Li Yinhe
sociologue, première "sexologue" et pionnière des études de genre en Chine continentale

Veuve de l'écrivain Wang Xiaobo, elle avait avec lui écrit en 1992 Leur univers : une étude l'homosexualité en Chine  : une œuvre de référence comme étude d'une "sous-culture".

En 1998, elle publie deux études en Chine : l'une sur L'amour et la sexualité des femmes et l'autre sur La sous-culture de l'homosexualité. Elle se plaint en même temps de la difficulté à poursuivre ses recherches.
C'est une disciple de Michel Foucault : en 2001, elle publie Foucault et le sexe.

Elle est une porte-parole des "pratiques sexuelles minoritaires" en demandant leur protection légale : dans les années 2000, elle a présenté des propositions de loi répétées, tous les ans, à la Conférence consultative politique du peuple chinois, pour une légalisation du mariage gay.

Mais elle a été poussée au silence par son employeur, l'Académie des sciences sociales.
Elle en est sortie en 2010 pour soutenir un collègue, ancien assistant chargé de cours à l'université de technologie de Nankin qui était accusé de conduite "licencieuse en groupe". Elle poursuit ses activités engagées dont elle assure la visibilité sur son blog. (*)

Elle a pris sa retraite en 2012. Elle a récemment commencé à écrire des récits de fiction sur les "pratiques sexuelles transgressives", dont une nouvelle qu'elle a publiée sur son blog.

D'après un article paru sur le site Australian Centre on China in the World (*)

(*) Lorsque ce texte a été écrit en 2018, les deux liens étaient actifs. Depuis lors, ils ne le sont plus, en particulier le blog de Li Yinhe n'existe plus. Pour des informations détaillées, l'on peut se reporter à l'article qu'a écrit Brigitte Duzan en 2021 sur son site chinese shortstories : http://www.chinese-shortstories.com/Auteurs_de_a_z_Li_Yinhe.htm

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