Sheridan Le Fanu
Carmilla

Nous avons lu ce livre pendant la Semaine lecture de juillet 2014.


Manon
Je suis une caguette, je n'aime pas avoir peur !

Chantal
J'ai ressenti beaucoup de plaisir. Ça ne me fait pas peur, ça me fait rire. Ça repose. Je me suis laissé emporter. J'ai aimé la description avec des thèmes surannés, le bois enlincelé de brume... Il y a du suspense. Je me suis un peu mélangée à la fin.

Monique D
Je suis effrayée par l'idée de vampirisme. J'hésite entre ironie et sérieux de ce livre. Rien ne m'a fait peur. J'ai aimé l'histoire, l'ambiguïté de la relation. J'ai beaucoup appris sur les vampires.

Suzanne
J'aurais mieux fait de ne pas l'ouvrir. Quand on regarde les titres des chapitres, on pense à la Comtesse de Ségur. Je suis profondément déçue, par rapport au Bal des vampires par exemple. C'est banal, je n'ai rien appris.

Annick
Je l'ai lu en diagonale, cela m'ennuie profondément. J'aime beaucoup les films de vampire. Et les relations entre les deux filles, ça m'a agacée. La seule chose que j'ai aimé ce sont les descriptions qui me rappellent les films.

Lil
Je n'ai pas vu de film ni lu de livre de ce genre. Cela m'a amusée. Le cadre correspond aux règles du genre. Le style est parfois délicieux avec ces subjonctifs, ces subordonnées, mais le style de la pauvrette qui a 27 ans quand elle écrit est débile. Le portrait de la vampirette est délicieux. Les mères disparaissent. Je me suis bien amusée.

Nicole
Je me suis bien amusée. Le livre est réussi. Je ne connaissais pas. C'est ravissant, rafraîchissant. Mais je n'en lirai plus. Je fais l'hypothèse que Le Fanu (1814-1873) avait entendu parler des dames de Llangollen (anglo-irlandaises) dont la relation a scandalisé et fasciné leurs contemporains : pour échapper au mariage, elles s'enfuirent ensemble dans un cottage au Pays de Galles près de Llangollen en 1780. Elles devinrent des célébrités, recevant de nombreuses personnalités telles que les écrivains Walter Scott ou lord Byron. Simone de Beauvoir signale que Colette en fait mention dans son livre Le Pur et l'impur.

Sophie
J'ai passé un très bon moment. Je suivais Twilight, et autres retours de la littérature ado. Carmilla est écrit 26 ans avant Dracula de Bram Stoker : l'armature est déjà là. Avec le regard d'aujourd'hui, il y a un charme désuet qui amuse. Je trouve que c'est réussi. Tout y est : la séduction, le pouvoir, la fascination, les décors gothiques, les même ressorts... J'ai passé un très bon moment.

Monique S entre et
Le livre fait penser à l'ordalie, le jugement de Dieu, qui détermine la culpabilité ou l'innocence d'un vampire. J'ai passé un moment agréable avec le seul livre de la semaine qui raconte ainsi une histoire. Je ne suis pas passionnée par le fantastique. À partir des formes sur le lit, j'ai été déçue car il n'y a pas de crescendo comme dans Le Horla, à cause de la deuxième partie avec le général qui raconte dans le fond la même chose. Et la fille qui ne comprend pas... J'ai apprécié les paysages et deux passages avec le bossu qui arrive dans le château, le restaurateur quand on redécouvre des œuvres.

Muriel
J'ai passé un bon moment. Je ne lis jamais ce type de littérature. Ce qui m'a amusée est que ce soit une jolie femme en cause, je m'attendais à des monstres ! J'ai pensé à la vampirisation psychologique. C'est très ambigu érotiquement parlant. Mais oui, cela se répète, il n'y a guère de progression, mais c'est plaisant quand même.

