Dans
La place et Une femme les allusions politiques font revivre
et l'époque et les personnes «
Mi-commerçant, mi-ouvrier, des deux bords à la fois, voué
donc à la solitude et à la méfiance. Il n'était
pas syndiqué.
Il avait peur des Croix-de-Feu qui
défilaient dans L
et des rouges
qui lui prendraient son fonds. Il gardait ses idées pour lui. Il
n'en faut pas dans le commerce. » (La
place,
Folio, p. 42) « 36, le souvenir dun rêve, létonnement dun pouvoir quil navait pas soupçonné, et la certitude résignée quils ne pouvaient le conserver. » (La place, Folio, p. 44) « Il y a eu les années noires de la crise économique, les grèves, Blum, l'homme "qui était enfin pour l'ouvrier", les lois sociales, les fêtes tard dans la nuit au café, la famille de son côté à elle qui arrivait, on mettait des matelas ...» (Une femme, Folio p. 42) « Il a voté Poujade, comme un bon tour à jouer, sans conviction, et trop "grande gueule" pour lui. » (La place, Folio, p. 75-76) « La politique, surtout, comment ça va finir tout ça (la guerre d'Algérie, putsch des généraux, attentats de l'O.A.S), familiarité complice avec le grand Charles » (La place, Folio, p. 88) « Nous nous adressions lune à lautre sur un ton de chamaillerie en toutes circonstances. J'opposais le silence à ses tentatives pour maintenir l'ancienne complicité ("on peut tout dire à sa mère") désormais impossible : si je lui parlais de désirs qui n'avaient pas trait aux études (voyages, sports, surboums) ou discutais de politique (c'était la guerre d'Algérie), elle m'écoutait d'abord avec plaisir, et d'un seul coup, avec violence : "Cesse de te monter la tête avec tout ça, l'école en premier." » (Une femme, Folio p. 64) « En Mai 68, au téléphone : "ça bouge ici aussi, ça bouge !" Puis, l'été suivant, du côté de la remise en ordre (indignée, plus tard, que les gauchistes dévastent, à Paris, l'épicerie Fauchon, qu'elle se représentait semblable à la sienne, en plus grand seulement). » (Une femme, Folio p. 74)
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