Depuis quelques années, les expositions consacrées aux artistes de sexe féminin se multiplient. Le fruit du combat mené par des femmes commissaires et des conservatrices soucieuses de donner enfin leur place à celles que l'histoire de l'art a laissées de côté. Mais si de nombreuses institutions mettent en lumière les pépites oubliées de leurs collections, Le rééquilibrage demeure difficile tant les politiques d'acquisition ont fait la part belle aux œuvres masculines.

- Zineb Dryef, journaliste à M, se penche cette semaine sur la formidable profusion d'expositions consacrées à des artistes femmes ces dernières années : « La principale interrogation qu'on se pose en sortant des musées qui proposent de découvrir l’œuvre de Toyen, Alice Neel ou Rosa Bonheur, c’est : mais où étaient-elles cachées pendant toutes ces années ? Moins considérées que leurs pairs masculins, elles doivent d’être enfin mises en lumière à l’engagement de longue date de chercheuses et d’artistes qui entendent poursuivre ce travail de redécouverte. »

- Yann Kebbi est sorti des Arts décoratifs de Paris en 2010, après avoir étudié l'illustration à l’École Estienne. Son travail du dessin prend plusieurs formes - gravures, monotypes, dessins au crayon de couleur - et a fait l’objet d’expositions, dont récemment à la galerie Martel (Paris 10e). Régulièrement sollicité pour des collaborations dans la presse (Le Tigre, XXI, The New Yorker, The New York Times), il a illustré pour M cette semaine l’enquête sur la mise en lumière du travail des artistes femmes.

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