Jacqueline
J'ai été très contente de lire ce livre dans la collection " Présence du futur ". Je l'ai lu avec plaisir. J'ai des préjugés par rapport à ce genre, du dédain. C'est reposant. J'ai été un peu déçue de l'absence d'augmentation de l'horreur. Il y a l'environnement des jeunes filles autour et surtout la naissance d'un mythe qui m'ont intéressée. J'ai adoré et vu beaucoup de fois Le Bal des vampires. Je ne reconnais pas trop dans le livre les clichés de la sous-littérature.

Le groupe
Tu dis alors que tu n'as dit que des choses positives !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Édith
Bien que je raffole du fantastique d'Edgar Poe, de Villiers de l'Isle-Adam, je préfère les films à la littérature dans ce domaine. J'aime me faire peur. J'ai aimé les rituels. Et la préface. La trame est simple, mais avec des liens qui manquent. Le père et la fille est un couple qui marche comme dans Perrault. Ça ne m'a pas déplu mais je ne le porte pas le livre aux nues. Je continuerai d'aller voir des films.

Manuel
J'ai une édition différente de la vôtre et une traduction également différente. Le récit m'est tombé des mains à partir de la page 80. La postface montre que Le Fanu a hésité concernant l'amour entre deux femmes ; en fait le livre est le prétexte à raconter cette histoire : elles s'enlacent, elles s'embrassent... c'est l'histoire de séduction qui m'a plu. J'ai pensé au film Entretien avec un vampire. L'aspect novateur revalorise le livre car j'ai peiné à la fin.

Jackie
Ce n'est pas mon style. Je n'aime pas non plus les films de vampire. J'ai pensé à Harry un ami qui vous veut du bien.

Marie-Thé
Ce n'est pas mon genre, j'avais peur. Mais cela ne m'a pas fait peur finalement.

Françoise D
Ce n'est pas mon genre non plus. C'est avec le même bout de cerveau qui lit des polars que j'ai lu ce livre. Même si on sait tout au départ, j'ai été intriguée, le style est en concordance. J'ai vu cela de façon décalée, cela m'a amusée.

Claire
Moi Le Bal des vampires ça me fait peur. J'ai aimé retrouver des décors à la Jane Eyre. Je l'ai visité comme un monument, précurseur et - ce qui m'a surprise - sans bimbeloterie (grandes dents, ail et compagnie). J'ai eu une lecture intense, pas avec la même partie du cerveau en effet que les livres lus précédemment dans la semaine. La relation entre deux femmes est vraiment étonnante (1871) ; en fait c'est surtout tout ce qui est autour de la vampire qui m'a intéressée.

(Nous comparons un passage " torride " dans les trois traductions dont nous disposons et voyons bien l'impact de la traduction.)

Séverine (à Paris)
Me voilà de retour à Paris et déjà sur mon ordinateur pour vous donner mon avis sur Carmilla. J'ai beaucoup aimé ce livre pour la simple raison qu'il m'a donné l'impression d'être en vacances... Enfin une histoire simple avec un début et une fin. Une histoire que l'on connaît mais que j'ai eu grand plaisir à lire... et qui m'a tenue en haleine : haleine de vampire ? (sourire). Le style est classique mais il a le mérite de bien servir ce conte fabuleux... J'aime les histoires de vampires, pas parce qu'elles font peur (ça n'est tout de même pas bien terrible...) mais parce qu'elles introduisent du fantastique, du sensuel et parce qu'elles touchent à un thème qui m'intéresse beaucoup : la séduction/manipulation. L'art de séduire les gens pour se servir d'eux... ici très prosaïquement pour se nourrir... L'art de mettre la victime en position d'incertitude, qu'elle se rendre compte que quelque chose n'est pas normal mais qu'elle se laisse envoûter par la trompeuse beauté et tout aussi trompeuse gentillesse car c'est si bon... En tout cas, pour ceux qui découvrent le genre et aiment, autant se ruer sur Dracula de Bram Stocker... c'est encore plus croustillant... Donc, pour conclure, je l'ouvre en grand.
P.S. : eh oui j'assume la légèreté du roman comme on assume de temps en temps de voir un bon film américain où on peut laisser son cerveau à côté de soi… ou sa tête comme un vampire décapité (sourire)





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