Quatrième
de couverture :
Singulière mission que celle confiée à
Simon, psychologue d'entreprise : enquêter discrètement
sur la santé mentale de Mathias Jüst, directeur général
de la SC Farb, une multinationale d'origine allemande. Simple manuvre
de déstabilisation organisée par un rival ?
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François Emmanuel
La Question humaine
Nous avons lu ce livre en septembre 2007.
Nous avons pu voir une adaptation
au cinéma La Question humaine, film français
réalisé par Nicolas
Klotz, sorti en 2007, avec Mathieu Amalric, Michael Lonsdale, Jean-Pierre
Kalfon, Valérie Dréville...
Katell
J'étais assez intéressée par la lecture de ce livre
qui, croyais-je, se déroulait dans une entreprise. Curieusement,
l'entreprise est très rarement choisie comme cadre romanesque.
Il y a le seul livre d'Amélie Nothomb tant soit peu intéressant
Stupeur
et tremblements ou chez... Gogol (Le
Nez, encore que ce soit plutôt des administrations...).
Donc, l'entreprise mal aimée et pas traitée en littérature.
Alors, j'étais curieuse. Et une fois de plus, ça fait flop...
Où veut-il en venir ? Quel était le propos ? Les
caractères des personnages sont archi convenus (les directeurs
forcément intransigeants et manipulateurs...), le rôle de
ce psychologue assez nébuleux et invraisemblable et puis, las...
Ce parallèle tarte-à-la-crème avec la solution finale.
L'écriture... bof ! Cest aussi bien rédigé
et efficace qu'un dépliant de marketing direct.
Chantal
La Question humaine nest pas seulement un récit à
propos de lentreprise, de son langage particulier et de ses lois
perfides, ni une réflexion de plus sur linhumanité
des exterminations nazies. Lanalyse faite implicitement de la lettre
technique du 5 décembre 42 nest pas nouvelle en 2000 lors
de la sortie du livre de François Emmanuel, puisque lhistorien
Raul Hilberg avait déjà souligné le langage technique,
le vocabulaire "objectif", les figures de style comme on dit
(litotes, métaphores, périphrases) permettant de viser non
pas cette fois "labsente de tout bouquet", mais lhumain
sans jamais le dire afin de le nier tout à fait ; il avait
aussi raconté les machines à tuer quont été
par des "hommes ordinaires"les camions de Chelmno.
Le titre, La Question humaine, est aussi un programme : ce
récit propose des questions et ne donne pas de réponses.
Et du reste, il me semble bien quil ny a là quune
question, humaine en loccurrence : comment échapper
à la sidération, à cette impression de dédoublement,
que, vaille que vaille, tente de formuler le narrateur ? La question
nest pas simplement : "comment ne pas être à
nouveau complice dun plan exterminateur ?", mais comment
faire pour garder une place dans une société, une entreprise
sans ignorer son inhumanité absence de lucidité, celle quéprouve
le narrateur tant quil mène ses séminaires et collabore
à la sélection des employés) et sans y participer,
dans le rôle de la victime ou du bourreau ? Lhomme nen
est pas responsable, cest ce qui parle qui lest, lélaboration
dune langue spécifique (chez les nazis, en entreprise et
ailleurs sans doute) est une machine à laquelle on oublie de prendre
garde.
Quand bien même lanalyse de la langue nazie est intéressante,
le livre ne serait pas réussi si lécriture de François
Emmanuel ne sétait pas risquée elle aussi à
la concision, à lexpression de la pensée et des émotions
sans commentaire. Il y a question parce que le narrateur est une première
personne. Il ny a pas de "je" sans "tu" :
"Hypocrite lecteur mon semblable, mon frère".
Ève
Frustrée de ma prestation rapport à L'Afrique
fantôme, j'étais bien décidée à
repartir dans le droit chemin. J'ai donc lu consciencieusement La Question
humaine. Lecture facile et rapide. Et puis rien. Rien ne s'est passé,
aucune vibration, aucune émotion, pas de goût et pas de saveur,
rien... Alors, je me suis dis "ma pauvre fille tu n'as rien compris,
tu as sûrement loupé quelque chose". Je reprends donc
depuis le début en mobilisant mes quelques neurones... et toujours
rien. Aucun déclic.
