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Claude Lanzmann
Le Lièvre de Patagonie
Nous avons lu ce livre lors de la Semaine lecture
de juillet 2010.
Chantal
Je me suis évertuée à le lire, car avec ce texte
sans paragraphe, ces digressions... Après, ça a été
mieux, je me suis dit j'irai jusqu'au bout, c'est intéressant,
mais bon j'ai eu du mal avec Israël, et le style bof, mais j'ai été
impressionnée par son amour de la vie, le fait qu'il n'aurait pas
assez de 100 vies... J'ouvrais d'abord à moitié puis à
¾ finalement.
Jean-Pierre
Quelle vie dense ! Et quelle capacité de souvenir ! C'est
pas possible, il a pris des notes depuis qu'il est adolescent !
Des passages entiers m'insupportent, tout ce qui concerne le Castor, la
barbe ! Et l'alpinisme, on s'en passerait. Tout ce qui est sur Shoah,
c'est extraordinaire. Et la Résistance... Ce pourrait être
moins long. Je n'ai pas été déçu pour ma part
le style. Ce type de personnage qui a côtoyé les grands m'étonne.
Lil
Je suis passée de l'irritation à l'intérêt.
Le passage sur l'avion, bof... Et cet ego surdimensionné !
Les histoires sur le Castor relève de Gala Philo, merci bien. Ce
qui est sur Shoah est très intéressant. La fascination
pour la mort d'un côté, l'amour de la vie de l'autre, c'est
extraordinaire. Il est un peu macho, et je reprendrai ce terme de clabaudage
à son endroit. Le chapitre sur la patrie est impressionnant. Mais
je couperai un bon quart. J'ai aimé l'écriture.
Mon'
C'est un personnage très intéressant avec toutes ces rencontres
remarquables dans des pays très différents : Corée,
Chine... Il parle sans forfanterie de ces relations remarquables. C'est
un être intéressant, intelligent. Le style journaliste est
aisé. Shoah m'a un peu lassée.
Françoise
J'ouvre un quart parce que Lanzmann a fait Shoah et pour ce qu'il
en dit dans le livre. Je ne trouve pas de qualités à son
écriture, elle est scolaire, elle est appliquée voire laborieuse.
Tout ce qui est consacré à Shoah est extraordinaire.
Mais d'une façon générale, je n'ai pas appris quoi
que ce soit ou alors des anecdotes sans intérêt. Plus court,
c'aurait été plus fort, plus pertinent. Quant à son
ego, c'est pénible, il est vraiment très content de lui !
Jacqueline
J'avais un préjugé favorable à cause de Shoah
et je l'ai lu d'une retraite. J'aime bien son style, son érudition.
J'ai eu de petits agacements, mais c'est toujours passionnant. Mais je
me suis rendue compte qu'il ne me restait pas grand-chose une fois que
je l'avais lu et me suis mise à le relire, en me rendant compte
qu'il avait été dicté, et que du coup que ce n'était
pas un livre. Comment a-t-il pu dicter ce texte si littéraire ?
Le passage sur Shoah est extraordinaire. Quand il dit qu'il est
courageux, il l'est, donc cela ne me gêne pas.
Renée
Je l'ai lu l'été 2009 à reculons, je l'avais vu,
entendu, un sacré bonhomme qui va droit au but avec les femmes,
il le dit d'ailleurs. J'ai failli m'arrêter, j'en ai parlé
à mon mari (je n'aime pas le mot mari, alors je l'appellerai Dominique)
ça m'a totalement passionnée, la plongée dans l'histoire,
le début et la fin sont jubilatoires. J'ai été conquise
et je lui pardonne sa suffisance. L'éducation du père est
incroyable: il demande à ses enfants de ne pas faire de bruit.
Les passages sur Beauvoir, c'est vraiment cucul quand ce n'est pas dégueulasse
(les furoncles...).
Manuel qui ne l'a pas lu demande les passages Lagarde et Michard
pour lire ceux-là
Muriel
Le livre m'a beaucoup plu. J'ai retenu Shoah dont on découvre
les coulisses et notamment avec les bourreaux qu'il a réussi à
pincer. J'ai aimé le passage sur la Corée du Nord dont on
perçoit bien le régime et les portraits : sa mère
qui bégaie, les couples recomposés... Y a-t-il un style ?
