Margaret Atwood
Faire surface
Nous avons lu ce livre en octobre 1995.
Nous lirons en 2008
La servante écarlate.
Fernando
C'est une prose très efficace quand on ouvre le roman. Il renvoie
à une expérience personnelle. Je suis très séduit,
mais je n'ai lu que le premier chapitre
Marie-Christine
J'ai eu l'impression d'une complexité grandissante. Un premier
abord simple, puis l'aspect psychologique augmente. Ça m'a plu,
mais avec des passages mal compris, une hésitation entre fantasmes
et réalité.
Henri-Jean
J'ai lu sans ennui, sans être captivé. Après le passage
du héron, ce livre paraît
ridicule. Il serait intéressant
de le relire, pour redécouvrir ce qui apparaît d'abord anodin,
repérer les signes (brouhaha sur l'avortement). Les quatre derniers
chapitres sont prétentieux (difficile de parler de la folie au
présent) ; on ne peut pas y croire, c'est fabriqué.
Beaucoup de détails sont inutiles (vaisselle), la fin est déplaisante
avec un dédoublement peu crédible. J'ai peu aimé.
Sabine
J'ai peu aimé le côté cinématographique (bien
qu'il ait des aspects positifs). Il y a des clichés, les hommes
sont caricaturaux
La narration n'est pas crédible. Il y a
une atmosphère de huis clos. Le côté positif, ce sont
des images qui font rire. J'ai bien aimé l'image de la grenouille,
l'enfant à naître qui voit la mort. Il y a une drôlerie
de situation avec la grossièreté de l'homme à
la fin. (Sabine fait une citation à propos de la médiocrité
et vulgarité). J'ai aimé mais je reconnais les défauts.
Je n'ai pas retrouvé d'aspect canadien.
Claire
J'ai lu au début sans comprendre où cela conduisait J'ai
apprécié les informations distillées par la narratrice.
Après 60 pages, mon attention a été saisie. J'ai
trouvé la nature très présente, cette femme est une
Robinsonne. C'est une nature qui n'est pas française. La tension
s'installe entre les personnages. Il se passe peu de choses mais le destin
se révèle. Il y a un jeu de va-et-vient en douceur, d'un
personnage à l'autre et du passé au présent. À
la fin, le style devient syncopé, ce n'est pas affecté,
la folie monte insensiblement. L'invraisemblance se fait parfois sentir
dans les monologues trop explicatifs. Il y a des maladresses dans la traduction
: baby traduit par bébé, Jésus-Christ par
Christ. Ce qui est plaisant, c'est l'absence de commentaires sur
ce qu'elle raconte. On devine qu'elle perd les pédales, dans une
logique de la folie. C'est un livre qui m'a beaucoup plu et qui est très
original, subtil.
Monique
Au début j'ai trouvé tout ennuyeux. J'ai découvert
au milieu du livre que la narratrice était dans le cheminement
d'une authenticité. Je vois cela comme un rite initiatique, un
passage par la folie. Les Américains seraient une manière
de nommer ce qu'il y a à rejeter dans la société.
C'est un livre différent des livres habituels, il ne correspond
à aucun schéma. C'est attendu au point de vue psychologique.
Le cheminement est peu communicable. Je n'ai pas vraiment aimé.
C'est étrange.
Rozenn
Au début j'ai trouvé cela bien, puis c'est Harlequin, ennuyeux.
Je me demandais pourquoi j'étais lectrice de ce roman. Il y a un
aspect fascinant.
Renée
Je n'ai pas lu mais je trouve agréable d'écouter les autres.
Brigitte
J'ai d'abord trouvé le début ennuyeux, puis j'ai compris
que c'était l'histoire d'une psychanalyse et j'ai trouvé
cela intéressant. Le personnage vit un réajustement d'elle-même
jusque dans ses profondeurs. Dans la même phrase, elle parle de
faits quotidiens et de ce qu'elle vit en profondeur, il y a une articulation
bien menée. Avec le rejet de la mort du père ou de la mère
jusqu'à ce qu'elle s'en libère
le thème de
la mort
son frère aîné a failli se noyer, l'avortement
Il y a une communication sans parole. Elle ne peut accepter la mort depuis
l'avortement. Elle parle d'Anna, chacun est l'image d'autre chose, dans
une mise en abyme.
Dominique
Au milieu, je trouve cela morne, mais j'ai été accro quand
même. J'ai la ferme intention de poursuivre. La relation avec les
hommes est déplaisante. On ne sait pas qui elle est. On reste à
distance. Le style parlé, avec des ruptures, crée le flottement.
Rebecca
Je l'avais lu en anglais, la traduction n'est pas à la hauteur.
J'ai trouvé ce roman très canadien, avec la schizophrénie
nationale. C'est une région nébuleuse entre la nature et
la culture. Je vois ces problèmes personnels comme un problème
linguistique. Le langage est impuissant à décrire. Elle
vit dans le silence, mais c'est une libération. Elle veut découvrir
l'autre langage. Elle ne veut pas apprendre à parler à son
enfant. C'est agréable à lire en anglais. Les livres ont
en commun le problème de l'identité canadienne et la peur
de l'invasion américaine ; elle écrit davantage de poésie.
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