De ma lecture D'avant que j'oublie je garde tout et ne jette rien.
J'ai adoré ce roman. Dès les premières pages j'ai
été cueillie par l'émotion.
L'interminable inventaire des objets qui appartenaient à "ce
déglingo", à cet "alcoolo" de père
m'a bouleversée.
Page après page et en même temps que la narratrice/autrice ?,
nous découvrons et apprivoisons "ce père".
Ce livre est tout en contrastes, en nuances : tristesse/humour, larmes/rires,
écriture poétique/langage parlé familier, sur
qui veut prendre le temps de faire les choses bien/frère qui veut
en finir au plus vite, père violent/père contemplatif...
L'histoire qui nous est contée est singulière, intime, unique
même mais aussi universelle. Ce récit nous parle.
J'aime le rythme qu'Anne Pauly insuffle à ses phrases, j'aime le
style Pauly, sa façon d'appréhender le monde, d'approcher
les êtres et de décrire les paysages.
Tour de force et belle revanche aussi sur la vie que de faire reconnaître
l'existence et de redorer l'image de "ce loqueteux de père"
au moment où il trépasse.
Entre dichotomie et dualité, le dilemme semble être tranché
puisque "contre toute attente le monstre était humain, vulnérable,
attachant".
J'ai hâte de pouvoir lire le prochain roman d'Anne Pauly.
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