Jean-Philippe Toussaint
Autoportrait (à l'étranger)

Nous avons lu ce livre pendant la Semaine lecture de juillet 2014.

Monique D
J'ai beaucoup aimé ce livre plein d'humour qui décape. J'aime les parenthèses, les détails.

Muriel
Je ferme ce livre, à part la scène de strip-tease. Un livre inutile, qui ne m'a pas fait rire du tout. Je n'aime pas les ellipses. "Elles ne voyaient pas plus loin que leurs fouilles", vous trouvez ça drôle ? Pas moi ! Je m'ennuie.

Séverine
Comment a-t-on pu publier un truc pareil ! Où est le portrait ? J'ai remarqué l'admiratrice japonaise. Que des anecdotes !

Claire
J'avais lu le roman La salle de bain et L'urgence et la patience, un très beau livre je trouve sur la littérature que j'ai proposé au groupe sans succès. J'ai commencé les deux premiers textes puis ai lu la préface, telle une visite sans guide qui ensuite oriente le regard, préface très utile mais je reconnais qu'elle ajoute une valeur aux textes. Ce que j'aime, comme pour Echenoz, c'est que chaque mot est choisi. Le texte attire l'attention sur l'écriture, ce qui donne une partie du plaisir. L'auteur-narrateur parle lui-même de la matière très ténue de ses livres (p.113) et du bien-être qu'ils apportent (p.77). Comme Proust, dont on retrouve quelques longues phrases, il s'agit de temps à retrouver. Je suis sensible à l'humour ( le chapeau qui m'allait comme un gant sur la tête"), les décalages ("les doigts immobiles qui tremblaient légèrement"). C'est un livre que j'ai trouvé délicieux.

Lil
J'ai beaucoup ri. Les mots sont justes, il y a beaucoup d'humour, c'est une jubilation. L'écriture est magnifique. Un moment fort sympathique.

Marie-Laurence
Ce livre ne m'a rien apporté. J'ai décroché toutes les trois phrases. On sent la nécessité de fournir pour un journal. A "Gare à vos bites", j'ai arrêté...

Nancy
J'ai aimé la vision carte postale, comme un court métrage. C'est souvent amusant. Mais cela m'a lassée.

Françoise D
J'avais lu Faire l'amour sans enthousiasme. J'ai été enchantée, subjuguée. Ça coule tout seul, avec précision. J'adore cet humour. Le plaisir est un critère pour moi.

Jacqueline
J'ai ri plusieurs fois aux éclats. Et cela fait beaucoup de bien. Qu'est-ce qui me fait rire ? L'autodérision, des choses sans importance et caractéristiques. Je l'attendais avec le Vietnam (où j'ai vécu il y a bien longtemps) : j'ai retrouvé par exemple le flux. La réception de l'écrivain avec le rayonnement de la France par exemple, ça fait beaucoup de bien.

Manon
Si le critère est qu'il me reste quelque chose... il ne me reste rien. J'ai lu la préface après, inutile. J'en lirai un autre. J'ai quand même bien ri avec Jane Birkin.

Chantal
J'ai été influencée par Annick. J'ai lu la préface après. L'écriture est travaillée, ça se voit. Comme un exercice de style. Il y a trop de parenthèses. J'ai apprécié l'ironie, l'autodérision, les pages à Hanoï. Mais cela reste un exercice de style. Cela ne s'adresse qu'à ma tête, pas au reste.

Françoise B
Je n'ai pas du tout aimé, c'est anecdotique, je n'ai pas ri du tout. Cela m'agace. L'homme n'est de plus pas sympathique.

Édith
J'ai été contente de lire un JP Toussaint. J'avais lu La Salle de bain. La préface m'a mise en appétit. J'ai pouffé pour Berlin. L'écriture est comme un bonbon qu'on suce. Le regard du narrateur est empêtré. C'est un peu surréaliste, ça dérape. J'ai tendance à regarder le monde comme lui. Il engage le dialogue avec le lecteur, ça marche ou pas.

Sophie
J'ai lu la préface qui m'a séduite : où va-t-il nous tromper ? Au bout du compte, cela ne me parle pas.

Nicole
J'aime bien les sensations en scooter, la conférence. Mais il se fout de la gueule de la vendeuse à Berlin et je donnerais bien des claques à l'auteur.

Monique S
J'ai lu le chapitre sur le Mans, je me suis fait chier, j'ai dormi. J'ai lu la préface, je m'intéresse beaucoup à l'art de la préface. Je lui reconnais une capacité d'écriture extraordinaire. Des événements sont ambigus : la scène à Berlin est raciste, misogyne, cela m'a rappelé des comportements de SS et m'a mise mal à l'aise. Au Japon, je trouve qu'il se débrouille très bien, c'est une miniature très réussie, dommage qu'il recoure à des incontournables (poisson, adresse impossible à trouver). La conclusion est prétentieuse.

Manuel
Le projet tient debout: la comparaison avec les autoportraits de Rembrandt. Il nous regarde et veut nous faire participer à son expérience. J'ai beaucoup ri. L'écriture est très efficace. C'est très parisien, c'est vrai. J'ai aimé le passage de la gare; il se réveille et il ne sait plus où il est. J'y vois un écho aux premières pages de La Recherche du temps perdu de Proust dans la chambre.

Jackie
Je n'ai pas tout lu, mais j'ai beaucoup aimé l'écriture. J'ai vu à Versailles une exposition de Jeff Koons dont il parle. J'ai lu le strip-tease : j'ai été mariée trois fois et eu quatre enfants, je ne sais pas si je vais y arriver.

Annick
C'est le cinquième livre que je lis de cet auteur, j'ai beaucoup aimé. Dans la scène du strip-tease, il joue sur deux tableaux, c'est un auteur décalé, c'est la même chose pour la scène de la vendeuse à Berlin. On n'est jamais dans la bonne langue, les choses ne sont jamais où elles doivent être. La scène de la pétanque est extra.

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