Kattan. Pour d'autres, c'était l'œuvre de Raymond Queneau (à cause de Zazie dans le métro) ou de Dominique Aury (cette secrétaire de la N.R.F. ayant toujours eu une passion pour le secret, ayant usé du pseudonyme [en particulier celui de Pauline Réage sous lequel elle écrivit Histoire d'O en 1954, ce qu'elle reconnut en 1994 !]). Réjean Ducharme n'aurait été qu'un prête-nom comme l'aurait été Shakespeare pour Francis Bacon (ou pour Christopher Marlowe ou pour Henry Neville !), comme Émile Ajar l'a été pour Romain Gary.
Or l'hypothèse la plus séduisante est que le livre a été écrit par la comédienne québécoise Luce Guilbeault (1935-1991). Hypothèse qui fut soutenue par l'une de ses compagnes de classe au collège Marguerite-Bourgeois de Montréal, Françoise M.. Pour elle, le portrait de Bérénice serait celui de Luce Guilbeault. Elle ajouta : "La première fois que j'ai lu L'avalée des avalés, du plus profond de mon être, j'ai ressenti la présence de cette adolescente grassette qui gribouillait dans le fond de la classe pendant que nous peinions sur nos versions grecques ou latines. Sa joie immanente, elle la trouvait dans ses jeux de mots." Ceux du roman, elle les reconnaît pour les avoir entendus de la bouche de celle qui avait alors quinze ans. Comme exemple, elle cita celui-ci : "Un éclat d'obus, d'eau bue... Ah ! Ah !" Un test d'intelligence passé à l'âge de douze ans, avait classé Luce Guilbeault parmi les enfants intellectuellement supérieurs à la moyenne. En classe de rhétorique à l'âge de quinze ans, elle avait déjà "le physique d'une femme d'âge mûr, forte des hanches et du buste avec un visage d'enfant taquin qu'elle a toujours gardé. Une candeur maladroite empreinte de la peur du rejet était perceptible." Elle écrivait, à l'encre noire sur papier fin, des poèmes à la Valéry et à la Rimbaud qui "suscitaient l'étonnement et l'intérêt et d'où surgissaient des pensées existentielles. Elle connaissait de mémoire la mythologie grecque et les poèmes d'Émile Nelligan que lui avaient enseignés des tuteurs privés. Elle écrivait avec l'ésotérisme de Gérard de Nerval ses dissertations sur l'histoire du Canada. Le professeur, M. Jean Bruchési, fulminait, la haranguait en pleine classe, et la gratifiait d'un 30%."
Pour Françoise M., "L'avalée des avalés raconte, à travers une écriture et un style d'une originalité remarquable, truffé de calembours à connotations littéraires, les états d'âme d'une adolescente débalancée [déséquilibrée], quoique lucide, qui nous parle de sa mère qu'elle jalouse, déteste et adore à la fois, d'un frère dont elle est amoureuse et d'un père qui la rejette. C'est justement cette adolescente que j'ai fréquentée et qui s'est projetées, à mon sens, dans le personnage de la narratrice, Bérénice Einberg."
De plus, Luce Guilbault était fascinée par la communauté juive de Montréal. Un jour, elle a dit à Françoise M. : "Je veux dessiner ton profil, je dessine une madone : je veux qu'elle ait l'air juif." Elle fit des études de lettres à l'université de Montréal avant d'épouser un juif, le photographe et cinéaste Guy Borremans, père de son fils, Ariel. Vers 1965, rencontrant le frère de Luce Guilbeault, Françoise M. lui demanda si elle développait son talent littéraire, et l'entendit répondre : "Justement, il lui arrive des choses très intéressantes dans ce domaine actuellement." De quoi parlait-il, au juste ? Il fut impossible de le lui faire préciser : s'agissait-il de L'avalée des avalés ?
Devenue comédienne, elle était encore une débutante méconnue quand, en 1968, incroyable situation ! elle décrocha le premier rôle dans Le Cid maghané de Réjean Ducharme. Se serait-elle écrit une pièce de théâtre pour ses débuts ? Elle choisit souvent des rôles de filles insatisfaites, et jugées pour cela, ce repli sur l'enfance, qu'on lui a souvent reproché, n'étant peut-être au fond qu'une façon d'exprimer l'infantilisation de la femme et sa peur d'accéder au monde des hommes.
En 1976, elle écrivit, signa et joua au Théâtre du Nouveau Monde, le rôle d'"une actrice en folie" dans La nef des sorcières, une création collective. Dès les premières lignes, on jurerait du Ducharme tout craché :
"Je m'appelle Désirée Désire. Je suis actrice, comédienne.
J'avais répété toute la journée. Mon texte, je le savais par cœur, j'en rêvais.
Par cœur, mes cœurs,
M'écœure.
Je crois ce que je dis parce que je le dis par cœur.
"
Son rôle dans le téléroman Des dames de cœur de Lise Payette (1986-1989) la consacra vedette de la télévision. Elle y incarnait une bourgeoise choyée, belle et élégante, aimable et douce, dont le modèle, qui datait des années cinquante, était sa mère comme elle l'a elle-même avoué, lors d'une entrevue. N'est-ce pas cette même mère contre laquelle se débat Bérénice Einberg dans L'avalée des avalés ?
Michèle Rossignol, qui lui donna souvent la réplique, affirma avec conviction lors d'une émission à Radio-Canada : "Elle est la personne la plus originale que j'ai rencontrée de toute ma vie. Elle est généreuse, émotive, cultivée, pleine d'humour et de surprises."
Lors d'une fête donnée en son honneur pour célébrer ses talents, elle distribua parmi l'assistance un texte de Réjean Ducharme. "D'un souffle extraordinaire, elle lut ce long texte, alors que son état de santé était précaire", révèle Françoise M.. Tous furent étonnés de cette énergie retrouvée spontanément. Elle avoua à une amie présente : "Je travaille très fort, quelqu'un continuera mon œuvre".
Car elle dut affronter avec courage un cancer dont elle mourut en novembre 1991, à l'âge de cinquante-six ans. Ainsi fut interrompue en plein vol une carrière qui promettait encore beaucoup. Elle fut une comédienne et une cinéaste audacieuse, provocatrice, exploratrice, féministe aux fortes convictions, qui impressionna par son travail remarquable et son enthousiasme. À la suite de son décès, ses dernières volontés, toujours selon Françoise M., furent respectées par son fils, Ariel : elle ne voulait pas de deuil ainsi qu'elle pourrait bien l'avoir annoncé dans L'avalée des avalés 
: "Je ne porterai ni cercueil, ni deuil, ils penseront et diront de ma conduite ce qu'ils voudront. Si ma conduite peut les faire endêver, je suis contente. À peine au lendemain de ce premier choc avec la mort, il me tarde que la ville s'éveille, que la vie reprenne. Mort, si tu savais comme j'ai hâte de voir ta face en plein soleil, comme j'ai hâte qu'il fasse assez soleil pour que tu puisses me voir rire de toi... Pas de deuil, merci." (page 168) À la suite d'un conseil tenu en décembre 1991, la famille décida de ne rien dire au sujet de L'avalée des avalés, refusa d'informer ou de confirmer.

