Quatrième de couverture :

Dans un restaurant de Tel Aviv, une jeune femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients. À l'hôpital, le docteur Amine, chirurgien israélien d'origine arabe, opère à la chaîne les survivants de l'attentat. Dans la nuit qui suit le carnage, on le rappelle d'urgence pour examiner le corps déchiqueté de la kamikaze.

Yasmina Khadra
L'attentat

Nous avons lu ce livre en mai 2007.

Geneviève
J'avoue que cette fois, par rapport à Pierre Bayard, je suis beaucoup moins frustrée de n'avoir pu venir ce soir. J'ai beaucoup entendu parler de Yasmina Khadra mais n'ai jamais rien lu de lui. Donc, j'avais appuyé cette proposition. Le thème de L'Attentat paraissait prometteur, en tout cas m'intéressait. Mais très vite j'ai été gênée par des maladresses d'écriture, pataude surtout lorsqu'il s'agit d'exprimer les pensées et les sentiments du narrateur. En ce qui concerne le style, on est souvent pas loin du roman de gare. Quant à l'argument, intéressant au début, on a vite compris la morale de l'histoire : celui qui renie ses origines sera sévèrement (et justement) puni. Du coup, le point de vue devient ambigu : la femme du chirurgien n'est-elle pas finalement une héroïne ? Ce qui pourrait être intéressant, si le cheminement n'était pas aussi simpliste. Bref, je suis déçue, et je me dis qu'il faut vite que j'en lise un autre...
Claire entre et
Le début est une catastrophe stylistique... Un condensé ! Ce fut un sérieux obstacle. J'ai néanmoins trouvé l'intrique passionnante. Ce n'est pas si simpliste, bien que le héros soit un peu trop parfait. L'auteur interrogé dit qu'il est vraisemblable qu'une femme puisse agir ainsi à l'insu de son mari. Le sujet est très intéressant, mais l'écriture mal fichue, sans parler des fautes laissées dues à l'éditeur.
Françoise D
Je l'ai lu pendant ma rando au Maroc, et jusqu'au bout parce que je n'avais rien d'autre à lire, mais j'ai été plus d'une fois agacée, et gênée par l'écriture facile, bâclée, les clichés, et enfin très déçue parce que le sujet me semblait intéressant, mais mal traité ; je m'attendais à plus de finesse et d'information sur les rapports israélo-palestiniens. Finalement c'est une histoire de couple, on n'apprend rien des motivations de la femme ; bien sûr que c'est possible de dissimuler à ce point à son conjoint, c'est même la pire banalité du couple. J'ai laissé le livre à notre guide marocain. L'aurais-je fait s'il m'avait plu (le livre...) ?
Annick(ou à la rigueur)
J'ai lu plusieurs livres de cet auteur dont des polars qui se passent à Alger, et ces polars m'ont captivée, les descriptions de la ville m'ont rappelé le Marseille d'Iso. Hélas L'Attentat m'est tombé des mains ! Dans cette logique la violence est justifiée. L'écriture des polars est beaucoup moins gênante. Ici c'est mal écrit, mal construit, artificiel... Les figures sont caricaturales, simplifiées, l'Arabe intégré en Israël comme les islamistes ; et à la fin on n'a toujours pas compris pourquoi la femme avait fait ce choix. J'ai été affreusement déçue.
Claude
Je n'avais jamais rien lu sur ce sujet. Il y a des phrases qui me parlent, par exemple quand on apprend que sa femme est morte en kamikaze, ça me touche. "Le sol se dérobait sous mes pas", c'est ce que j'ai déjà senti. J'aurais aimé savoir comment un kamikaze en arrivait là, c'est un acte réfléchi, après embrigadement ; ça m'a fait penser à ce faux médecin (JC Romand) qui a tué femme et enfants... Je découvre les problèmes Israël/Palestine, j'aurais aimé comprendre...
Liliane
Je l'ai lu il y a deux ans et ne l'ai pas relu. J'avais été déçue, mais je l'avais lu comme un polar, avec un certain intérêt. Je n'ai pas compris la visée de l'auteur. A-t-il voulu faire un livre explosif ?... C'est dommage de gâcher un aussi beau sujet, peut-être était-ce tout simplement un but commercial ? L'écriture ne passe pas.

Annick
J'ai lu une interview de lui ; maintenant il a la grosse tête...
Jacqueline
Je ne l'aurais pas fini si ça n'avait pas été pour le groupe, mais quand je l'ai eu fini, j'ai trouvé que c'était mal fichu. La violence dans le prologue est très forte, mais ensuite je me suis sentie aussi paumée que le narrateur. Je n'ai pas accroché vraiment, il y a trop de décalage entre les dialogues en langage non parlé et des personnages plats et vulgaires, ça ne tient pas !
Je suis restée à l'extérieur, mais c'est quand même très intéressant de comprendre qu'il y a des gens qui n'ont plus rien à perdre.
Brigitte
Je pense comme vous. Comme Liliane, je pense que c'est commercial. J'ai l'impression d'un livre bâclé, il se donne la peine de décrire le lever du jour, et c'est chaque fois la même chose, c'est du copier-coller. Il y a des fautes, l'éditeur n'a pas fait son travail. C'est un bon sujet : parce que c'est à la mode, les libraires donnent un prix. Ce que j'ai apprécié c'est que cet homme chirurgien va voir sa famille, remonte plusieurs siècles en arrière, passe avec aisance d'un monde à l'autre, c'est très intéressant, mais ça ne semble pas prémédité. L'écriture n'est pas ressentie, méditée. L'histoire du policier et de la copine Kim, on trouve ça dans tous les polars. Beau sujet, mais massacré.
Françoise O
Ce livre ne m'a pas touchée, bouleversée, épouvantée. Mes colères sur ce sujet je les vis à la télé, dans les journaux. Ici, je ne les retrouve pas, sauf à la fin où j'ai été touchée par le fait qu'il va mourir. J'ai été gênée par le style, il est bon dans les descriptions, mais pour les sentiments, quelle platitude, quelle banalité ! Est-elle voulue ? Est-ce pour montrer au lecteur que c'était une construction de son esprit ? Les fautes de français, c'est dur de les faire remarquer. La citation de la lettre de sa femme : "aucun enfant n'est tout à fait à l'abri s'il n'a pas de patrie" n'est pas du tout exploitée. On reste sur sa faim.

 

Nos cotes d'amour, de l'enthousiasme au rejet :
à la folie
grand ouvert
beaucoup
¾ ouvert
moyennement
à moitié
un peu
ouvert ¼
pas du tout
fermé !


 

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