Trad. de l'anglais (Inde) par Jean-Michel Desbuis
Quatrième de couverture : « Haroun
est le fils d'un conteur. Un jour, il se fâche avec son père
: "A quoi servent des histoires qui ne sont même pas vraies
?" C'est le drame, le conteur en perd son inspiration, sa joie de
vivre. Il faudra un long et dangereux voyage au pays des histoires pour
remettre chaque chose à sa place.A la manière des plus subtils
tapissiers, Salman Rushdie accable ses héros d'obstacles et d'ennemis
terrifiants - vaisseaux fantômes, zones de pénombre, magie
noire, bains de poison, armées invisibles - et rapporte son histoire
avec une intelligence, une inventivité et une puissance verbale
extraordinaires.Dans la tradition des Mille et Une nuits, avec
un humour qui fait un clin d'il à Joyce, des espiègleries,
des aventures et des jeux de mots que le narrateur manie avec un plaisir
évident. »
Le Midi Libre
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Salman Rushdie
Haroun et la mer des histoires
Nous avons lu ce livre
en décembre 2001.
Marie-Jo
J’ai presque fini le livre que j’ai beaucoup aimé. J’ai beaucoup
aimé la poésie, j’ai aimé les jeux de mots. Quelle
belle idée que ce livre en marche.
Catherine
J’avais lu ce livre il y a 5 ans, comme un conte pour enfants. J’avais
beaucoup aimé, mais je n’ai pas réussi à le relire,
je peinais. Reste le souvenir d’une grande émotion.
Loana
J'avais bien aimé ce livre, mais je me rends compte que je n'ai
pas eu envie de le relire : je devrai le relire de toutes façons
puisque qu'on l'a choisi pour figurer sur la liste des livres que les
étudiants du CNAM doivent lire pendant les vacances ; je reste
très sceptique sur l'image de la source de l'inspiration. Il me
semble que je l'ai lu un peu pour éviter de lire les autres du
même auteur : quand est-ce qu'on choisit Les Versets sataniques
?
Liliane
Je déplore toujours cette coutume que nous avons de lire un conte
à Noël… J’ai lu d’autres livres de Rushdie, sans pouvoir tenir jusqu'au
bout. Est-ce que c’est un conte pour enfant ? Il n’a pas de force au premier
degré. Il est intelligent pour ce qui est de cette allégorie
sur le muselage de l’expression. Mais le premier degré ne tient
pas ; l’histoire en elle-même n’a pas de force, s’avère à
rallonge, un peu confuse, dénuée d’intérêt,
sans mystère. J’ai aimé les clins d’œil. C’est un faux conte,
pour adultes. Mais qui n’a pas la grandeur du mythe. Il y a des moments
d’invention. Peut-être est-ce culturel, mais je n’en suis pas sûre.
Je ne vois pas de poésie. Ça ne vibre pas. C’est comme si
on parlait de poésie chez Prévert.
Françoise
D
C’est une histoire de contrastes : le silence/la parole, la nuit/la lumière,
la liberté/l’oppression, etc., avec beaucoup d’imagination, d’humour,
d’inventivité: le S2TTCAE (système de Transmission trop
compliqué à expliquer), les "pages" qui sont des histoires,
les animaux fantastiques, le jardinier flottant, le prince Bottoo –qui
est un crétin- et la princesse Batcheat qui est moche et chante
atrocement (prenant ainsi le contre-pied du conte traditionnel), etc.
Il n’est pas anodin de savoir que Rushdie l’a écrite pendant qu’il
était sous la menace de la fameuse fatwa. On peut évidemment
y trouver des allusions à l’intégrisme et à tout régime
répressif en général, mais l’auteur met aussi dans
son récit tous les exutoires, l’antidote à cette sombre
menace. Il joue sur et avec les mots et c’est assez jubilatoire. Comme
dans tous les contes, l’histoire se termine bien, quoique… il y a tout
de même un petit bémol : toute cette joie n’est-il pas factice
(dans la ville triste, "rien n’a changé") ? C’est un
beau livre, mais sans savoir pourquoi, j’ai un peu décroché
aux deux tiers du livre, il m’a semblé que c’était un peu
long pour un conte.
Françoise
O
C’est le premier livre que je lis de Rushdie. C’est un conteur hors pair.
Cette idée de lampes produisant des ténèbres est
géniale. On se laisse emporter par ces histoires d’enfants, non
sans voir que c’est clairement allégorique : il ne fait pas bon
empêcher les gens de parler ou de rêver, ça les tue
et ça tue le monde. Mais que de belles illustrations : les usines
à tristesse, quelle imagination.
Christine
J’ai essayé sans succès de lire d’autres livres. Je n’aime
pas trop les contes, et pourtant ce livre m’a bien plu. Le conte en lui-même
m’a plu, toutes les inventions, les différents personnages, les
images créées. J’ai eu un vrai plaisir. J’ai trouvé
ça léger, fluide.
Monique
J’avais proposé ce livre que j’avais lu en pensant lire quelque
chose de compliqué de la part de Rushdie, mais je ne m’attendais
pas à cela, cette allégorie, mais pas trop pesante. Des trucs m’ont
paru farfelus. Pas situé, le livre peut concerner tous les pays
; on sent même une proximité culturelle. Je n’ai pas accroché
avec les animaux mécaniques, mais j’ai été marquée
par les gens de l’ombre ; ce passage est magnifique : lorsque les ombres
ne veulent plus suivre la personne. J’ai un ami conteur à qui j’ai
offert ce livre ; toute son expérience de conteur se trouve dans
ce livre. Certains lieux auraient leur place dans le Dictionnaire des
lieux imaginaires. Bien que séduite par ce livre que j’imaginais
plus difficile, je suis quand même un peu restée sur ma faim.
Claire
J’ai trouvé ce livre dénué d’intérêt,
puéril, sans rien "derrière", avec une écriture
qui n’accroche pas. La couverture est jolie et les caractères gros
sont agréables à lire.
Renée
Les enfants de minuit me sont tombés des mains et personne
ne me donne envie de lire Haroun et la mer des histoires.
Brigitte
Les Versets sataniques me sont tombés également des
mains. J’ai trouvé Haroun et la mer des histoires assommant,
pénible. L’ombre, c’est pas mal, mais ça retombe. C’est
trop explicite. Je n’ai jamais été prise. C’est plein de
bonnes intentions, convenu. Puéril, oui.
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