Qu'est-ce qu'il nous raconte ? Le tréfonds de la conscience
collective quatre générations après les massacres
nazis ? Les remontées de la cave de sa propre conscience ?
Ou bien les circonstances de son propre licenciement... ? Pas compris.
J'ai trouvé ridicule ce parallèle laborieux entre exterminations
organisées et procédures de licenciement. Il y a un vague
suspense qui ne mène à rien, entretenu tout au long du récit...
Je n'y ai trouvé aucun intérêt, pas même une
incitation à la réflexion... Décidément...
Suis-je normale docteur ?
Christine
Je nai pas compris le rapport entre lentreprise et la période
nazie, cest resté abscons. Et la fin aussi avec les autistes : ?... ?...
Cest une sorte de suspense qui ma retenue.
Renée (ouvert un petit chouïa)
Jai "la haine", jai lu ce livre à la lueur
de ma situation actuelle. Détestation. Colère. Au début,
jai été intéressée par la vie dun
psychologue professionnel et ses émois ; comment il vit les
épreuves quil fait passer aux employés (saut à
lélastique, braises..) puis jai été de
plus en plus frappée par linauthentique parole de cet homme.
Ton froid, pas de révolte, pas de vibration, la "sidération".
On est "bouffé" par ce qui nous arrive, mais ici on ne
sent pas ça. Je suis déçue. Larticle sur les
camions nazis est bien connu. Le
film mintrigue beaucoup ; comment peut-on avoir envie de
faire un film à partir de ce livre ?
Manu
Cest gratuit ! La lecture à plusieurs niveaux donne un parallèle
entre la solution finale et l'entreprise : convenu et gratuit ;
plus intéressant : le rapport entre les deux dirigeants, le
descendant du nazi et le lebenborn. Tout est survolé, trop concentré.
Lauteur a voulu dire trop de choses à la fois et lensemble
est fade. On se pose beaucoup de questions : pourquoi ces lettres ?
À quelle personne ?... déception. Dans lentreprise,
lenfer cest les autres employés.
Liliane
J'avais l'an passé proposé La
LQR, analyse de la langue néolibérale, qui en débusquait
les mensonges et les hypocrisies et j'attendais une progression de cette
analyse avec La Question humaine : à savoir, comment
un système coercitif se démasquait dans la langue.
Hélas, l'entreprise passe vite au second plan pour revenir à
la langue de propagande nazie, ce qui avait été reproché
au groupe de lecture et qui réapparaît plus grossièrement
dans ce roman, puisque Éric Hazan ne s'inspirait que de la méthode
linguistique, sans prétendre que le néo-libéralisme
envoyait aux chambres à gaz. Mais le roman de François Emmanuel
y succombe facilement.
Comment donc convaincre, dans un système d'élimination organisée,
que le langage en révèle les symptômes depuis la période
d'industrialisation, entre autres ? Le nazisme étant la dérive
la plus monstrueuse, sans en être l'unique référence.
Peut-on s'interroger sur le profit aux dépens de l'humain sans
perpétuellement parler de la solution finale, qui dessert l'interrogation
devenue culpabilisée parce que des milliers de morts l'emportent
sur des exclusions de l'entreprise et du capitalisme ?
Le parallèle n'est pas convenable donc ne le faisons pas et interrogeons-nous
sur l'élimination ordinaire de la "libre concurrence"
même si peu d'entre nous y sont assujettis.
On peut parler de sélection, de technique administrative, de violence,
de dégraissage, de larbin manipulé sans se limiter à
l'analogie restrictive capitalisme-nazisme.
Le film
(deux films en un) ne fait qu'accentuer ce systématisme.
Françoise G
A la première lecture, jai été happée
par ce livre, lécriture est exceptionnelle ; tout est
posé, les noms propres sont importants, avec des échos qui
créent des mondes. Et les mots allemands en caractères gras
qui interrogent. Jai été prise par lenquête,
lintrigue est bien ficelée. La musique (le quatuor) est très
présente, belle et inquiétante. Et les cinq lettres anonymes
glaçantes et étranges. Cest une plongée dans
les profondeurs de lhistoire, de linconscient. Petit à
petit le connu se défait et linconnu se structure. Jai
été bouleversée par la fin du livre. Surtout quand
il rencontre le quatrième, Neumann : "Nouvel homme".
