Naguib Mahfouz
Le voyageur à la mallette
Nous avons lu ce livre pendant la Semaine lecture
de juillet 2014.
Nicole
J'étais très contente de lire Mahfouz. Je n'ai pas ressenti
d'émotion, contrairement à Cossery. C'est superbement écrit,
c'est profond, mais je n'ai pas grand-chose à dire. J'ai admiré
le style, j'ai lu un beau devoir.
Monique D
J'ai bien aimé, aussi bien les nouvelles que le texte pour le prix
Nobel que la préface de Robert Solé avec qui j'ai voyagé
en Égypte.
Muriel
Claire aussi !
Monique D
C'est vrai ?
Claire
Oui.
Françoise B
J'ai bien aimé. Chaque petite nouvelle illustre les caractéristiques
de Mahfouz et je retrouve l'atmosphère des cafés. Mais je
n'aime pas autant que ce qu'il a écrit par ailleurs.
Claire
Comme Nicole, le livre ne m'a pas donné d'émotions. Contrairement
à d'autres livres de la semaine où le passé ressurgit,
dans le café le passé est irrémédiablement
révolu. Chaque ensemble de textes constituant une nouvelle me semble
incompréhensible : pourquoi ont-ils été agencés
ensemble par l'auteur ? Ce qui nous manque et qu'explique très
bien la postface de l'édition de Jacqueline, c'est l'innovation
de la part de Mahfouz dans la langue, ni arabe littéral ni dialectal,
et cela nous est inaccessible : c'est donc difficile de saisir l'originalité
de son écriture.
Jacqueline
Ça m'a bien plu, mais je me demandais ce qui allait se passer après.
J'admire la nouvelle " Le voyageur à la mallette ",
à cause de l'énigme, mais je reste frustrée. Je manque
de la Guerre des Six jours. Peut-être est-ce trop court pour entrer
dans l'univers égyptien.
Jackie
J'ai envie de le lire.
Séverine
J'ai beaucoup aimé " Le Voyageur à la mallette ",
je l'ai relu. Mais c'est sans émotion. J'ai envie de lire " La
trilogie ". Comme Jacqueline, me manquent des connaissances
de l'histoire.
Manuel
Je retiens l'étude de la société égyptienne,
la description des quartiers, les meneurs. Et le temps qui passe. L'écriture
laisse sur le bord. C'est une jolie prose. Mais on reste de marbre, sans
émotion. Il manque pour moi aussi les clés sur l'histoire
égyptienne. J'ai aimé les contes fantastiques.
Marie-Laurence
L'aura des livres précédents demeure... J'ai aimé
" Le voyageur à la mallette, puis le discours et après
les trois autres textes. Pour moi, il y a un sens à l'ordre des
textes, comme si le narrateur dressait l'épaisseur d'une vitre
de l'un à l'autre.
Marie-Thé
J'ai noté des thèmes, comme le temps qui passe, la joie,
la vieillesse, le voyageur immobile à la Giono, l'ouverture au
monde, les inversions : la tradition et la modernité, la démocratie
et la culture.
Chantal
Je l'ai lu trop vite. On voit des différences d'époque.
Est-ce une fable ? Une nouvelle ? Un conte ? J'ai aimé
le thème de l'impermanence à travers la vie d'un homme,
ses liens, l'évolution de la situation politique et de la société :
les supermarchés remplacent les cafés. J'ai été
émue par le vieux quartier où se déroulent l'enfance
du narrateur, l'évolution du café. Je le reprendrai par
touches.
Annick
Je suis incapable de dire si j'aime ou si je n'aime pas. Il faut se défaire
des autres livres que nous avons lus. Le discours met l'accent sur les
échanges entre les livres et les personnes. Je vois un vrai problème
avec ce qu'il dit de Mahomet. Le poids de l'administration apparaît,
avec la corruption. Le temps qui passe, j'y suis sensible, mais cela me
laisse sans savoir. Le temps disparaît, le passé ne se retrouve
plus, c'est quelque chose comme du vide.
Manon
J'ai lu la première nouvelle puis le discours : c'est très
fort car cela n'a pas changé. Le discours est en opposition avec
les nouvelles. Je vais le relire. L'auteur décrit des choses simples
avec des mots simples. J'ai trouvé ça transcendant. Cela
me touche, ce passé qui disparaît. J'ouvre en très
très grand : un grand coup de cur !
Françoise D
Je n'ai pas vu de fil conducteur, je n'ai pas été très
touchée. C'est agréable, sans plus. Le discours, c'est ce
que j'ai préféré, j'ai été bluffée,
car les thèmes actuels sont là : islamisme, mondialisation,
écologie, immigration...
Monique S entre
et
Je n'ai pas aimé le discours car il ne parle pas de littérature,
je suis déçue. Quand j'étais éducatrice spécialisée,
Mahfouz m'a aidée à comprendre des familles arabes ou musulmanes.
J'avais lu ses premiers livres : Impasse des deux palais, Palais
du désir. C'est décevant de découvrir Mahfouz
par ce livre. Ce sont plutôt des tableautins que des nouvelles.
Pour moi c'est un livre de circonstance, de la part de l'éditeur.
Muriel entre
et
Je suis un peu indécise. J'ai aimé ce qui a trait au temps
: l'impermanence, l'intrigue de la première nouvelle. Je n'ai pas
trouvé que c'était " typique ".
Lil
On voit des liens entre les livres. J'ai a-do-ré. Le voyage en
Égypte, tout en étant dans de l'universel, la leçon
sur l'impermanence, une écriture fluide, sensuelle. J'y trouve
un plaisir de lecture et du grain à moudre.
Édith
Le livre m'a rappelé le livre Taxi, de Khaled Al Khamiss.
J'ai été subjuguée par la préface. Dans le
discours, ce qu'il dit sur Mahomet ne me fait pas le même effet.
Les nouvelles, je les ai aimées, c'est plutôt celle avec
la mort de l'enfant qui m'a touchée. Il y a eu comme un dialogue
entre l'auteur et moi.
Sophie
J'ai envie de découvrir un peu plus. Le livre parle du Caire et
de l'universel. On met en effet les livres en écho : Toussaint
c'était des instantanés, ici ce sont des nouvelles. J'ai
aimé le texte " Un homme ", l'optimisme, la
sérénité.
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