Quatrième de couverture : Victoire Élodie Quidal est une cuisinière au savoir-faire inoubliable. Sa virtuosité et son excellence sont recherchées par la bonne société guadeloupéenne. Connaîtra-t-elle enfin son heure de gloire ? C'est avec une affection toute particulière que Maryse Condé brosse le portrait attachant de cette femme qui fut aussi sa grand-mère. |
Maryse Condé
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Les
réactions du groupe
de Tenerife |
Lourdes
En ce qui concerne la lecture, j'avoue avoir eu du mal à suivre
le récit au début mais par la suite celui-ci m'a beaucoup
intéressée.
Il m'a permis de connaître la réalité des trois pays
nommés, à savoir, Guadeloupe, Mali, et surtout un pays qui
a connu les pires événements politiques, sociaux, naturels
: Haïti.
Et tout à travers des personnages d'une existence émotionnelle
très intense, des personnages recherchant une place dans un monde
d'une extrême complexité.
J'avoue m'être émue à plusieurs moments.
Auparavant j'ai lu aussi Victoire,
les saveurs et les mots, l'histoire de la grand-mère de
Maryse Condé, récit très émouvant qui m'a
attrapée.
Nieves
Je peux dire sur ce livre que j'ai apprécié la façon
dont l'écrivaine est capable de parler des pires atrocités
sur un ton franc et direct, donnant ainsi plus de force à la réalité
qu'elle nous décrit. Cela dit, j'aimerais souligner quelques aspects
qui me semblent intéressants :
- D'abord, on a affaire à trois personnages très différents :
Babakar, né au Mali de mère guadeloupéenne, Movar,
haïtien analphabète qui ne parle que créole, mais qui
a un cur infini, et Fouad, un Palestinien à l'abri d'un Libanais.
Tous les trois déracinés, rejetés dans leur pays
d'origine et dans leur entourage immédiat, car ils ne suivent pas
les croyances et les coutumes de cet entourage, parce qu'ils sont différents
et à un moment donné ils deviennent dérangeants,
gênants pour le milieu où ils habitent. Pour eux, l'identité,
l'appartenance à un lieu n'a aucune valeur. Babakar le dit :
"Je ne tirai nul orgueil
de mes origines (...) j'étais un Malien puisque j'étais
né au Mali" Il se considère un être
"sans foi ni toit, nomade
sans patrie d'appartenance (...) Et par conséquent, coupable désigné
pour ceux qui veulent une détermination". C'est
le rejet du différent, qu'on observe dans tous les personnages
de cette histoire, y compris les femmes comme Thécla, la mère
de Babakar, pas acceptée parce qu'elle a les yeux bleus et que
son comportement diffère de celui des autres femmes : par conséquent,
elle sera considérée une sorcière.
- D'autre part, les trois pays où se développe la vie des
différents personnages sont une horreur de dévastation où
règnent les crimes et les assassinats arbitraires. Au Mali, les
luttes entre Nordistes et Sudistes en sont un bon exemple : "avec
Hassan, l'ami de Babakar, le pays connut (
) une vague de répressions
dont nous découvrions l'horreur en lisant les journaux étrangers."
Hassan, ce jeune formé à l'étranger et parlant plusieurs
langues, arrivé au plus haut du pouvoir agit comme le pire des
dictateurs. Babakar se dit "Hassan
: mon ami, mon frère était devenu un assassin".
D'habitude, on n'est pas très conscient des guerres civiles qui
anéantissent les pays africains, car on a tendance à les
percevoir comme quelque qui ne nous concerne pas. Souvent dans notre imaginaire,
les pays africains sont des taches sur une carte avec un nom, et pourtant,
des milliers de jeunes Africains veulent imiter notre façon de
vivre perdant leur vie pour y arriver.
- Et cela s'entend car les populations de ces territoires se déchirent
dans des luttes pour le pouvoir, la seule chose qui les pousse à
réagir, car ce que nous appelons le Tiers Monde qui est une victime
du premier, bien entendu, mais il est aussi victime de différentes
factions de leurs propres pays guidées, si l'on veut, par des pouvoirs
externes, mais également, par des factions internes : "L'Afrique
est loin d'être cette-mère-pour-tous-au-sein-généreux
que chacun vante. Aucune terre n'est plus inégalitaire et sans
pitié pour les faibles".
- Ce n'est qu'à la fin du récit qu'on trouve une lueur d'espoir
lorsque Babakar, suivi de son ami Fouad, étant à l'aéroport
d'Haïti sur le point de quitter le pays, choisit de rester pour s'occuper
des gens anéantis par un séisme qui a ravagé le pays.
C'est alors qu'on peut se dire : l'humanité existe, or, ce sont
les "différents" qui offrent l'aide humanitaire.
En conclusion, j'ai trouvé intéressante la manière
d'organiser le récit où les personnages font leur récit
à eux, donnant ainsi beaucoup plus de charge émotionnelle
à leurs différentes réalités. Donc, je recommanderai
cette lecture car elle nous fait plonger d'immédiat dans la réalité
de la planète à l'heure actuelle, ce que je trouve nécessaire
vu la fuite en avant d'une grande partie de la société dans
les soi-disant pays riches où on a l'impression de vouloir tourner
la tête et laisser tomber les gros problèmes politiques,
écologiques, économiques et culturels dans les mains de
l'extrême droite.
José Luis (qui écrira à propos
d'un autre livre)
Si j'ai gardé silence au sujet de En attendant la montée
des eaux, de Maryse Condé, c'est que je n'avais rien à
dire, et si je n'avais rien à dire c'est que je n'y avais rien
compris, l'incompréhension étant sans doute de ma faute,
point celle de l'autrice. Tout simplement je ne me suis senti concerné
à aucun moment par ce roman : ni par son écriture ni par
l'histoire qu'il raconte. J'ai eu, un instant, l'intention de le relire,
pour voir si le problème était que je n'y avais pas prêté
suffisamment attention, mais je ne m'y suis pas décidé.
J'ai par contre pas mal de choses à dire concernant Dans
les forêts de Sibérie, de l'écrivain voyageur
Sylvain Tesson.
Nos cotes d'amour, de l'enthousiasme
au rejet :
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à
la folie
grand ouvert |
beaucoup
¾ ouvert |
moyennement
à moitié |
un
peu
ouvert ¼ |
pas
du tout
fermé ! |
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