|
Tout d'abord je regrette de n'avoir pas pris de notes parce que j'aurais
pu plus facilement parler avec des exemples à l'appui – j'y
penserai pour le prochain livre...
Ce livre est très agréable à lire, donc bien écrit
– s'il ne l'était il ne serait pas agréable à
lire… – mais je ne le trouve pas très littéraire.
Toutefois le sujet est très intéressant et elle sait très
bien montrer toute l'évolution du processus.
J'ai bien aimé qu'elle mette dans la bouche de sa mère qui
ne se sent jamais coupable de cette relation avec Matzneff "mais
tu étais très mûre" : la mère se dédouane
ainsi de sa responsabilité et de n'avoir pas essayé de la
détourner de cette relation.
Elle raconte très bien comment, ayant un père défaillant,
elle trouve en la personne de Matzneff un substitut de père. Elle
se laisse avoir par la relation sexuelle que sans doute elle n'aurait
pas souhaitée mais qu'elle est obligée d'accepter. Elle
comprend vraiment qui il est vers la fin du livre, quand elle découvre
qu'il drague d'autres jeunes filles de son âge. C'est un obsédé
des adolescentes à peine pubères.
C'est un livre qui accroche, dont le thème est tout à fait
intéressant et je suis d'accord qu'elle a pris le prédateur
à son propre piège en l'enfermant dans son livre.
Mais à mon avis, Vanessa Springora sera l'auteure d'un seul livre...
Par ailleurs, en raison de la différence d'âge, sans la
perversité de celle que nous avons lue, mais avec une fin tragique,
j'ai pensé à l'histoire de Gabrielle
Russier.
|