C'est pas si mal. Il est souvent puant, par exemple le passage sur l'avion...
Pour moi ce n'est pas une uvre littéraire mais un témoignage.
Yolaine
Au début j'ai eu du mal. Les années parisiennes ne m'ont
guère intéressée, surtout qu'au fond on a peu de
détails, si au moins on allait un peu plus dans les lits... Le
bouquin est-il trop long ? Le bonhomme est entier, alors qu'enlever ?
Il m'arrache de l'admiration. Il savait où aller, j'admire qu'il
trouve ainsi le bon chemin. Son passage sur la famille est émouvant.
J'ai vu une interview où il dit qu'il admire sa mère d'avoir
abandonné ses enfants pour vivre sa vie. La guerre l'a formé.
Il est au cur de l'histoire. Il n'a jamais été guéri
de ce qui l'a traversé.
Claire
Pourquoi a-t-on laissé de telles maladresses dans la manière
de se mettre en avant : mon article excellent, ma fraîcheur
d'enfance que Beauvoir aimait tant, les mots cucul pour rendre l'émotion
après avoir fait l'amour avec celle-ci, les subjonctifs (que j'écrivisse
et que je gagnasse)... Ces défauts irritants se sont estompés
pour moi au fur et à mesure que le livre prenait de la grandeur.
J'ignorais ses autres uvres. La chronologie est floue mais ce n'est
peut-être pas un défaut. Il fait preuve d'affection, d'admiration.
Il sait raconter, il y a des moments savoureux (j'aime celui de Beauvoir
avec les furoncles, les dîners alternés avec Sartre, les
galeries de portraits Brigitte Bardot comprises). On est plongé
dans la vie intellectuelle qu'on traverse et dans les grands événements
internationaux. Le passage sur Shoah est aussi un vrai polar, avec
la paluche, les personnages qu'il cherche d'un pays à l'autre.
L'aventure avec la Coréenne est très romanesque. Ce qui
m'a sidérée et qu'il analyse ce sont les réactions
de Juifs après la sortie de Shoah. Pour moi ce livre est
un monument !
Marie-Thé
Je me suis reconnue dans ce livre énorme où certains voudraient
enlever des passages : choisir c'est tuer. C'est comme Shoah
et ses 9 heures. C'est un livre qui porte. Il est pleinement dans la vie,
c'est communicatif. Oui, il se vante. Il a une haute idée de lui-même
et il a raison. C'est un personnage d'une dimension incroyable. Même
le passage sur l'avion me plaît. Il m'a rappelé Kertész.
J'ai tout aimé, comme le passage avec Albert Cohen.
Jackie
J'ai été appâtée par le premier chapitre. Puis
ce furent des hauts et des bas. Les passages prétentieux m'ont
gavée, mais il se rattrape en racontant des lâchetés,
la honte dans le magasin de chaussures. J'adore Simone de Beauvoir, mais
il ne la met pas en valeur. Et le vol de livres de philo, intéressant !
Même les avions m'ont plu... Je n'ai lu que la moitié, le
côté mondain m'a peu intéressée.
Monique
Je suis désolée, car je ne vous suis pas du tout... Le premier
chapitre est intéressant. S'il s'était dégagé
du je... c'aurait été différent. La cassette des
talibans, était-ce à faire, à raconter ? Dès
l'enfance, il a des amis connus, et cela est sans fin ; n'a-t-il
jamais rencontré que des gens célèbres ?! Je
n'en pouvais plus... Je me suis demandé s'il n'avait pas mal vieilli.
Simone de Beauvoir et Sartre, ça m'a gonflée. Le passage
sur la sur est infect. L'avion n'en parlons pas. Je suis allée
à la fin, j'ai cherché sans le trouver le passage sur Shoah.
Il a fait Shoah, c'est ce que je lui accorde.
Nicole
Je n'en suis pas loin. Le premier chapitre m'a donné l'impression
de lire la chronique d'Amnesty. L'avion, non merci. Je n'ai pas eu la
chance de tomber sur un passage intéressant. Quand il drague, je
lui ficherai des claques. Avec Jean Cau, il faisait la paire.
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