Je n'ai jamais rien lu de semblable, c'est donc pour moi un livre "unique".
Ce récit autobiographique est émouvant. C'est un témoignage
touchant car empreint de sincérité et de lucidité.
Idée géniale que de "prendre le chasseur à
son propre piège, que de l'enfermer dans un livre".
Le style de Vanessa Springora est agréable à lire, je le
trouve fluide. Les mots utilisés mes semblent justes, nous ne tombons
pas dans le pathos...
Quant au portrait du milieu littéraire des années 80/90...
c'est effrayant !
Cette complaisance voire cette complicité des intellos et de certains
éditeurs font froid dans le dos.
GM : être répugnant, abject qui s'enferre dans des pseudos-justifications
historiques. Il se prenait pour un Apollon et ne doutait de rien, car
quasi intouchable à l'époque. Époque que j'espère
révolue.
Je tiens à exprimer mon admiration pour Denise Bombardier qui se
souvient très bien de son intervention sur Apostrophes.
Elle a aujourd'hui 78 ans et une vidéo dans laquelle elle se remémore
ce moment est consultable
sur France Info.
La narration chronologique témoigne d'un profond travail sur soi
et retrace le long cheminement vers la guérison, vers la reconstruction
de la personne.
Combien d'existences détruites, anéanties par ce prédateur
sexuel, ce pervers narcissique, ce pédocriminel ?
Vanessa Springora s'en sort après une très longue analyse
et aussi grâce à l'Écriture. Toutes les victimes de
M. n'auront pas cette chance.
Le Consentement est aussi pour moi un bel hommage que l'autrice
rend aux livres et à l'Écriture, l'écriture comme
thérapie.
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