L'avis de Nelly (confinée à Paris) sur : Avant que j'oublie d'Anne Pauly |
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Quand j'ai refermé le livre d'Anne Pauly, je me suis demandé
pourquoi j'avais éprouvé des impressions si contradictoires.
J'étais arrivée au constat que je ne trouvais pas l'auteure
sympathique quelques pages avant la fin, et puis cette scène poétique
m'avait fait pencher vers un avis plus favorable ; enfin
je ne savais
plus quoi penser ; alors par curiosité, j'ai eu envie d'en
savoir plus sur elle et ai écouté son interview
sur France Inter, ce qui m'a fourni un autre éclairage et approfondi
ma réflexion. Au début, j'avoue avoir été captivée par la justesse du ton pour décrire l'ambiance qui succède au choc du deuil dans les familles. J'ai retrouvé cette expérience ressentie devant l'impossibilité de prévoir ce qui va arriver juste après, la torpeur qui succède à la légèreté, les visions très pratiques de ce qu'il est nécessaire de faire qui cohabitent avec un total désordre émotionnel, et puis les images incohérentes ou même inconvenantes qui surviennent au milieu de souvenirs nostalgiques. Anne Pauly est très douée pour témoigner de cette alternance et de ce décalage très particulier entre la vie réelle et nos pensées qui, dans ces moments-là, partent dans tous les sens. Elle tenait à raconter la vie de son père, simple, avec ses ombres et ses lumières, décrire son tempérament tour à tour violent puis tendre. Pourquoi la lettre de Juliette au milieu de tout cela, si bien écrite ? (Trop bien écrite à mon sens). J'ai eu du mal à y croire. Cela ne cadre pas avec l'histoire. En revanche, même si c'est sous forme d'une parabole, la poésie des dernières pages est bien plus réelle, tout à fait compréhensible, et sans effet de style. Enfin pour finir, les questions : |
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