Quatrième de couverture :


"Notre-Dame-des-Fleurs fait ici son entrée solennelle par la porte du crime, porte dérobée, qui donne sur un escalier noir mais somptueux. Notre-Dame monte l'escalier, comme l'ont monté bien des assassins, n'importe lequel. Il a seize ans quand il arrive au palier. Il frappe à la porte, puis il attend. Son cœur bat, car il est résolu. Il sait que son destin s'accomplit."

 
Jean Genet
Notre-Dame-des-Fleurs

Nous avons lu ce livre en 1989.
Nous lirons ultérieurement en 2015 Journal du voleur.
En 1989, nous n'avions pas encore pris l'habitude de noter l'avis de chacun. Le "scribe", ce 10 novembre 1989, a seulement noté les prises de parole successives, sans en indiquer l'auteur.

Étaient présents : Sabine, Brigitte, Claire, Henri-Jean, Jacques, Anne-Marie, Odile

  • Je ne m'en farcirais pas un autre tout de suite !
  • C'est mou…
  • Il n'y a pas de fente pour entrer dans cet univers !
  • C'est barbant, c'est horrible, l'écriture est très belle, c'est kitsch. C'est très intime. On ne peut pas s'identifier et on ne sympathise pas avec les personnages.
  • Par moment, on ne comprend rien.
  • Je suis rentrée vierge dans ce livre...
  • La belle écriture n'est pas au service d'une œuvre littéraire.
  • Cette œuvre érotique, très charnelle, c'est une pornographie poétisée.
  • J'ai été très séduite par les métaphores, j'ai avalé littéralement les premières pages.
  • Le personnage de Divine est très émouvant.
  • Il faut mentir pour être vrai, dit Genet. On ne sait pas démêler le vrai du faux.
  • Ça fait un peu pouët pouët !
  • La fin est très jouissive, avec le procès.
  • C'est un livre sur la trahison, de trahison. Il trahit le lecteur, qui ne sait plus où il en est. Genet fait exprès de créer cette ambiance.
  • L'univers carcéral, j'aurais aimé qu'il le décrive encore plus, qu'il explique sa genèse d'écrivain.
  • Genet ne souhaitait pas une prison plus douce : il faut que la prison soit dure pour qu'on arrive à en sortir par l'imaginaire.
  • Le style est éblouissant.
  • Il y a un jeu verbal ou le sens se perd.
  • Dans un autre roman, il y avait une histoire de vaseline, c'était dégueulasse.
  • L'ouverture est très belle.
  • Le personnage de Divine est très intéressant, il fait mieux comprendre l'homosexuel passif.
  • Il y a de très belles évocations de la campagne.
  • Il y a un côté sacrilège qui le rapproche de Sade.
  • J'aime mieux qu'il soit derrière que devant !
  • Il y a beaucoup d'allusions à l'art, à la poésie, mais pas la recherche de construction d'une œuvre.
  • C'est un Cocteau hard.
  • Le fait d'avoir expurgé le texte le rend parfois incompréhensible et même le fausse.
  • On a accusé Cocteau d'avoir réécrit certains passages.
  • Genet a choisi l'abjection dans sa vie, il est marginal, irresponsable.


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