Déception : que sest-il passé ? Pourquoi ?
A la fin, il retrouve un monde humain, avec les autistes, un monde sans
fard.
Je trouve lécriture remarquable, mais reste prudente sur
le parallèle camp/entreprise.
Françoise O
Javais écouté Le masque et la plume, et deux
heures avant le film, jai lu le livre, dune seule traite.
Jai été prise comme pour un polar. A la fin, on comprend
la machination, le "coupable" est une personne qui a été
licenciée et se venge. Pour moi, il y a le fond et la forme. Le
fond : les camps, 1942, lamélioration de la machine
(camions/séminaires) : le DRH choisit les gens à licencier,
les SS qui trient les gens qui arrivent aux camps. La forme : la
construction très bien, mais... ? Le film est prétentieux
et nauséeux.
Rozenn
Je lai lu dune seule traite, il ma passionnée,
bouleversée. Livre apparemment très simple, mais en fait
qui se lit à plein de niveaux. Un seul thème : la responsabilité
individuelle. Il ma fait penser à un livre de Dejours Souffrances
en France
(de 1995), avec le même parallèle entre système
capitaliste et système nazi. Jai fait beaucoup circuler ce
livre et nai pas eu de réaction, ce fut un "flop".
Jai la même question que Renée : comment en faire
un film ? Car le livre ce sont des mots ; mais dans le film,
ce qui est très fort : les mots sont écrits !
Quand on ne nomme plus comme humains, on déshumanise. Sur le moment,
le film ma rendue furieuse, car pour moi le livre est "pur",
du "cristal", mais dans le
film, il y a beaucoup de rajouts. Je suis contente que ce livre existe
car il a un impact. Cest un livre utile, de combat, un bijou.
Monique
Je vais être très rapide, Je lai lu très rapidement,
il me paraît intéressant, cest un livre qui essaie
de nous mettre en vigilance. On est tous victimes et bourreaux. La fin
ma un peu gênée. Jai travaillé avec des
autistes, or ce nest pas une rédemption de travailler avec
des autistes. Je nai pas tout compris. De nombreux filaments traversent
le texte, je ne les ai pas tous vus.
Claire
Jai fait une lecture beaucoup plus superficielle que vous. Jai
été très intéressée par les rapports
des gens dans lentreprise et autour (lépouse) ;
ce psychologue ma passionnée. Le thème du nazisme
ma barbée. Jai vu le
film : quelle bonne idée de porter ce livre à lécran !
Mais quel bavardage ! Tout ce qui nest pas dans le livre est
chiant ! Quant au livre, cest de la charpente, avec des personnages
pantins.
Je ne suis pas choquée quon licencie, ça na
rien de comparable avec les camps. Daccord tout dépend comment
cest fait. Lanalogie est trop démonstrative. Le sujet
qui mintéressait, cétait lentreprise,
alors je suis déçue que le livre aille trop sur le terrain
du passé des deux personnages, cela affadit le reste qui mintéressait.
Françoise D
Tout à fait daccord. Il y a tromperie dès le départ
et cest fabriqué, téléphoné, surfait,
artificiel ! On est floué, rien nest aboutit, ni la
comparaison entre le vocabulaire nazi et le vocabulaire de lentreprise
(je dois tout de même rappeler quil ne sagit pas de
comparer la "liquidation" des Juifs et celle des cadres, mais
de langage uniquement) juste effleuré, ni justement le traitement
des salariés, ni lintrigue policière à laquelle
je nai rien compris. Ni le passé des protagonistes, ni même
le rôle de la musique. Il y a des idées intéressantes,
mais lauteur na pas les moyens de ses ambitions. Je voulais
voir le film dans lespoir de mieux comprendre, mais je nai
pas pu. (Daprès ce que vous en dites, je nai rien raté).
Dommage car il y aurait beaucoup à dire sur la manière dont
les entreprises fonctionnent et se débarrassent de leurs salariés.
