Patrick Bateman est un jeune homme riche, beau et intelligent.
Un golden boy de Wall Street à qui tout réussit. Il est
par ailleurs parfaitement au fait des techniques de nettoyage et désincrustage
de la peau les plus efficaces, il s'applique les meilleures crèmes
pour le visage, ne porte que des vêtements de grands couturiers,
utilise les derniers gadgets technologiques et passe ses soirées
au Tunnel, la boîte branchée du moment. Bien sûr,
tous ses amis sont comme lui.
|
|
Bret Easton Ellis
American Psycho
Nous avons lu ce livre en avril 2012.
Manu
Ce livre ma intéressé. Il y a beaucoup didées.
Le style ma fait penser à Zola, avec cette accumulation de
consommateurs. Cest très répétitif. Cest
une étude de comportement, cest une anthropologie du monde
des traders. Cest simple, efficace du point de vue du style. Les
scènes de tortures sont très déprimantes, jen
ai sauté certaines (Bethany). Il y a une bonne description de New
York : comment avoir une place dans les restaurants en vue... Jy
vois la dénonciation dun système. Cest une parabole
dun monde qui existe vraiment. Cest un brûlot qui ne
montre aucun personnage sous son meilleur jour. Pour moi cest un
pamphlet.
Françoise
Franchement, ça ma « gavée ».
Passé les premières pages, on a compris dans quel monde
on est et le cumul et linsistance à citer toutes les marques
de vêtements. Au secours ! Oui, ce monde existe, mais quel
est le projet de lauteur ? Ensuite, arrivent les meurtres,
tortures, etc. : je me suis demandé si ce nétait
pas purs fantasmes, car il y a des invraisemblances. Bref, sur la longueur,
jai calé, mais je suis tout de même allée jusquau
bout (en survolant) dans lespoir quil allait se faire prendre
ou que lauteur nous éclairerait (cf. le passage où
intervient le détective privé) : mais le doute subsiste
jusquau bout et on nest pas plus avancé.
Annick A
Je nai jamais rien lu de pareil. Au début jai failli
abandonner mais jai fait leffort de continuer et je suis complètement
entrée dans le livre. Cest une bonne peinture dun groupe
assez particulier, et dune terrible solitude. Les personnages nont
pas dindividualité, ils se parlent sans sécouter.
Ils se montrent : leur fric, leurs fringues, leur corps, tout est
dans limage. Les scènes de clochards et de tortures ne mont
fait ni chaud ni froid car les personnages sont inexistants. Le lecteur
est observateur. Le livre est bien écrit, bien construit. Il y
a un moment démotion quand il parle de Jean, il dit combien
le monde na pas de sens, ça devient plus émouvant,
quelque chose dauthentique passe. Il fait tout pour se faire prendre
mais la société ne réagit pas. La scène chez
les blanchisseurs chinois est très étonnante. Il est totalement
fou et dans langoisse. Je suis très inquiète pour
lauteur ; qui écrit cela à 34 ans ? Quelle
peut-être sa santé mentale ?...
Geneviève
Jai saisi loccasion de livre ce livre dont javais beaucoup
entendu parler. Au bout de 15 pages, jai commencé à
zapper et, à ce prix, jai continué. Cest extrêmement
répétitif et ça fini par créer un univers.
Cest pour moi le même effet que Houellebecq : il crée
un univers à valeur anthropologique.
Jai pensé aussi aux Choses de Pérec. Pour moi,
ce livre décrit des fantasmes : quand il raconte ses meurtres,
cest comme si personne nentendait. Et cette obsession de rendre
les vidéos... Cest dans la scène avec Jean quapparaît
un début de vrai dialogue. La réservation dans les restaurants
correspond à une obsession de signes de reconnaissance. Cest
un livre qui me tombe des mains, mais dont il reste pas mal de choses.
Cest un livre qui fait référence. Cest une expérience
intéressante, mais que je nai pas aimée.
Claire
Je me retrouve dans les paroles des uns et des autres. Je suis impressionnée
par les descriptions de tous les signes de lobsession du paraître.
Mais comment le lecteur peut-il tenir la route ? Jai sauté
des passages au fur et à mesure et je ne suis même pas allée
jusquau bout. Lauteur connaît bien cet univers aux piètres
valeurs ; il a un talent de documentariste ; est-ce que ce sont
ses propres valeurs ? Si cétait un court roman de 100
pages, je naurai pas ces soupçons de complaisance, voire
de jouissance, y compris dans les scènes de torture cest
cette jouissance qui me révulse. Jai de la pitié pour
le héros et lauteur. Ce livre est un best-seller : qui
sont ses lecteurs ?
Jacqueline
Javais déjà lu des livres de cet auteur. Celui-ci
ma intéressée, jai accroché. Jai
même trouvé que cétait drôle, sauf à
partir de la scène chez les blanchisseurs chinois où il
commence à sortir du réel. Les meurtres sont-ils ou non
des fantasmes ? Comment les cadavres ne sont-ils pas découverts ?
Et la scène de la poursuite avec les flics où on se tire
dessus ? Et le taxi qui le reconnaît ??? Cest ça
les serials killers ? Cest une sorte de parabole sur labsence
complète des sentiments, sur un monde qui existe, qui soulève
des tas de choses, une impression de malaise. Cest très bien
fait.
Brigitte
Katell mavait dit que je ne le lirais pas. Jai pensé
à Katell tout le long de ma lecture, comme un surmoi... Je suis
déçue quelle ne soit pas là... Je ne savais
pas où on allait mais supposais que cétait horrible,
et je nai pas été déçue en cela. Sur
les marques et les changements de tenues, je ne croyais pas que ce type
dunivers existait. Cest réussi. Quelquefois il y a
des moments sur la musique : le chapitre sur Whitney Huston, de belles
pages qui permettent de souffler : cette sensibilité musicale,
cest étonnant. Je me souviens aussi de la scène des
cartes de visite et celle où ils prennent tant de temps pour aller
au restaurant... Cest pénible à lire, mais sur le
plan littéraire, cest une certaine réussite. Je ne
loublierai pas.
Nous écrire
Accueil | Membres
| Calendrier | Nos
avis | Rencontres | Sorties
| Liens
|