L'avis de Clara
(confinée à Bourg-la-Reine) sur :

Avant que j'oublie d'Anne Pauly


 

Beaucoup de frustration suite à la lecture de ce livre. Les thèmes qui y sont développés sont très intéressants, mais je n'ai pas du tout été touchée par l'écriture de l'auteure.

Commençons par le positif. Le thème du deuil d'abord est, certes assez commun, mais la description qui en est faite, les étapes par lesquelles le personnage est amené à passer ou encore toutes ces petites tâches du quotidien auxquelles elle se trouve confrontée dans un moment pareil sont très bien décrites. Cela donne une touche de réel au récit.

Le thème des violences conjugales ensuite qui, cette fois, traité du point de vue de l'enfant et non de la femme, est original et encore peu présent. Mais le personnage est très (très) compréhensif vis-à-vis de ce père violent et presque naïf dans sa conception des violences (croire qu'elles ne sont que physiques, indiquer qu'elles s'arrêtent avec la diminution de la consommation d'alcool...). C'est d'ailleurs toute la différence avec son frère qui, lui, est dans le rejet total de cette famille.
Cela marque la difficulté qu'ont la majorité des enfants à se positionner dans le cadre des violences conjugales ; mais la position du personnage principal est presque trop facile ou à tout le moins pas assez fouillée, expliquée.

Quant au style de l'auteure, j'aurais voulu m'attacher à ces personnages, d'autant qu'il y a énormément de pathos dans l'histoire, ça n'aurait donc pas dû être très difficile ; mais à aucun moment cela n'a été possible. Le style m'a totalement bloquée. Les listes à n'en plus finir rajoutent de la lourdeur au récit. Le seul moment émouvant est la lettre de Juliette, mais son écriture choque par rapport au reste du récit et sonne totalement faux.
Les seuls points où j'ai pu accrocher sont les quelques passages comiques et réflexions de l'auteure insérés dans le récit ; mais ils sont trop brefs et presque "hors sujet" pour porter tout le roman.

Enfin, et pour finir, la fin justement de ce livre me semble totalement hors contexte. Cette métaphore n'est pas raccord avec le style du roman et fait pour être honnête très "gnangnan".

 

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