Et quon ne vienne pas me dire que cest pas le sujet, car cest
bien ce qui est annoncé dentrée de jeu, et puis ça
se perd très vite
ok ça se lit facilement et je lai
terminé, cest pourquoi je louvre un quart.
Annick
Jai beaucoup aimé, je lai dévoré, happée
jusquau bout. Jai été très frappée,
ça ma fait réfléchir. Ce livre pose plus de
questions quil ny a de réponses. Le sujet cest
la responsabilité de chacun. Cest un tissage sophistiqué,
très écrit, comme les palimpsestes, ni artificiel, ni conventionnel.
La communication ne fonctionne plus, donc avec les autistes la question
ne se pose plus. Un livre qui soulève autant de questions va servir,
il ne peut être gratuit ; et il est forcément intéressant
puisquil suscite tant de divergences et de réactions vives
ce soir.
Geneviève
et un chouïa
Je suis de plus en plus perplexe en vous écoutant. Je lai
avalé très vite mais problème : il ne men
reste rien ! Au bout de quatre pages, on nest plus dans lEntreprise.
(Sur la question "comment la langue devient un instrument de déshumanisation ?",
il faut lire Les
Bienveillantes). Je nai pas accroché, ce livre ne
créé pas de monde et le nom de lentreprise (C Farben)
fait décrocher, cest frustrant.
Muriel
Au milieu du livre, je suis allée voir le
film. Pourquoi ce film ? Le parallèle avec le nazisme
est exagéré.
Jacqueline
Ce livre a été comme un choc.
J'ai aimé son style dépouillé, sa densité,
ses phrases courtes, la pure description des faits par Simon avec une
distance qui rappelle L'étranger, les paragraphes/chapitres
où il arrive constamment des faits nouveaux...
Il y aurait beaucoup à dire sur les résonances de ce court
"récit", "lente et terrible progression de (la)
prise de conscience" du narrateur.
Il me semble que tout tourne autour du personnage d'Arie Newmann, l'homme
nouveau qui s'est choisi un prénom juif bien qu'il ne le soit pas,
un prénom d'ange assorti à ce qu'il provoque dans le destin
de Jüst puis de Simon par sa folie de superposition de textes.
J'avais une grande curiosité pour le film : comment faire
passer au cinéma quelque chose qui repose essentiellement sur l'écriture :
ambiguïté du discours rapporté, évocation de
l'effroi produit par les textes superposés que je ne voyais pas
mettre en image...
La subtilité avec laquelle l'histoire est rapportée dans
le livre, la forte impression qu'il laisse, mon manque de culture cinématographique
m'ont empêché d'apprécier totalement le film que j'ai
vu après ma lecture, alors que pourtant j'ai aimé les autres
films de Nicolas Klotz qui m'ont fait aussi un effet choc.
Nicolas
Cest moi qui ai proposé ce livre. Jai connu une entreprise
qui facture ses ingénieurs 1500€ par jour, où il ny
a rien : que des tables et chacun arrive avec son portable. Cest
tout. On est dans une "impression dentreprise", une "définition
de process", cest exactement la même chose avec les camions
allemands. J'ai eu un réel plaisir de lire du texte suspense, je
nai pas tout compris, jétais parfois dans le brouillard,
mais je men fichais complètement. Je comprends ceux qui nont
pas aimé, mais moi ça ma plu. Lentreprise cultive
le "secret", les exclus, le mystère finalement ne cache
rien, ou beaucoup dillégalité, de violence. Je nai
pas envie de voir le film.
Lil ouvert entre
et
J'ai toujours trouvé absurde, regrettable, voire pitoyable que
des psychologues mettent leurs compétences au service des stratégies
de management, bien souvent douteuses, des entreprises. Il y a tant d'autres
projets plus éthiques sur lesquels exercer leur art... En voici
un guéri de la chose !
Revenons au livre : livre assez difficile ; j'ai été
considérablement gênée par ma non connaissance de
l'allemand et j'ai dû reprendre ma lecture à partir de la
page 50...
