Jean de la Fontaine
Contes libertins
Katell
Heureusement que ça ne coûtait que 2 € ! Cétait
le prétexte pour la sortie à Château-Thierry. Jai
lu trois ou quatre contes mais jai vite abandonné. Je ne
comprends rien à la lecture en vers. On est obligé de faire
un effort pour passer à chaque ligne. Je nai rien vu de libertin.
Marta (venue de Colombie)
Jai lu la préface. Je connaissais La Fontaine, je me souvenais
des Fables et un peu de sa vie, marquée par le manque de succès,
le manque de compréhension de ses contemporains. Cest quelque
chose qui me parle. Il faut lire ce style de français, même
sil faut relire pour essayer de comprendre. Le style est génial,
il joue sur les mots pour pointer les vertus et les défauts des
humains. Je trouve quil ose exprimer des choses. Dans le premier
conte, il joue sur linfidélité, il questionne les
êtres et cest pour cela quil a été censuré.
Jai bien aimé mais jétais pressée parce
que je lai lu au petit-déjeuner. En plus, on nest pas
obligé de lire les contes dans lordre.
Marie-Jo
Jai honte, je nai même pas lu le premier conte. Jattends
de voir si vous me donnez envie de lire ce livre...
Jacqueline
Javais une autre édition, mais ce nétait pas
la même sélection de contes. Je lai lu beaucoup trop
vite et pour trouver agréable cette lecture, il faut la faire à
haute voix. Je nai pas pris de plaisir car je navais pas le
temps. Jai trouvé intéressant que, pour son époque,
La Fontaine emploie déjà des termes surannés. Je
nai pas compris le conte intitulé "Le tableau".
Mais je suis daccord avec cette maxime : "On peut tout
dire à condition de le dire bien
" Jhésite
à louvrir ¼ et ¾ si javais eu le temps
de faire une lecture à voix haute...
Françoise
Je rejoins Katell. Jai fait des efforts pour le lire presque jusquau
bout. Jai lu "Le tableau" deux fois et jai laissé
tomber. Cela ne ma pas intéressée. La seule chose
que je reconnais, cest cette facilité à manier les
mots. Je préfère cent fois les Fables. Je me disais
que jallais me régaler avec de petits bijoux. Jouvre
¼ pour lécriture et le maniement de la langue.
Claire
Les contes les moins réussis sont les plus longs, avec une introduction
- une exposition - et des références qui nous
échappent. Avec les contes courts, on va droit au fait. Cette philosophie
libertine se dégage : "Diversité, cest ma
devise" : changeons de partenaires. Jai aimé lart
du non-dit dans le libertinage où lon court le guilledou :
« Un drôle donc caressait madame Anne ;
Ils en étaient sur un point, sur un point
Cest dire assez de ne le dire point » (p. 67)
Ou p.61 : « Puis il lui mit la main sur le téton.
" Encore ainsi ? Vraiment oui, comment donc ?"
La belle prend le tout en patience.
Il suit sa pointe et, dencor en encor,
Tant et si bien quil arrive à bon port. »
Je partage votre avis. La Fontaine a du talent mais je nai pas eu
autant de plaisir quavec les Fables. Le propos est chargé.
Brigitte
Si aujourdhui nous étions mises devant lensemble des
Fables, nous trouverions également quil y en a plein
dinaccessibles. Il faut faire une lecture à voix haute. Cela
ne doit pas être si différent avec les Fables. Cela
fait le même effet que certaines pièces de Corneille ou de
Racine, genre Rodogune. Cest intéressant mais assez difficile
à lire. Jai été handicapée car la langue
française a changé. Je lai lu presque jusquau
bout. Je trouve quand même que La Fontaine a un regard particulier
sur les femmes. A part quelques femmes âgées, matrones pleines
de bon sens, les autres sont des objets sexuels : les filles de 14
à 16 ans, des "Agnès" comme il dit, reprenant
Molière. Je trouve que son point de vue est lâche. Je mattendais
à plus de libertinage. A cette époque, lidée
de prendre la jeune femme du voisin était assez courante. On est
aussi un peu perdu avec toutes ces références grecques et
latines. Ce qui est également intéressant dans les Fables,
cest la lecture à deux niveaux avec la critique sociale.
Cest un aspect que lon ne retrouve pas dans les Contes.
Muriel
Jai lu les trois premiers, ça ma suffit. Cest
moins bien que les Fables. Je vais vous raconter une anecdote.
Quand javais dix ans, je passais une audition de piano. Une jeune
femme sest avancée. Elle avait une tache de vin sur la joue
et a déclaré : "Je vais vous dire une Fable :
La Jeune veuve". Je suis restée médusée. Dabord
parce quà dix ans, je trouvais cela gonflé de prendre
la parole en public alors quon avait une disgrâce physique
et en plus par la manière dont elle a dit cette fable. Cest
vraiment un souvenir qui ma marquée. Je suis daccord :
La Fontaine, quand cest long, ce nest pas bien, cest
meilleur raccourci...
Photo "Au
bon La Fontaine"
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