Cadet d'une fammille aristocratique, Félix de Vandenesse adresse
à sa maîtresse, Nathalie de Manerville, le récit de
son enfance et de sa jeunesse entre une mère peu aimante, son frère
Charles le favori, des soeurs peu affectueuses et une triste pension. Ce
récit de la jeunesse et d'une
éducation amoureuse se présente à la fois comme le
récit d'une enfance malheureuse, un hymne lyrique à la Touraine,
l'histoire d'une double initiation du coeur et des sens. |
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Honoré de Balzac
Le Lys dans la vallée
Nous avons lu ce livre en juin 2002,
à l'occasion de la visite de la maison de Balzac à Saché.
~ Quelques images
de notre visite à Saché chez Balzac ~
Jacqueline
Je ne lai pas terminé (elle nest pas la seule, ajoute
Manu). A 17 ans, jai lu tout Balzac, dont Le Lys, dans lequel
je ne métais jamais replongée depuis. Jai été
surprise, très, par le style plein de métaphores. Cest
un peu long. On a le sentiment quil a voulu en faire beaucoup, quil
a tiré à la ligne. Cest intéressant mais en
même temps jai eu un peu de mal. Cette histoire démigré
qui perd un peu la tête
Jai cru comprendre quil
a eu la syphilis, transmise à ses enfants. Jen suis seulement
à lépisode du tric-trac mais je ne comprends pas lintérêt
de ce roman, hormis la volonté de Balzac décrire sur
une vertueuse.
Jétais désireuse de visiter Saché car la seule
chose qui passe, cest la description des paysages. Je mattendais
à voir des choses extraordinaires, mais
Je ne peux mettre une cote : ce serait épouvantable de mettre une
mauvaise note à Balzac !
Claire
Jai volontairement choisi une édition bourrée de notes,
pour me passer du dictionnaire. Jai ainsi découvert que "séplucher",
cétait se nettoyer le plumage ! Ce livre est à la
fois passionnant et ennuyeux ; ça nen finit plus ces 400
pages. On comprend tout grâce aux notes, mais cest bien délayé.
Dès quil y a une baisse, lendormissement est immédiat
avec le chevalet que jai maintenant pour lire les livres trop lourds.
Les paysages sont impossibles à visualiser à travers des
descriptions assez vides. Le style paraît ampoulé, cucul,
lyrico-schtroumpf. Mais la préface invite le lecteur à dissocier
lauteur du narrateur. Cest la lettre de Nathalie, à
la fin, qui rétablit une distance et fait reconsidérer le
livre. Mais le projet n'est pas équilibré par sa longueur.
Françoise
A priori, ce monument élevé à la vertu sacrifiée
sur l'autel de la religion n'était pas fait pour me brancher, mais
plutôt me barbichonner... et pourtant, je me suis laissé
prendre au récit, à sa poésie, à ses descriptions
parfois outrancières, ses métaphores hasardeuses. Si de
nos jours quelqu'un écrivait de cette façon, on se ficherait
de lui ! Mais c'est Balzac ; et dans ce récit, il y a des moments
très riches, foisonnants, poétiques (p. 124 à
128 sur la composition des bouquets), émouvants (la mort de Mme
de Mortsauf), surprenants (sa dernière lettre qui ajoute en intérêt
et épaisseur du personnage, mettant à jour ce que fut son
combat) ; et aussi la lettre de Natalie de Manerville que j'ai trouvée
absolument délicieuse : la seule voix (avec la lettre posthume
de Mme de M.) autre que celle du narrateur (donc deux voix féminines),
sorte de pied de nez ironique à Félix où l'auteur
nous dit qu'il n'est pas dupe, qu'il juge son personnage.
Balzac parfois schématise (comparaison entre l'Anglaise et la Française,
lui l'homme à femmes !), mais révèle aussi une grande
connaissance de la nature humaine, le portrait de M. de Mortsauf, le narrateur,
et même Madeleine, qui se dévoile tout à la fin ;
tous finalement sont plus complexes qu'il n'y paraît.
Je suis ravie, car je n'aurais pas de moi-même (re)lu Balzac, comme
pour Rabelais d'ailleurs.
Muriel
Ce livre ma barbée. Le début son enfance
est monolithique, sans psychologie, pleurnichard : ce garçon est
sans argent, isolé au collège, mal aimé. Aujourdhui,
Mme de Mortsauf quitterait son mari, point final. Ce mari est dépeint
comme un peu fou, un peu pervers. Et ces larmes tout le temps dans ce
livre, je trouve ça comique. Je lai lu jusquau bout
mais avec ennui. Jai sauté les paysages, car ces passages
ne sont pas accrocheurs, mais jai aimé celui où Mme
de Mortsauf révèle sa jalousie, qui démontre quelle
lui a menti. Mais cest trop typé.
Lensemble est cucul gnan-gnan, plein de bons sentiments démodés.
Ce nest pas le chef-duvre de Balzac.
Martine
(qui a pris les notes et les a retranscrites pendant la
virée balzacienne)
Le Lys vieillit moins bien que Le Père Goriot par
exemple, que jai lu lan passé. Jai sauté
des pages, mais avec quand même lenvie daller jusqu'au
bout. La lettre de Nathalie est très actuelle dans son message.
Elle donne envie de reconsidérer le livre depuis son début.
Et sil sagissait dune sorte de satire des pseudo-catholiques
prudes qui en fait brûlent damour ? Lorsque Mme de Mortsauf
avoue en quelque sorte quelle eût aimé que Félix
soit plus hardi à son égard, le livre devient plus intéressant.
La jalousie sert de révélateur à Mme de Mortsauf,
cest à partir du moment où Félix rencontre
lAnglaise quelle se révèle autrement que froide,
distante et digne. Le comportement du héros est-il exceptionnel
dans le sacrifice ? Il est bien passif et assez lâche.
Manuel
Je ne me suis pas identifié à Félix car je nai
pas été aussi malheureux que lui. Japprécie
lécriture de Balzac, la qualité de la narration. Mais
je nai lu que 50 pages du livre jusquà présent
pour en dire plus.
Marie-Jo
Je nai pas fini non plus, jen suis à lAnglaise.
Mais je savoure ce style, bien quil ait ses afféteries. Je
ne trouve pas ça cucul. Cette Mme de Mortsauf, elle me paraît
magnifique. On sent quelle aime. Balzac épouse les méandres
de la psychologie féminine de façon formidable. Il y a une
profondeur dans lanalyse qui est extraordinaire. Il est juste, pertinent.
Mais les descriptions sont effectivement ennuyeuses. Je ny vois
pas une satire mais plutôt une compassion pour cette femme qui narrive
pas à vivre sa vie, sa passion. Aurait-elle eu une vie plus heureuse
si elle était passée à lacte ?
Il y a des scories dans ce livre mais tant de belles choses par ailleurs.
Et le tiraillement entre le devoir et la passion reste actuel.
Nos cotes d'amour, de l'enthousiasme
au rejet :
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à
la folie
grand ouvert
|
beaucoup
¾ ouvert
|
moyennement
à moitié
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un
peu
ouvert ¼
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pas
du tout
fermé !
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