Il faut remarquer que plusieurs romans de Ducharme sont marqués par la présence constante, auprès d'un couple de jeunes gens, d'une femme d'âge mûr qui exerce sur eux son attraction et sa domination. C'est Questa dans Le nez qui voque (ce rôle étant d'ailleurs tenu par Luce Guilbeault dans l'adaptation faite pour le cinéma par Alain Périsson, sous le titre Le grand sabordage [1971]). Ce pourraient être à la fois Laïnou et Catherine dans L'hiver de force, d'autant plus que, comme celle-ci, Luce Guilbeault est née à Outremont et, surtout, est allée au festival de Cannes en 1973 pour y participer à la présentation du film de Denys Arcand, Réjane Padovani, dans lequel elle tint un rôle important.
D'autre part, les pièces de théâtre Le Cid maghané et Le marquis qui perdit répondaient à des préoccupations qu'on lui connaît, et elle joua dans cette dernière pièce.

Cependant, Réjean Ducharme existe bel et bien, en chair et en os. Ce qui plaide en faveur de sa paternité du moins partielle de l'oeuvre, c'est la géographie des lieux où évoluent les personnages de L'avalée des avalés. Il a vécu, avec sa famille sur l'île Saint-Ignace, une des îles de Sorel (évoquées dans Le nez qui voque'), et c'est là que se situe l'action du roman. D'autre part, le texte de présentation de l'auteur sur la jaquette du roman est fort probablement de sa main : "Je ne suis né qu'une fois. Cela s'est fait à Saint-Félix-de-Valois, dans la province de Québec. La prochaine fois que je mourrai, ce sera la première fois. Je veux mourir verticalement, la tête en bas et les pieds en haut.
À l'école, j'étais toujours le premier à partir. Je n'y allais pas souvent et j'y restais le moins longtemps possible. J'ai complété mes études secondaires à Joliette, avec les Clercs de Saint-Viateur.
J'ai souffert six mois à l'École Polytechnique de Montréal. Enfin délivré, je me suis pris pour un commis de bureau et me prends encore aujourd'hui pour tel. Mais ceux qui embauchent des commis de bureau ne veulent pas me prendre pour un commis de bureau. Je ne travaille pas toujours et ne travaille pas toujours comme commis de bureau. Un mois sur deux, je suis en chômage.
J'ai été dans l'Arctique avec l'Aviation canadienne, en 1962. Personne ne veut me croire. Je ne sais pas pourquoi. Je dis : "
J'ai été dans l'Arctique." Ils répondent : "Pas vrai." En 1963, 1964 et 1965, j'ai fait de l'auto-stop au Canada, aux États-Unis et au Mexique. C'est fatigant.
J'ai vingt-quatre ans. Je n'ai plus tous mes cheveux et toutes mes dents. Et cela m'écœure.
Je ne me suis pas marié une seule fois encore. Les femmes ne veulent pas se marier avec moi. Si elles avaient voulu, je me serais marié tous les jours et, aujourd'hui, j'aurais à peu près 5 768 enfants. S'il n'y avait pas d'enfants sur la terre, il n'y aurait rien de beau.
R. D.
"

On peut donc avancer l'hypothèse que ce jeune homme plein de fantaisie fut le collaborateur de Luce Guilbeault ou un prête-nom consentant derrière lequel elle se cacha. Elle aurait écrit un roman nourri de son expérience de femme, de sa pensée et de sa connaissance du milieu juif, roman que, pour cette dernière raison peut-être en particulier, elle ne put ou ne voulut pas faire éditer. Ayant rencontré ce jeune apprenti écrivain qu'était Réjean Ducharme (qui avait déjà écrit deux romans : Le nez qui voque et L'océantume), elle lui aurait demandé de se présenter comme l'auteur du sien. Et lui aurait permis d'y injecter des éléments personnels, comme le thème de l'île qui est de toute évidence fondé sur sa jeunesse passée à l'île Saint-Ignace, comme les effets littéraires que sont les exagérations, les jeux de mots, les calembours, les dérapages et les décrochages qui viennent sans cesse désamorcer l'intensité et le sérieux du texte originel ; peut-être, s'ils étaient supprimés obtiendrait-on, avec les cent pages de moins souhaitées par des critiques, l'œuvre originelle !
