Anton Tchékhov
La Dame au petit chien

Nous avons lu ce livre en mars 2010.

Monique
Ça ne m’a pas intéressée.

Claire
- Evidemment, tu n’aimes pas les animaux !

Monique
C’est bien écrit. C’est un univers proche de celui de Thomas Mann mais avec moins de profondeur.

Claire
- Et si on programmait un Thomas Mann ?

Monique
C’est misogyne, les personnages sont peu intéressants. Je suis déçue car Tchékhov est un grand nom. J’ai lu ensuite La Pharmacienne ; c’est nul aussi.
J’ai lu aussi la préface, et enfin Doudetchka qui ne m’a pas plu non plus. Je suis décidément déçue par ma découverte de cet auteur.

Claire
J’ai trouvé ça délicieux. La préface est pleine d’esprit. C’est extrêmement fin, magnifique, subtil. J’ai lu La Doudetchka, c’est drôle. Chaque nouvelle est différente. La préface restitue bien l’impression de monde finissant propre à Tchékhov. C’est comme une promenade entre diverses femmes et univers. J’adore les pièces, j’ai vu La Mouette plein de fois, c’est admirable.
Je n’ouvre qu’aux trois quarts car je n’ai lu que les trois quarts des nouvelles.

Françoise D
Je rejoins Monique, je n’ai pas été intéressée. De plus j’ai un problème avec les nouvelles ; pour moi elles n’ont pas assez de consistance, d’épaisseur, et sitôt lues, je les oublie. Alors celle-ci : 21 pages ! C’est beaucoup trop court. Et puis c’est une banale histoire d’adultère toujours d’actualité, certes, mais d’une platitude... Si au moins il avait parlé du chien, ç’aurait été plus intéressant !
Mon livre ne comportait que deux nouvelles, alors j’ai lu la seconde Au royaume des femmes, plus longue et plus intéressante. Ici on a le temps de découvrir le décor, le contexte, des personnages plus étoffés. C’est l’histoire d’une jeune femme qui se retrouve à la tête d’une usine, crée par son oncle et son père, d’origine modeste. Elle est prise entre sa condition de riche héritière et son origine qu’elle ne voudrait pas renier. Elle voudrait se marier non pas avec quelqu’un de sa condition actuelle, mais plutôt de sa condition d’origine. Elle n’arrive pas à gérer tout ça, elle voudrait aider les pauvres mais a honte de faire la charité, etc.
Tout cela dans une ambiance de Noël, de repas, de gens de toutes conditions qui se croisent dans cette grande maison pleine de serviteurs. C’est très russe. Bref, j’ai beaucoup plus apprécié cette nouvelle. Donc pour celle-ci j’ouvre 3/4 et pour celle-là je ferme complètement.

Jacqueline
Je me suis régalée à la lecture (puis à l’écoute – j’ai pris les nouvelles enregistrées à la bibliothèque) de ce texte tout en finesse, en subtilité pour décrire les personnages. L’épouse est décrite de façon féroce, c’est une provinciale qui a des tics de langage ; lui est misogyne, mais c’est la vie de cette époque. On voit très bien l’ambiance de Yalta où il n’y a pas grand-chose à faire, c’est très bien rendu. J’ai lu aussi La Pharmacienne qui m’a plu ; aussi celle qui se passe dans la mercerie : il y a une finesse d’observation, une tendresse vis-à-vis des personnages.

Brigitte (qui a proposé cette nouvelle)
Il y a eu au cinéma Les yeux noirs, et un film en noir et blanc auparavant : j’ai les images de la promenade en bord de mer en mémoire. J’ai lu La Dame au petit chien en édition bilingue. C’est traduit mot à mot, on se sent savant. De Tchékhov, j’ai vu aussi les pièces : La mouette, Oncle Vania, La cerisaie, Les trois sœurs... Dans ses nouvelles il y a des côtés « Maupassant » en moins polémique.



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