Quatrième de couverture : Par un beau jour d'octobre 1949,
Helen Hanff s'adresse depuis New York à la librairie Marks &
Co., sise 84, Charing Cross Road à Londres. Passionnée,
maniaque, un peu fauchée, extravagante, miss Hanff réclame
à Frank Doel les livres introuvables qui assouviront son insatiable
soif de découvertes. Vingt ans plus tard, ils s'écrivent
toujours et la familiarité a laissé place à l'intime,
presque à l'amour.
Cote
d'amour
générale :
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Helene Hanff
84, Charing Cross Road
Nous avons lu ce livre en juin 2001.
Sabine
Le Charing cross road lui bien plu, comme Amélie Poulain !
Elle trouve la personnalité d'Hélène bien sûr
très intéressante, apprécie son humour et sa lucidité.
Quand elle a faim de livres, elle sait que les autres, outre-Manche, ont
faim de nourritures moins abstraites. Sabine aime donc cette lucidité
et sa générosité, car elle s'y retrouve, ayant elle-même
toujours faim de sucré-salé et de mots ! À son
avis, donc, c'est un recueil de lettres très touchant par la verve
d'Hélène, la gentillesse des libraires et le contexte historique
à l'arrière-plan.
Madeleine
pose la question suivante : "Pourquoi a-t-on publié ces lettres ?"…
Loana
a consenti à être séduite par le libraire, mais pas
davantage.
Jacqueline
a été très surprise : dans quelle catégorie
ranger ce livre ? A la relecture -car, oui, elle l'a relu- elle trouve
qu'il donne l'idée convenue qu'on peut avoir des Américains.
L'héroïne est sympathique, mais ça finit trop bien.
Le fait que ce soit sous forme de lettres et dans la même collection
qu'Inconnu à cette adresse l'a agacée par contamination.
Roselyne
c'est exactement le contraire. Elle a commencé avec le même
agacement, car elle avait détesté Inconnu à cette
adresse, et elle a été agréablement surprise
par un livre original et intéressant, plein d'imprévus,
dans cette époque d'après-guerre. Roselyne aime que l'héroïne
interpelle la librairie comme une personne et intervienne dans la vie
de ces gens. Loana intervient alors pour dire que ce point de vue la fait
changer d'avis…
Claire
a beaucoup aimé ce livre. Le destin de cette Américaine
est passionnant, au-delà d'ailleurs de la publication des lettres.
Son rapport aux livres dont tous ceux qu'elle cite sont peu connus par
les analphabètes de son genre (à part Jane Austen et Sterne)
est rigolo : "C'est contraire à mes principes d'acheter un livre
sans l'avoir lu, c'est comme acheter une robe sans l'avoir essayée".
L'alternance entre sa fantaisie débridée et le côté
cul serré du libraire est savoureuse. Son propre rapport à
l'écriture, distancié, parfois dans la dérision,
est intéressant, en contrepoint de sa passion des livres.
Françoise
l'a lu en anglais et bien aimé ces lettres. Elle s'interroge sur
les trous de plusieurs années entre certaines. Elle a été
gênée par le fait de ne pas connaître les auteurs dont
elle parle ou l'histoire détaillée de l'Angleterre à
laquelle elle fait allusion. La seconde partie de l'édition anglaise,
non parue en français, raconte son voyage en Angleterre, plaisant,
mais un peu longuet. Françoise n'a pas accroché à
son rapport aux livres : n'aller que dans les bibliothèques et
acheter des livres déjà lus… Mais les relations sont touchantes.
Manuel
Ces lettres sont très touchantes. Malgré tout, le livre
le dérange. Manuel ne comprend pas le succès public d'une
telle œuvre épistolaire, qui manque cruellement de consistance.
Le début est très répétitif. Il est quand
même intéressant de constater à quel point les restrictions
ont duré après la guerre. C'est un témoignage. Sans
plus. Il a constaté à quel point la littérature classique
anglo-saxonne lui est inconnue !
Christine
ne comprend pas pourquoi ce livre a eu et a un tel succès. Il est
sympathique, mais anecdotique ; il se lit très vite, sans s'arrêter,
en donnant l'impression de lire tout le temps la même lettre. C'est superficiel.
De plus, rien ne donne envie de lire les livres qu'elle commande. Mystère
du succès…
Liliane
c'est un succès médiatique - une success story - bien orchestré,
fondé sur une histoire facile sur le thème du lien Angleterre-Amérique.
Au début, elle a bien aimé le livre qui lui rappelle sa
voisine américaine du dessous qui a le même humour…Peu à
peu, l'intérêt a baissé. Le fait qu'il n'y ait aucun
échange sur leurs passions des livres y contribue. Quand on pense
que les écrits d'Helene qui étaient sans doute très
travaillés étaient refusés, au contraire de cette
correspondance…
Renée
n'a pas lu le livre, ce qui ne l'a pas empêchée d'avoir un
avis personnel qui a changé après chaque prise de parole…
Elle estime que c'est comme si elle avait lu le livre et que par conséquent
ce n'est pas la peine de le lire.
Une partie de la soirée a été consacrée à
Loft story (groupe de lecture sans livres) et aux apports fondamentaux
d'un livre minuscule de 8 cm sur 11 intitulé Le petit livre
du français correct qui a permis de rappeler qu'on ne dit pas
carottes, poireaux, petits pois et autres courgettes, et qu'on prononce
osciller entre deux livres comme ceci et non comme cela. Du coup, nous
nous sommes livrés à des corrections incessantes toute la
soirée…
Nos cotes d'amour, de l'enthousiasme
au rejet :
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à
la folie
grand ouvert
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beaucoup
¾ ouvert
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moyennement
à moitié
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un
peu
ouvert ¼
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pas
du tout
fermé !
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