Cette collaboration entre les deux écrivains pourrait même avoir été organisée par la maison Gallimard qui avait déjà reçu les manuscrits du Nez qui voque et de L'océantume qu'elle ne publiait pas, mais fit, à la suggestion de Queneau et Le Clézio (qui avait rencontré Ducharme au Mexique), en cette année 1966 où les éditeurs français tenaient à avoir chacun son poulain québécois (Marie-Claire Blais avec Une saison dans la vie d'Emmanuel, Jean Basile avec La jument des Mongols, Hubert Aquin avec Prochain épisode, Yves Thériault avec Le temps du carcajou), un pari sur la conquête d'un marché au Québec, pari réussi qui a permis ensuite le succès des autres œuvres, même si elles sont d'une qualité inférieure.
Or, si certains critiques regimbèrent devant une logorrhée pratiquée par système, au Québec, on lâcha le mot de "génie" pour un apport foncièrement neuf et autochtone, tandis qu'en France on fit maints rapprochements avec d'autres révoltés ou expérimentateurs, de Rimbaud et Lautréamont à Céline et Queneau. On parla de lui pour le prix Goncourt 1966, qui lui échappa de justesse. Mais il obtint le prix du Gouverneur général du Canada.
Devant ce succès "inespéré et inattendu", le présumé auteur, soudain embarrassé par la nécessité d'avoir à assumer cette usurpation, aurait préféré se réfugier dans l'absence et dans le silence, attitude qui eut d'ailleurs pour effet de produire autour de son nom une aura tout à fait romantique (à la façon de celle qui entoure l'écrivain américain J. D. Salinger dont le roman The catcher in the rye [1951, L'arrache-coeur] pourrait d'ailleurs avoir été une source d'inspiration), aura qui subsiste encore en 2014.
L'avalée des avalés, qui fut la plus belle réussite de Réjean Ducharme, a été un livre essentiel dans l'évolution de la littérature québécoise. Il influence beaucoup de jeunes auteurs qui retiennent surtout le mélange de sarcasme et d'émotions, l'anticonformisme et la fantaisie verbale. Ces épigones, qu'on se plaît à appeler "ducharmiens", n'ont en effet guère gardé de leur modèle que le bombardement des clichés et des lieux communs des bien-pensants par l'ironie, la dérision, les plaisanteries, le triturage des mots, l'invention de nouveaux mots, les jongleries, les effets de débraillé, d'inanité et de facilité, le tissage de phrases absurdes, tout à fait baroques ou démentes, la création de personnages loufoques aux noms fantaisistes. On peut citer : Louis Gauthier (Anna, Les aventures de Civis Pacem et de Para Bellum), Jean Nadeau (Bien vôtre), Pierre Turgeon (Faire sa mort comme faire l'amour, Un, deux, trois), Robert Lalonde (La belle épouvante), Suzanne Jacob (Flore Cocon), Sylvain Trudel (Le souffle de l'Harmattan), Gaétan Soucy (La petite fille qui aimait trop les allumettes), Monique Proulx (Le cœur est un muscle involontaire), Hélème Monette (Le goudron et les plumes), et, surtout, Jonathan Harnois qui, dans Je voudrais me déposer la tête fait vivre un personnage qui, dans un sursaut de révolte, refuse de "vieillir dans les vapeurs de la lassitude, de reproduire les mêmes mouvements innombrables, comme autant de spasmes désespérés".

