Quatrième de couverture :

Aux confins du Canada, à la frontière des États-Unis, une jeune femme se rend avec son compagnon et un couple d'amis sur l'île où elle vécut enfant, pour retrouver son père disparu. Leur séjour se prolonge en un huis clos étrange, tandis que l'héroïne s'engage dans la recherche du père. Cette quête des origines, la narratrice la vivra si intensément qu'elle y perdra un temps la raison. Un passage par la folie qui lui permettra de "faire surface", de s'éveiller à une nouvelle vie, lavée des vieilles terreurs et des névroses de l'enfance, libérée du factice, et rendue à la réalité du monde sensible.
Margaret Atwood porte un regard lucide et cruel sur les errements de son héroïne et explore les grands thèmes de notre temps avec le ton satirique et introspectif qui nous éblouit roman après roman. À la fois enquête policière, thriller psychologique, exploration poétique et politique de la conscience canadienne, Faire surface est le livre le plus personnel de celle que l'on surnomme la "Sagan des neiges".

Margaret Atwood
Faire surface

Nous avons lu ce livre en octobre 1995.
Nous lirons en 2008 La servante écarlate.


Fernando
C'est une prose très efficace quand on ouvre le roman. Il renvoie à une expérience personnelle. Je suis très séduit, mais je n'ai lu que le premier chapitre…

Marie-Christine
J'ai eu l'impression d'une complexité grandissante. Un premier abord simple, puis l'aspect psychologique augmente. Ça m'a plu, mais avec des passages mal compris, une hésitation entre fantasmes et réalité.

Henri-Jean
J'ai lu sans ennui, sans être captivé. Après le passage du héron, ce livre paraît… ridicule. Il serait intéressant de le relire, pour redécouvrir ce qui apparaît d'abord anodin, repérer les signes (brouhaha sur l'avortement). Les quatre derniers chapitres sont prétentieux (difficile de parler de la folie au présent) ; on ne peut pas y croire, c'est fabriqué. Beaucoup de détails sont inutiles (vaisselle), la fin est déplaisante avec un dédoublement peu crédible. J'ai peu aimé.

Sabine
J'ai peu aimé le côté cinématographique (bien qu'il ait des aspects positifs). Il y a des clichés, les hommes sont caricaturaux… La narration n'est pas crédible. Il y a une atmosphère de huis clos. Le côté positif, ce sont des images qui font rire. J'ai bien aimé l'image de la grenouille, l'enfant à naître qui voit la mort. Il y a une drôlerie de situation avec la grossièreté de l'homme à la fin. (Sabine fait une citation à propos de la médiocrité et vulgarité). J'ai aimé mais je reconnais les défauts. Je n'ai pas retrouvé d'aspect canadien.

Claire
J'ai lu au début sans comprendre où cela conduisait J'ai apprécié les informations distillées par la narratrice. Après 60 pages, mon attention a été saisie. J'ai trouvé la nature très présente, cette femme est une Robinsonne. C'est une nature qui n'est pas française. La tension s'installe entre les personnages. Il se passe peu de choses mais le destin se révèle. Il y a un jeu de va-et-vient en douceur, d'un personnage à l'autre et du passé au présent. À la fin, le style devient syncopé, ce n'est pas affecté, la folie monte insensiblement. L'invraisemblance se fait parfois sentir dans les monologues trop explicatifs. Il y a des maladresses dans la traduction : baby traduit par bébé, Jésus-Christ par Christ. Ce qui est plaisant, c'est l'absence de commentaires sur ce qu'elle raconte. On devine qu'elle perd les pédales, dans une logique de la folie. C'est un livre qui m'a beaucoup plu et qui est très original, subtil.

Monique
Au début j'ai trouvé tout ennuyeux. J'ai découvert au milieu du livre que la narratrice était dans le cheminement d'une authenticité. Je vois cela comme un rite initiatique, un passage par la folie. Les Américains seraient une manière de nommer ce qu'il y a à rejeter dans la société. C'est un livre différent des livres habituels, il ne correspond à aucun schéma. C'est attendu au point de vue psychologique. Le cheminement est peu communicable. Je n'ai pas vraiment aimé. C'est étrange.

Rozenn
Au début j'ai trouvé cela bien, puis c'est Harlequin, ennuyeux. Je me demandais pourquoi j'étais lectrice de ce roman. Il y a un aspect fascinant.

Renée
Je n'ai pas lu mais je trouve agréable d'écouter les autres.

Brigitte
J'ai d'abord trouvé le début ennuyeux, puis j'ai compris que c'était l'histoire d'une psychanalyse et j'ai trouvé cela intéressant. Le personnage vit un réajustement d'elle-même jusque dans ses profondeurs. Dans la même phrase, elle parle de faits quotidiens et de ce qu'elle vit en profondeur, il y a une articulation bien menée. Avec le rejet de la mort du père ou de la mère jusqu'à ce qu'elle s'en libère… le thème de la mort… son frère aîné a failli se noyer, l'avortement… Il y a une communication sans parole. Elle ne peut accepter la mort depuis l'avortement. Elle parle d'Anna, chacun est l'image d'autre chose, dans une mise en abyme.

Dominique
Au milieu, je trouve cela morne, mais j'ai été accro quand même. J'ai la ferme intention de poursuivre. La relation avec les hommes est déplaisante. On ne sait pas qui elle est. On reste à distance. Le style parlé, avec des ruptures, crée le flottement.

Rebecca
Je l'avais lu en anglais, la traduction n'est pas à la hauteur. J'ai trouvé ce roman très canadien, avec la schizophrénie nationale. C'est une région nébuleuse entre la nature et la culture. Je vois ces problèmes personnels comme un problème linguistique. Le langage est impuissant à décrire. Elle vit dans le silence, mais c'est une libération. Elle veut découvrir l'autre langage. Elle ne veut pas apprendre à parler à son enfant. C'est agréable à lire en anglais. Les livres ont en commun le problème de l'identité canadienne et la peur de l'invasion américaine ; elle écrit davantage de poésie.

 

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