À la mort de Bertha, ses trois filles et sa petite-fille, Iris, la
narratrice, se retrouvent dans leur maison de famille, à Bootshaven,
dans le nord de l'Allemagne, pour la lecture du testament. |
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Katharina Hagena
Le Goût des pépins de pomme
Nous avons lu ce livre en janvier 2012.
Katell entre
&
Alors les pépins de pomme, jai trouvé que cétait
un livre agréable. Jai bien aimé cette histoire de
famille. Lhéroïne a mon âge ; sa mère
celui de ma mère ; ça ma rapprochée. Le
titre est cucul, typiquement qui ne donne pas envie de lire le livre ;
ça fait romans dans les pages de Elle. Ça fait 10
jours que je lai terminé et je men souviens de moins
en moins. Jai aimé les scènes de bains, avec Max,
il y a toute une consistance de leau, de son corps, de lautre.
Lhistoire de sa cousine, jai pas très bien compris,
et Inga ???? Jai bien aimé linstant et pas tellement
lhistoire de la famille. Mon côté midinette se demandait
comment ça allait se terminer... Elle a un fils, ça rompt
le cycle des filles. Je suis contente de lavoir lu ; je le
recommanderai à des collègues. Livre plaisant. Jai
bien aimé tout ce à quoi jai pu midentifier.
Françoise D.
Je ne serai pas aussi indulgente. Je lai lu jusquau bout mais
jai eu un peu de mal avec les noms, la mère, les filles,
les petites-filles, qui est qui ?? Jai eu limpression
surtout que tout était effleuré, le mot nazi peint sur le
poulailler ? La mort de Rosemarie ? Quest devenue Mira ?
Bref on évoque, sans sattarder sur rien. Cest répétitif
et superficiel (volontairement ?). Elle ouvre des pistes, puis les
laisse en plan et le lecteur sur sa faim. Je louvre tout de même
un quart pour quelques belles descriptions.
Jacqueline entre
&
Jai aimé le côté saveurs, elle rend très
bien les sensations, les moments, mais on a limpression dun
temps statique. Jai eu un peu de mal à me situer géographiquement,
ce nest pas narratif du tout. Ça pourrait être nimporte
où ; mais on a bien la sensation de la campagne, des fruits,
des fleurs, le jardin, la baignade. Mais je me suis demandé si
ça avait un rapport avec lhistoire de lAllemagne, cest
intemporel, elle met les robes de sa grand-mère, son histoire avec
Max peut se passer nimporte quand. Lhistoire est juste effleurée
et je ne le regrette pas car jai le sentiment que ça rend
bien la manière de penser de ceux qui ont vécu cette histoire
et veulent se souvenir et les jeunes pour qui cest une époque
révolue.
Rozenn
Au début, ça ma beaucoup plu, il y a une atmosphère,
puis jai été agacée car je ne savais plus qui
était qui. Jai voulu faire un arbre généalogique,
et puis jai trouvé que çétait idiot,
puisque cest simple : grands-parents, parents, enfants. Cest
un livre sur la mémoire. La mémoire cest le passé
plus leffacement, donc cest normal car dans une famille tu
ne sais rien précisément et personne ne sait plus. Il y
a lhistoire dAlzheimer, petit à petit, cest très
bien fait et terrifiant. Au milieu je me suis perdue, agacée, on
ne sait plus qui est morte, enceinte, avortée... la fin relève
du magique happy end. La mémoire avance et recule. Jaime
quand elle prend les décisions sans réfléchir, comme
moi... Cela dit heureusement quon en parle car javais déjà
complètement oublié. Je pense que jaurais envie de
le relire, et je le recommanderai.
Claire
En fait, Rozenn a donné les clés du livre, de la citation
de Paul Valéry. Assez vite, le début annonce une histoire
de famille, de maison, RRRRROOOONNNN... Une personne qui a la maladie
dAlzheimer redonne un peu dintérêt. Le métier
de la narratrice va bien avec le livre précédent (LOmbre
du vent) mais jaurais aimé quelle nous parle de
son métier. À partir de la page 40 jai commencé
à décrocher, jai survolé. Je ne comprends pas,
pour moi cest inintéressant, de quoi parle ce livre ?
Ces histoires de famille mont pompée.
Brigitte entre
&
Jai bien aimé le titre, un peu compliqué, désuet...
Ce qui ma beaucoup plu est que cest écrit par une Allemande
récente, elle nest pas dans les drames de la guerre. Là,
on est avec des Allemands qui ne sont plus complexés, qui ne sentent
pas responsables. Elle est normale, bibliothécaire, la guerre nest
pas son problème. Jai aimé les pages sur la maison
qui traverse les décennies, toujours là fixe, où
rien ne change. On y est sensible ou pas. Ce nest pas un livre narratif,
mais datmosphère avec des Allemands qui ont digéré
la guerre. Je trouve ça nouveau comme thème, ce nest
pas du déjà vu.
Avis des Bretons
Des avis partagés : 1 fermé, 2 ¼, 4 moitié,
2 entre moitié et ¾, 3 entier...
Les moins enthousiastes se sont ennuyés..., ont déploré
le côté « platouille » (scolaire) du
style, le manque de vie des dialogues et du récit des amourettes,
la profusion de détails inutiles, une certaine difficulté
à repérer les personnages... Mais, certains y ont tout de
même vu de bonnes idées, de jolies formules sur l'oubli,
les souvenirs, la mémoire, de l'humour parfois, et une description
rigoureuse de la maladie d'Alzheimer... La forme, plutôt que le
fond, semblait davantage responsable du manque d'intérêt
du livre.
Les tièdes et les passionnés ont aimé :
- l'histoire émouvante et tragique de cette famille retracée
par ces 3 générations de femmes,
- les secrets qui les hantent,
- la poésie, la nostalgie qui nimbent l'ensemble,
- lévocation, toute en finesse, des sensations visuelles,
olfactives, etc,
- le mélange du symbolique, de l'imaginaire, du réel
- le suspense qui les a tenus en alerte jusqu'à la fin
- la maison : personnage central de l'histoire
- la gestion efficace de la complexité des destins et du déroulement
du drame
- la richesse du style due à l'accumulation voulue de détails
très précis.
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