En 1968, L'avalée des avalés fut traduit en anglais par Barbara Bray sous le titre The swallower swallowed.
En 2016, pour célébrer les 50 ans de L'avalée des avalés, une mise en lecture de Lorraine Pintal, dans un décor de Charles Binamé (une boîte contenant à la fois l'omniprésent sentiment d'être avalée de Bérénice et sa sourde naissance au monde), fut donnée au Festival international de littérature, avec Sophie Cadieux, Maxime Denommée et Louise Marleau.


André Durand, né en 1937, après des études de lettres à l'Université de Nancy est professeur de français au lycée de Bar-le-Duc en 1960 et 1961, avant d'émigrer au Canada. Il fait une carrière de professeur de français au Collège classique de Matane (1961 à 1963), à l'École normale de l'Université de Sherbrooke (1963 à 1965), à la Faculté de l'Éducation permanente de l'Université de Montréal (1965), puis au Collège Saint-Viateur d'Outremont (1965 à 1968). Devenu citoyen canadien en 1966, il obtient un diplôme d'Études Supérieures (Études françaises) de la Faculté des Lettres de l'Université de Montréal en 1968. Il poursuit son travail d'enseignement au Collège Jean-de-Brébeuf de 1968 à 1997 et, à titre de chargé de cours, à la Faculté de l'Éducation permanente de l'Université de Montréal, en 1990. André Durand est retraité depuis 1997. Il est membre de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois.

Il a créé le Comptoir littéraire en 2003 où il publie des présentations et analyses fouillés d’ouvrages de plusieurs centaines d’auteurs francophones. « J'ose me placer sous le patronage de Montaigne (rien que ça !) qui disait avoir, pour composer ses Essais, procédé comme les abeilles : "Elles pillottent deçà, delà les fleurs, mais elles en font après le miel, qui est tout leur ; ce n'est plus thym ni marjolaine." »

Il est l'auteur inattendu de L'islam au risque de la laïcité : émergences et ruptures, L'Harmattan, 2005.


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