Robert Alexis
La Robe

Nous avons lu ce livre lors de la Semaine lecture de juillet 2010.

Renée
Un livre entre pastiche et pâtisserie viennoise, entre Pierre Loti et Stanley Kubrick.
Claire
À ce livre il manque le tragique de Lanzmann, les dilemmes moraux de Tolstoï, l’humour métaphysique de Caillois, les saillies de Mme de Genlis, la puissance du grotesque de Hrabal, la force poétique de Herta Muller... Que lui reste-t-il ? Un univers affecté où le cliché guette, où la pacotille affleure. Si on lit ce que l’auteur qui joue les mystères veut bien laisser transparaître dans une interview qu’il donne sur internet à une groupie, on voit un personnage étudié, proche de ses héros (j’ai lu La Véranda) et ça ne le rattrape pas du tout. A part le toc, il reste un savoir faire pour raconter et tenir en haleine, ce qui n’est pas rien, c’est pourquoi je me sens obligée d’ouvrir à moitié, mais une fois le livre fini, je suis irritée.
Françoise
Je n’ai pas détesté. J’ai bien aimé l’écriture, classique, un gout suranné qui convient à Vienne. L’écriture est plus léchée que celle d’Herta Muller..., plus enrobée. J’aime assez cette écriture. Le sujet de l’identité sexuelle est fascinant. Jai pensé à Eyes Wide Shut qui pour moi est pacotille, alors que ce livre, non. J’ai connu des gens qui participaient à ce genre de soirée. Cela m’a intéressée. L’auteur est ambigu, il ne dit rien de lui mais fait paraître sa photo...
Muriel entre et
Je suis partagée avec ce style du 19e siècle dans un univers difficile à situer. Je ne sais comment prendre ce livre, comme un conte ou non (si non, ce n’est pas vraisemblable). L’histoire de la robe elle-même est fascinante. Le livre se lit facilement. La fin n’est guère vraisemblable.
Nicole
J’ai vu des images de films de caserne..., j’ai pensé à Histoire d’O, cela m’a gênée par un côté copie. Les scènes, plus effleurées, auraient été plus réussies. Le récit est bien mené, et la robe installe un suspense.
Manuel
Je trouve ce livre d’un ridicule achevé. C’est cousu de fil blanc. La scène du curé : c'est pathétique. Il n’y a aucun style. C’est scolaire, pas très fin. Orlando, c’est autre chose.
Monique
Je suis partagée. Cela se lit bien, il y a des surprises. Je ne ferme pas complètement. C’est classique c’est vrai, mais d’un classicisme réussi. Les thèmes ? Rien de nouveau. Pour Rosetta, on est quand même soufflé... Le passage de la robe, j’ai beaucoup aimé. J’ai adoré le passage de l’habillage, la faille grenat, la sensualité est réussie. Mais j’ai été énervée, ça se veut sérieux, il en remet une couche sur Iphigénie. Ce qui m’a plombée, c’est l’interview. J’ai pensé que c’était un psychanalyste. Mais pour en revenir au livre, il me tombe des mains. Je pense qu’il est écrit par une femme.
Lil
J’ai marché complètement. J’ai vu un conte. L’écriture m’a reposé d’Herta Muller... L’introspection est intéressante quoiqu’un peu convenue. On apporte des mets forcément délicieux. Et Zorro qui arrive... Tout le monde couche avec tout le monde : amant-fille-père ; cela se faisait chez Virginia Woolf. On a vu un spectacle extraordinaire avec Jackie avec un transsexuel canadien qui jouait pour 20 personnes. Il s’agit de la part d’ombre en nous.
Jean-Pierre
Un livre inutile, je n’en tire rien. Suranné, avec des sentiments primaires. Des poncifs. Les personnages sont des pantins, des marionnettes. Les motivations sont sataniques, les partouzes bof, tout est téléphoné. Il devient femme, puis redevient homme aussi vite.
Jackie
J'ai vu un conte. Le petit poucet, l’ogre, le chemin du petit poucet. L’histoire m’a emportée. Hermann est un ignoble manipulateur, un gourou. On ne connaît pas le nom du narrateur, il se cherchait et se fait avoir par cette secte. Il se réveiller à la fin et fait tout pour se faire tuer.
Jacqueline
¼ c’est plutôt gentil. Je me suis dit quelque chose va arriver. Ce livre ne m’irrite même pas. C’est convenu. Je suis d’accord avec l’idée d’un conte, mais dit par un mauvais conteur. Ça ne tient pas debout. Je n’y crois pas. Un décor d’opérette. Dans l’interview il dit la même chose que son héros. Il ajoute à son artifice, c’est fabriqué.
Marie-Thé
J’ai eu du mal à supporter. Il n’y a absolument rien que ce soit la forme ou le fond. J’ai lu les deux tiers : il faut se libérer... par la terreur et l’admiration. Ouais, à noter. Qui a bien pu écrire ça ? Manu a trouvé le mot juste : c'est pathétique. J'ai du mal à comprendre les éloges des critiques ; n'y aurait-il pas là du snobisme ?

Marie-Laure (arrivée de justesse avant les libations)
J’ai adoré !

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Un jeune officier issu de la noblesse embrasse la carrière militaire, mais goûte peu à l'atmosphère paillarde de la caserne. L'ennui s'évanouit par miracle devant une Italienne somptueuse, déesse des mœurs libertines.