John Fante
Mon chien Stupide

Nous avons lu ce livre en octobre 2003. Nous avions lu en 1989 Demande à la poussière.

Monique
On m’avait annoncé un livre drôle. J’ai trouvé que c’était drôle mais aussi très triste. Lorsque je vais voir un film de Woody Allen, je trouve ça drôle, mais j’ai le cafard à la fin du film et ce livre m’a fait le même effet. Je me suis posé la question de savoir si c’était autobiographique car parfois j’ai trouvé ça très caricatural, notamment les enfants que je n’ai pas du tout aimés ainsi que le père. Seule la mère est touchante. Un passage que j’ai beaucoup aimé, c’est lorsque les parents imaginent des enfants idéaux. Mais je n’ai pas trouvé que ce roman était subtil. J’aurais apprécié que les enfants soient plus caractérisés. Mais je crois que je n’aime pas en général les romans américains dont l’univers ne m’est pas familier, j’ai toujours beaucoup de mal à rentrer dedans.
Brigitte
Je suis une ancienne du groupe lecture et nous avions lu de John Fante Demande à la poussière qui avait été un choc. A l’époque, j’avais acheté Mon chien Stupide que je ne me souvenais plus d’avoir lu. J’ai eu des effets de surprise au début, surtout lorsqu’ils découvrent le chien et les premières pages qui sont marrantes. Puis je me suis aperçue que je l’avais vraiment lu lorsque le père et un de ses fils essaient de perdre le chien sur la plage. Mais j’ai eu l’impression que l’auteur allait un peu trop loin, comme par exemple la mère qui reçoit un B pour le devoir qu’elle a refait à la place de son fils et qui d’ailleurs est à baffer ! Je n’ai pas du tout aimé la fin et l’histoire de la truie.
Geneviève
Je suis contente que ce livre soit proposé au groupe lecture : un collègue voulait le proposer à des élèves. Le livre paraît beaucoup plus subtil qu’il n'en a l’air. C’est intéressant de voir le regard que porte un père vis-à-vis de ses propres enfants, son ambivalence, son attachement, son rapport avec sa femme. Le chien est le révélateur des relations entre les différents personnages et surtout avec le narrateur. J’ai beaucoup aimé le passage des parents qui fantasment sur des enfants idéaux. Le chien ressemble beaucoup au narrateur qui montre une inadaptation permanente à ce qui se passe autour de lui.

