"Les soirs d'été,
lorsque l'obscurité enfin se faisait, elle se tenait prostrée
sur sa chaise au milieu de la cuisine, les bras ballants, la blouse déboutonnée,
les pieds dans des espadriles qu'elle laissait ouvertes au niveau du talon,
ce qui accentuait sa manière étrange de se déplacer.
C'était comme si elle glissait sur un sol spongieux, pluie d'accidents,
milliers de météorites invisibles à l'oeil nu. "José marmonne entre ses dents que de toutes les oppressions qui existent, celle infligée par les mères est la pire de toutes. La plus universelle. La plus insidieuse. La plus efficace. La plus despotique. Et celle qui nous prépare lentement mais sûrement à encaisser toutes les autres." (2) "Eeyore, c'était bon, le Pepsi-Cola et le bouillon d'os aux nouilles ?" (3) "Qu'on lui coupe la tête ! " (4) "Je fume un cigare à
Tarascon en humant un café "Leurs images chuchotantes se rejoignirent comme des reflets à la surface d'un lac. Son esprit s'éparpilla en un millier de fragments qui allèrent se ficher dans le sable du désert tout autour d'eux. Ils devinrent amants si simplement et apparemment avec une telle absence de préméditation, que pendant un moment il comprit à peine ce qui venait d'arriver". (6) "Je t'aime, je t'aime ! Surgi du corps, irrépressible, répété, tout ce paroxysme de la déclaration d'amour ne cache-t-il pas quelque manque ? " (7) "Voici donc notre soupe aux herbes sauvages dans son sens propre. Au sens figuré, j'ai tant de choses variées à raconter, drôles ou dramatiques, truculentes ou sauvages que, de tous ces pays de la montagne briançonnaise où je suis née et où j'ai vécu, nous aurons du début à la fin, une soupe aux herbes sauvages." (8)
(1) Laure
Adler, Immortelles,
p. 39-40 (le groupe n'a jamais lu de livre de Laure Adler)
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