Quatrième de couverture :
Célébration heureuse de la plus civilisée des
passions humaines, cette histoire écrite du côté du
plaisir et de la gourmandise est un livre savant qui se lit comme un roman
daventures. Parti à la recherche des raisons qui ont fait
aimer le livre, Alberto Manguel propose un étonnant récit
de voyage à travers le temps et lespace, dont chaque étape
lui est occasion de détours, de visites, de réflexions profondes
et danecdotes réjouissantes.
Passionnante, jubilatoire, cette Histoire de la lecture, traduite en plus
de vingt-cinq langues, a reçu en France le prix Médicis
essai 1998.
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Alberto Manguel
Une histoire de la lecture
Nous avons lu ce livre en avril 2001.
Nous lirons ultérieurement Le
livre des éloges en juillet 2008.
Marie-Christine
J'ai lu 20 pages et ne suis pas rentrée dedans, selon l'expression
obélixienne (je suis tombé dedans étant petit).
Catherine
ça ne m'a pas passionnée cette histoire de la lecture...
Liliane
Je n'ai pas voulu le lire et m'obstine à penser que ça ne
me plairait pas ; pourtant j'ai vraiment fait un effort pour le lire !
Je suis allée à deux reprises dans une librairie, mais non,
rien ne m'a tentée. Le pire, c'est que rien dans l'enthousiasme
des uns et des autres, ci-dessous exprimé, n'est parvenu à
la faire bouger de ma conviction : un livre sūrement chiant.
Jacqueline
J'ai bien aimé les titres de chapitre
: la fin du chapitre donne son sens au titre. Les notes à la fin
du livre, je les ai trouvées gênantes, surtout si c'est pour
trouver le nom d'un auteur ou un titre de livre, ça vaut pas le
coup. En plus, cette multitude de notes, ça donne une impression
de fatras, après une compilation de bénédictin. Je
ne suis même pas sūre de terminer le livre. Mais bon, je retiens
le plaidoyer pour une lecture personnelle.
Claire
(qui développera après son avis, voir plus
loin)
J'ai lu après, donc très motivée, Dans
la forêt du miroir, qui présente d'autres facettes
de l'auteur. J'ai aimé le titre, la composition du livre : le passage
systématique par une expérience personnelle et des anecdotes
oł est-ce qu'il va chercher ça, les illustrations, l'érudition
mais qui a son revers. J'ai aimé bien sūr l'amour constant pour
la lecture, mais sans lyrisme. L'auteur individu qui transparaît
inspire la sympathie. Malheureusement, l'érudition a aussi son
côté patafouf.
Françoise
J'aime beaucoup, bien que j'aie sauté des pages.
Je n'aime pas non plus les descriptions des illustrations : pour qui il
nous prend ? Certains passages sont plaisants, voire exaltants, avec le
regret de ne pas se souvenir de tout. On peut ouvrir ce livre n'importe
oł. Quand j'étais jeune,mses copains et moi appelions ça
un "livre dialectique", bon on n'explique pas : un livre dialectique qu'on
peut ouvrir n'importe oł. J'aime aussi la couverture (cri d'admiration
de tous au passage en la revoyant). Le passage sur la lecture à
voix haute m'a rappelé que javais lu un passage de Malaparte à
l'école et que ma maîtresse avait pleuré.
Manu
Je n'ai pas fini, je suis dans la partie duraille sur les lobes du cerveau
et n'ose pas sauter. J'ai l'impression que l'érudition de l'auteur
se fonde sur un énorme copier-coller : l'auteur a toutes ces connaissances
sur son disque dur, il pioche
Il se fait plaisir. Mais pour nous, c'est
l'overdose. Il y a quand même beaucoup de choses, le lac gelé
de Kafka
Brigitte
Par rapport à deux livres que nous avons lus sur
la lecture que je n'ai pas aimés (Un ange cornu de Michel
Tremblay et Comme un roman de Pennac), j'ai aimé ce livre
que je trouve très intéressant ; tout est construit, justifié
: l'émir qui marche dans le désert avec ses chameaux en
ordre alphabétique, le je lyrique/le tu épique/le il dramatique...
Je me rappelle que j'ai travaillé dans un centre de documentation
en physique et que comme dans le livre de Manguel, il fallait inventer
des plans de classement
Je n'ai pas de réserve pour ce livre de
référence, ce travail que j'admire, avec une érudition
accessible.
Monique
nous raconte en détail comment elle a découvert ce livre
lors d'un jeūne en lecture d'au moins un mois, qui commençait à
l'inquiéter (elle a failli consulter)
Je me trouvais en vacances au Cap Ferret, et dans la librairie, on voyait
un phare rouge, et sur la couverture du livre, il y a aussi une sorte
de phare ; j'ai lu ce livre comme une promenade, à la fois érudite,
personnelle, jamais ennuyeuse.