Liliane
J’ai eu une lecture par bribes. Je n’ai pas aimé l’aspect caricatural. Le chien est l’alter ego du narrateur. L’auteur traite d’un sujet peu courant : la relation aux grands enfants, leur prise d’indépendance et le vide laissé par leur départ. J’ai été marquée par la souffrance du père qui voit ses enfants s’en aller. C’est l’aspect que j’ai le plus aimé. Malheureusement, l’aspect caricatural ne donne pas au projet une finesse qui lui manque pour être un grand livre. Il lui manque ce petit quelque chose.
Manu
Je suis heureux que ce livre ait été programmé au groupe lecture. John Fante n’est pas un auteur que j’aime particulièrement. J’avais déjà lu il y a longtemps (lorsque l’auteur était à la mode) Bandini et Demande à la poussière. Des romans glauques et déprimants que je n’avais pas du tout aimés et j’avais également lu Mon chien Stupide qui avait des tons beaucoup plus clairs. Je ne me souvenais plus de la trame du livre, mais j’ai de nouveau passé un bon moment en compagnie de ce père qui voit sa famille se décomposer. Ça change des nombreux ouvrages sur les rapports mère-enfant ! J’ai beaucoup apprécié l’humour (noir) et les situations cocasses et le thème "tel maître tel chien". Le clin d’œil du père aux disques qu’écoutent les enfants m’a fait sourire : il connaît tous les titres !
Marilyne
Je n’ai pas tout de suite trouvé le livre, mais un libraire qui pourtant n’avait pas le livre me l’a chaudement recommandé et m’a raconté en grande partie l’histoire ! J’ai couru l’acheter. J’ai beaucoup aimé le début, moins le milieu et beaucoup la fin. J’ai imaginé l’auteur écrivant le livre à côté d’une bière en une journée de désespoir. Il se retrouve dans le chien qui au début est homosexuel pour ensuite tomber amoureux d’une truie ! Le narrateur adore ses enfants, en effet il se pose tout le temps des questions sur eux. D’ailleurs, il achète le chien avec l’argent qui pourrait l’amener en Italie, et la truie avec ! C’est une histoire d’homme qui se pose un tas de questions avec une écriture d’homme.
Françoise
En général, je n’aime pas lire nos livres trop à l’avance pour les avoir bien frais à l’esprit quand nous en parlons. Mais en revanche, ça permet à la lecture de se décanter et de voir ce qu’il en reste. C’est ce qui s’est passé avec Mon chien Stupide. Je pensais l’avoir déjà lu il y a fort longtemps, mais n’en avais aucun souvenir, et rien ne m’en est revenu. En revanche, je suis certaine d’avoir lu Bandini et je n’en ai rien retenu. Tout ça pour dire que j’aime bien Fante, les histoires qu’il raconte, leur humanité, leur humour. J’ai apprécié son rapport à ses chiens. Cependant, il laisse une impression de manque (de profondeur ?)… C’est un peu comme les (bons) polars : un plaisir immédiat, sans émotion forte, sans introspection, sans impression durable, vite oublié.
Claire
Le souvenir s’est très vite estompé : l’ai-je apprécié ? Après vous avoir tous entendus, si je le relisais, je crois que j’aurais du plaisir. Le plaisir effectivement que doivent avoir les amateurs de romans policiers : un plaisir de l’instant. Une différence : le roman pourrait ne pas s’arrêter avec ces ratages sans fin. Je me souviens que Demande à la poussière avait une bien autre force.
Muriel
Ça m’a beaucoup plu parce que c’est drôle, plein d’humour de bout en bout. Les événements évoqués ne sont pas drôles eux-mêmes (couple à moitié réussi, enfants itou, et écrivain raté), mais ils sont racontés de façon marrante. J’ouvre aux trois quarts seulement le livre, car il ne m’a pas marquée suffisamment, j’ai du mal à m’en souvenir.
Sandrine
Je tiens tout d’abord à souligner la majuscule de Stupide… qu’est-ce qu’être stupide ? Pourquoi considère-t-on un être comme stupide, selon quels critères ?… Car c’est bien ce Stupide tas de poils qui transforme la vie d’une famille entière au travers de situations cocasses et loufoques. C’est une histoire originale pleine de rebondissements et finalement assez revigorante. Un livre sans grande prétention et idéal pour les vacances (sauf pour les "amateurs de pavés" sous le soleil) !
Katell
Je me souviens de la redécouverte de John Fante à la fin des années quatre-vingt, par Christian Bourgois. J'en avais lu à l'époque un paquet : Demande à la Poussière, Mon chien Stupide (of course), Bandini, le Vin de la Jeunesse... Je me souviens qu'à l'époque j'avais beaucoup aimé. Quinze ans plus tard, je ne me souviens de rien ! Une vague idée d'un auteur alcoolique et sur la difficulté d'écrire... Mon Chien, même si certains passages me font sourire dans le métro le matin (repérée par un collègue, du coup je lui prête le livre...), j'ai trouvé ça léger. Tout est un peu caricatural . J'aime bien l'écriture "polar" appliquée au réalisme quotidien et à la vieillesse qui s'annonce. La fin, je la trouve sentimental-(anim)aux. Voilà, j'avais abandonné Melancholia (Murakatami Ryu, encore et toujours) pour Le Chien : je vais le reprendre avec plaisir...

Loana
Ce que je pense du livre : laborieux ! Le second degré ne pardonne pas.
Paul
Voilà un roman qui se dévore : l’histoire de ce couple, Henry et Harriet, est drôle, triste, déroutante, tendre et dure à la fois. Je pense que beaucoup de parents auront plaisir à se retrouver dans ces personnages. Bien sûr comme dans les films, les faits sont exagérés, les situations rendues complexes. Mais le fond est assez proche de la réalité. Ce manque de reconnaissance des enfants envers les parents est souvent proche de la réalité. Conflits générationnels. Conflits émotionnels. Ce qu’il y a de surprenant dans cette histoire, c’est l’apparition d’un élément extérieur à la famille… Un chien. C’est ce chien qui est le point de départ de l’histoire. Parfois absent, parfois présent, parfois disparu, Stupide le chien est celui qui va servir de catalyseur à l’histoire de cette famille à cet instant de leur existence. J’ai passé un moment très agréable en découvrant ce livre. C’est un livre drôle et plein de vie. Dommage que la fin du livre se termine en queue de poisson avec l’apparition d’une truie… Une fin quelque peu baroque !!!

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Point Dume, Californie. Mois de janvier. Henry J. Molise est un écrivain scénariste raté. Autour de lui sa femme, ses quatre enfants et un chien qui s'est installé chez lui le tourne en bourrique.