Raymond Queneau
Les Fleurs bleues

Nous avons lu ce livre en avril 2009.


Brigitte et Françoise G. sont allées voir le film
Welcome et papotent au café près des Gobelins en parlant de Queneau ; leurs voisins de table s’immiscent alors dans la conversation pour leur parler du collège Queneau juste à côté…

Geneviève n’est pas présente mais fait savoir qu’elle a bien aimé les fleurs.

Monique
J’ai toujours bien aimé Queneau. Je l’ai lu il y a une dizaine de jours, j’ai oublié les anecdotes mais je me souviens d’un grand plaisir de lecture : j’éclatais de rire toute seule en le lisant, c’est rare quand même ! C’est de la fantaisie. J’aime l’idée du type qui dort. A la fin on ne sait pas trop qui rêve de qui. Le jeu sur la distance entre les époques et son interférence sur les façons de parler est très réussi. C’est très drôle. Et les livres drôles sont rares ! J’aime bien la bonhommie, la bienveillance de Queneau qui n’est pas à la mode actuellement, mais c’est très précieux. Je le rapproche de L’Écume des jours de Boris Vian où l’on trouve beaucoup de jeux de mots et un travail intéressant sur la langue. Même si c’est quand même un peu daté.

Claire
J’ai ouvert le livre avec intérêt et sympathie et ai commencé à le trouver très drôle, puis très vite j’ai été déçue : je trouve ça potache et ça m’a vite gavé, je l’ai lâché au bout de 10 min.

Annick A
C’est pareil, mais j’ai tenu un peu plus longtemps (40 pages). Je n’ai pas aimé, n’ai pas accroché, ça m’a ennuyée. Les trois premières pages ça va, puis c’est trop répétitif.

Renée
Je lis 9 livres en même temps... celui-là j’ai pensé le lire d’un coup. J’adore ou adorais Queneau, mais comme Claire j’ai beaucoup ri au début, mais j’ai vite arrêté de le lire. Moi qui suis branchée nourriture, je peux dire que Queneau est quelqu’un de « dégoûté », ce n’est pas appétissant, c’est gavant. Je vais continuer cette exploration. Il n’y a aucune jubilation dans la nourriture, elle est toujours utilisée à d’autres fins que se nourrir ; c’est une nourriture qui se veut cocasse. J’ai noté un mot inconnu : les axomicètes, est-ce un néologisme ? Ça ne m’émeut pas du tout, ce n’est pas du Rabelais, c’est saturant, ça baffre sans délicatesse. Ça me rappelle Sartre qui disait que la nourriture c’est comme du mastic, ça bouche les trous... Comme je suis pleine de contradictions, je l’ouvre aux trois quarts.

Françoise D
Comme Claire et Annick, je n’ai pas dépassé la page 10. J’ai été voir au milieu, mais je n’avais plus le fil de l’histoire. Au début les jeux de mots sont drôles, mais au bout de quelques pages, ce n’est plus drôle. J’ai lu beaucoup de livres de Queneau : Odile, Loin de Rueil, Zazie, mais je n’en ai aucun souvenir. Une grande déception, donc.

Jacqueline
J’ai 5 livres en route... Comme je suis très fatiguée en ce moment, est-ce le livre qu’il me fallait ?... Il faut le « mériter » et on ne peut pas lire vite, car beaucoup de mots sont en écriture phonétique qui risquent d’échapper si on lit trop vite. Je n’ai pas fini le livre, préférant des lectures plus faciles. Pourtant, ça m’amuse, je trouve ça très drôle. Je n’avais pas remarqué cette histoire de rêves.

Monique
Elle raconte la fin du livre à celles qui ne l’on pas lu...

Jacqueline
J’ai aimé les inventions de langue. Il y a des passages très drôles (« ratépiste » par exemple). Il y a des détails réalistes d’une époque révolue et ça donne une impression de daté amusante. J’ai quand même eu du mal à avancer. J’ai aimé le coté Monty Pithon. J’ai pensé à Mabanckou, car ça introduit un autre regard sur une culture commune et ça c’est drôle. Je pense que je ne suis pas assez disponible pour apprécier le livre à sa juste valeur. Faire un effort de lecture pour quelque chose d’aussi léger, est-ce bien nécessaire ?... Je le finirai peut-être...

Brigitte
J’avais lu Zazie et Les Exercices de style. À mon avis, c’est un classique. Comme je suis une élève consciencieuse, je suis allée jusqu’au bout. On fait un effort, mais pourquoi ?! Je n’ai pas ri, je ne trouve pas cela drôle. La finfinfin n’est pas mal, le duc coupe les amarres de la péniche, c’est comme la fin d’un rêve. Le reste ne vaut pas le déplacement. Tout ce mal qu’il se donne pour faire un truc qui ne m’intéresse pas !!! Tout ce qui concerne le 16e siècle que je connais bien est exact exact exact : tous les détails sont exacts. Il s’est inspiré de Don Quichotte. C’est de la virtuosité qui me déçoit pour lui. S’il est très moderne avec les campings écolo, la pollution, c’est cependant daté.

Lona
Un monde surréaliste, déjanté, décalé, déroutant, fou !
Jeux de mots, contrepèteries, trop nombreux, donc fatigants et stupides. Même si les situations sont cocasses, cet aller retour entre les époques, ce voyage à travers le temps m’a fatiguée, voire usée (peut-être à cause du décalage horaire, vu mon grand âge !).
Ce livre est - peut-être - une critique de la société, des médias, du langage, de la famille, de la bourgeoisie, de la grande bouffe, du clergé, de l’argent ? Je n’en sais rien !
Peut-être que ce sont des histoires d’hallucinations dues à la grande consommation d’essence de fenouil ?
En tout cas cela ne m’a jamais fait rire, tout juste sourire, surtout à cause du cheval qui parle !
Mais celui de Lucky Luke parlait aussi, non ?
Dire que ce livre est lu au collège ou au lycée 'interroge' une part à cause de l’histoire, d’autre part à cause des nombreuses fautes d’orthographe et de grammaire !

Lil
Impossible d'aller au-delà de la page 50 tant la lecture est indigeste : certes, j'ai beaucoup ri, au début, mais très vite, je suis passée de l'hilarité à l’irritation, puis à l'ennui ! Une nouvelle aurait suffi...

Nos cotes d'amour, de l'enthousiasme au rejet :
                                        
à la folie
grand ouvert
beaucoup
¾ ouvert
moyennement
à moitié
un peu
ouvert ¼
pas du tout
fermé !


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On connaît le célèbre apologue chinois : Tchouang-tseu rêve qu'il est un papillon, mais n'est-ce point le papillon qui rêve qu'il est Tchouang-tseu ? De même dans ce roman, est-ce le duc d'Auge qui rêve qu'il est Cidrolin ou Cidrolin qui rêve qu'il est le duc d'Auge ?