à propos de sa lecture des Vilaines de Camila SOSA VILLADA
J'ai lu le livre sans avoir rien lu sur l'auteure, sans avoir lu la quatrième de couverture. Autrement dit, je ne savais pas si c'était une fiction ou pas. Je l'ai lu comme un roman.
J'ai été captivée presque tout du long, un peu ralentie quand la narrateur.trice s'attarde sur son enfance. J'ai apprécié cette construction avec le début flamboyant avec la scène de Moïse sauvé du parc, puis le flashback sur le passé familial. Il y a des personnages forts, y compris secondaires (l'amant de la Tante), des scènes prenantes comme dans un thriller, alternant avec des plages plus calmes.
Me suis-je identifiée à ce personnage
? Peut-être. Mais plutôt à un personnage de roman qu'au
sujet d'un témoignage. J'ai en tout cas naviguée avec elle.il,
avec sympathie.
Je n'ai pas du tout ressenti le malaise de Muriel pour les trans ni la
peine de Mathilde pour cette communauté ou son impression de description
sordide. Je garde plutôt l'impression d'un récit épique
haut en couleurs, avec un peu de fantastique qui ajoute une forme de légèreté.
Il y a de l'excès, on y va et moi je suis.
Après, j'ai découvert l'auteure et
je n'ai pas été déçue du voyage : je l'ai
adoré.e. Un parcours également flamboyant.
J'ai été amusée que le livre ait été
récompensé par le Grand
Prix de l'Héroïne Madame Figaro 2021.
En guise de travaux pratiques, j'ai vu récemment
au théâtre Manifesto
Transpofágico, un seul en scène de Renato Carvalho,
trans brésilien.ne : c'était très impressionnant,
et avec plein de points communs avec Camila Sosa Villada. Comme dans le
livre, le trans revendique le féminin "Las travestis",
rejetant "Los travestis".