Claire l'interrompt en citant un passage particulièrement ennuyeux
pour la contredire.
Monique et Brigitte s'exclament qu'au contraire ce passage est passionnant
Monique
J'ai en plus lu sous l'effet d'antibiotiques qui opéraient un détachement
qui m'empêchait de me souvenir de ce que je lisais, mais qu'importe,
je peux retourner au livre
Claire (trop longue, et gardant cette longueur
pour après la soirée...)
J'ai lu aussi Dans
la forêt du miroir, sorti l'année dernière,
qui est un recueil de textes à propos de la fiction, et notamment
de la différence auteur/individu (Vargas Llosa subi un long traitement
en faveur de l'auteur, mais accablant vis-à-vis de l'homme), avec
un fil conducteur délicieux : Alice
Ce qui m'a plu :
- la composition du livre : les thèmes des chapitres qui sont autant
d'entrées alléchantes, et souvent originales, dans le monde
des livres ; le procédé consistant à toujours
mentionner une ou des expériences personnelles, j'ai apprécié
cet art de semer, tel le Petit Poucet, des notules autobiographiques,
jamais complaisantes, jamais inutiles (j'ai beaucoup aimé quand
il parle de son amant) ; la présence d'illustrations ;
les anecdotes toujours croquantes et éclairantes, illustrations
elles aussi ; l'érudition qui est une médaille avec
son endroit et son revers ; c'est donc un livre savant, mais plein
d'histoires
, érudit, mais personnel
- l'enthousiasme et l'amour de la lecture qui transparaissent abondamment,
sans lyrisme, sans sacralité, mais avec sensualité
- les différents traitements d'une même anecdote dans les
deux livres sans en faire un fond de commerce (par exemple la rencontre
de Borges)
- le titre : Une histoire de la lecture.
Ce qui m'a moins plu :
- l'aspect indigeste de l'érudition : dès l'ouverture
du livre, la première énumération sur les images
de lecteur, on étouffe ; les longues premières pages du
chapitre "Lire l'avenir": on se morfond ; ou encore le
passage sur la Bible p. 318 : à mourir.
- les intitulés alambiqués qui regroupent les chapitres
("faits de lecture", "pouvoirs du lecteur" dans Une
histoire de la lecture, et bien pire Dans la forêt du miroir).
Je reste mitigée quant à l'ambiguïté de la fin
dans le chapitre sur la page de fin.
Quant aux notes... :à bas la gymnastique pour aller en fin
de volume ! Mais ça déparerait la belle page si on
devait se tartiner les notes en bas de page.
On peut apprécier p. 147 la représentation d'un des premiers
groupes de lecture, décrit au XVIe siècle dans Les Evangiles
des quenouilles (quenouilles est un terme qui ne nous emballe pas
).
P. 31, il évoque des livres merveilleux qu'il a lus jeune ;
il n'en cite un seul que j'ai lu et adoré : La conscience
de Zeno d'Italo Svevo. J'ai très envie qu'on lise les autres
dans le groupe lecture : Joseph et ses frères de Thomas
Mann, Herzog de Saul Bellow, Le nain de Pär Lagerkvist,
Neuf histoires de Salinger, La mort de Virgile de Broch,
L'enfant vert de Herbert Read.
C'est agréable de retrouver sous sa plume la citation de Kafka
"un livre doit être la hache qui brise la mer gelée
en nous."
Manguel donne lui-même à citer : "Nous lisons pour
connaître la fin, pour l'histoire. Nous lisons pour ne pas atteindre
cette fin, pour le seul plaisir de lire. Nous lisons avec un intérêt
profond, tels des chasseurs sur une piste, oublieux de ce qui nous entoure.
Nous lisons distraitement, en sautant des pages. Nous lisons ave mépris,
avec admiration, avec négligence, avec colère, avec passions,
avec envie, avec nostalgie. Nous lisons avec des bouffées de plaisir
soudain, sans savoir ce qui a provoqué ce plaisir." Et
ça continue, p. 357
L'auteur m'apparaît très sympathique, et avec en plus une
autre dimension Dans la forêt du miroir, de réflexion
politique et pas seulement d'esthète. J'aimerais en savoir davantage
sur lui
Je me souviens qu'il a une barbe. Il parle de son amant.
Et de sa fille aînée qui s'appelle Alice, d'une autre, Rébecca.
Son amant est-il ce Craig Stephenson, dédicataire d'Une histoire
de la lecture, et à qui dans préface à Dans
la forêt du miroir il dit sa dette qui dépasse les livres
?
Nos cotes d'amour, de l'enthousiasme
au rejet :
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à
la folie
grand ouvert
|
beaucoup
¾ ouvert
|
moyennement
à moitié
|
un
peu
ouvert ¼
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pas
du tout
fermé !
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