L'avis d'Agnès (confinée à Paris) sur : Avant que j'oublie d'Anne Pauly |
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J'avais une grande attente par rapport à ce premier roman (il avait été assez fortement médiatisé au moment de sa sortie). J'ai aimé sa lecture, mais j'ai tout de même été assez déçue, car je m'attendais à "mieux", à un texte plus fort, plus corrosif, plus rocambolesque et fantaisiste, avec plus d'humour. Je m'attendais en fait à un livre de la même veine que deux autres romans d'autofiction que j'ai énormément appréciés : La place d'Annie Ernaux et Qui a tué mon père d'Édouard Louis. Ces deux ouvrages traitent de la figure du père, mort ou physiquement diminué, et tirent l'expérience personnelle au sociologique, à l'universel, au politique. Il est question dans ces trois livres du milieu, des classes et du mépris social, mais Anne Pauly ne développe pas sa réflexion, elle n'aborde que l'expérience personnelle, le deuil du père et ses différentes étapes. Plusieurs aspects du roman m'ont tout de même plu : En fait, l'aspect le plus positif que je retire de cette lecture est la rencontre avec l'autrice, plus qu'avec le livre, car je la trouve hautement sympathique et intéressante à écouter. Sa démarche me touche (porter la mémoire de cet homme défunt, raconter une fiction familiale). Sa propre histoire est émouvante, elle a toujours voulu écrire, depuis l'enfance, a beaucoup écrit autour de la fiction et a repris des études une fois adulte (ce fameux Master de création littéraire de Paris 8 !). |
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