Ceci posé, j'ai trouvé l'écriture efficace, la logique
du dénouement, implacable. En refermant le volume, je me suis dit
qu'il posait des questions essentielles :
1. L'utilisation et le rôle de la langue (que nous avions déjà
traités dans LQR)
- ici, langue neutre, morte et technique : négation de
l'humain qui n'est pas nommé. Les nazis avaient emprunté
leur langue aux acteurs de l'industrie (il y a donc obligatoirement similitude !)
2. La responsabilité individuelle l'anonymat :
chacun est un rouage (par exemple le psychologue, outil de l'entreprise,
lors des séminaires et de la restructuration) qui accomplit sa
tâche sans se soucier de lavant, de l'après et du sens :
il obéit, c'est tout ! Ce qui nous ramène à
la question de notre propre responsabilité individuelle !
3. La part du déterminisme dont nous sommes empreints :
nous sommes faits de nos enfances, habités par les fantômes
qui les ont peuplées : ces pauvres Just et Arie Neumann en
sont des exemples terribles... Ce qui ouvre sur les possibilités
ouvertes pour se libérer du joug de ces tyrans inconscients.
Et pour terminer, je dirai que comparer les techniques de management des
entreprises modernes aux méthodes nazies paraît, a priori
exagéré. Généraliser est injuste. Les moyens
sont certes moins radicaux, mais restent, bien souvent, cruels, pervers
et hypocrites : les entreprises ne se chargent pas directement de
"la solution finale", elles ignorent superbement ce qui advient
des "stucke" après chaque restructuration...
Sylviane
Il sagit dun texte court et bien écrit, au service
dune histoire à la fois inhu-maine et terriblement humaine.
Trois des protagonistes sont attachants : le personnage principal,
un être altruiste par sa profession, qui essaie de survivre dans
un environnement productiviste, presque inhumain.
Mais un autre personnage, lun des deux directeurs (Mathias Just),
même s'il s'agit d'un personnage au caractère très
dur, voire antipathique, devient lui aussi attachant : on finit par compatir
pour lui, pour son histoire que lon découvre par bribes.
Quant à la femme de ce dernier, elle paraît tout dabord
faible, victime, en pleine détresse. Mais cest lune
des seules personnes à connaître lhistoire de M. Just.
Et cest grâce à elle que la situation va évoluer.
Le narrateur, psychologue humaniste, sensible, va se voir attribuer une
nouvelle mission ; il va devoir surveiller et faire un rapport sur l'un
des directeurs de sa société (Mathias Just), que l'on va
découvrir fragile, perturbé par ses souvenirs d'enfance
(Allemagne nazie et extermination des Juifs).
Nud de ce texte : le traumatisme du nazisme. Avec les séquelles
que cela a entraînées, qui se révèlent des
années plus tard, chez des gens qui lont vécu de façon
impersonnelle (souvenirs denfance), et du point de vue des acteurs/tortionnaires.
Avec une question sous-jacente : les acteurs (et leurs descendants) dun
génocide nen sont-elles pas aussi victimes, à un moment
donné ?
Je conseille La Question humaine même si ce n'est pas un livre qui
parle de bonheur. Il s'en dégage, au final, beaucoup d'humanité.
Marie Thé
Je n'ai pas lu le livre. Jai écouté les personnes
qui l'ont lu en parler. Je ne le regrette pas ; au moins je sais
maintenant que je ne le lirai pas ; je n'irai pas voir le film non
plus : je n'aime pas l'univers dont il est question ici, les excès
de la société industrielle conduisant à la folie.
Je préfère retourner chez Gogol...
Nicole
Dès le début du livre, par le vocabulaire employé,
j'ai compris où voulait en venir l'auteur. Mais comme les nazis
ont "emprunté" ce vocabulaire au monde industriel, c'est
le serpent qui se mord la queue.
Je n'ai pas apprécié du tout ni l'histoire, ni les personnages.
J'ai trouvé tout cela bien brouillon et trop prévisible.
Quant à la fin, elle m'a fait bondir. Je vous ferai grâce
de mon jugement bref et grossier !
Après discussion, en écoutant Chantal, je me suis demandé
si j'avais vraiment lu le même livre. Donc à relire pour
un nouvel avis peut-être plus nuancé ?
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