La
quatrième de couverture
:
Sous l'Occupation, une famille française
est contrainte de loger un officier allemand : c'est un homme de
grande culture, souriant, sensible et droit. Pourtant, soir après
soir, le nouveau maître du pays ne trouvera que le silence obstiné
de ses hôtes, un silence au creux duquel apparaît toute "la
vie sous-marine des sentiments cachés, des désirs et des
pensées qui luttent". Le Silence de la mer est un réquisitoire
implacable contre la barbarie hitlérienne. Les récits qui
l'accompagnent ont une portée tout aussi forte. Ils lancent un
vibrant appel aux vertus d'un humanisme conscient de ses devoirs.
Le Silence de la mer, devenu un classique traduit dans le monde
entier, loué, étudié, adapté au cinéma,
est le premier grand livre de la Résistance.
Les autres récits :
"Ce Jour-là", "Le Songe", L'Impuissance",
"Le Cheval et la Mort", "L'Imprimerie de Verdun" et
"La Marche à l'étoile".
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Vercors
Le silence de la mer (1942)
Le nouveau groupe parisien a lu ce livre
en juin 2019.
Nous avions lu Sylva
de Vercors en lien avec un livre de David Garnett en 2018.
La nouvelle "Le silence de la mer" a été
publiée par Vercors clandestinement (sous le pseudonyme de Jean
Bruller), aux éditions de Minuit en février 1942. "Le
silence de la mer" a été publié avec d'autres
récits aux éditions Albin Michel en 1951.
Anne
(avis
transmis)
Il m'a suffi de lire la première page pour savoir que j'aimerai
cette nouvelle. La description de l'immobilité et du silence "de
plomb" face à la présence ambiguë de l'officier
allemand m'a d'emblée captivée.
Le silence est travaillé comme une matière et renvoie aux
sens. Ensuite j'ai suivi ligne à ligne la belle écriture
qui laisse surgir progressivement, dans cette immobilité apparente,
un mouvement qui introduit un sentiment amoureux et érotise la
situation, pour faire survenir en conclusion l'arrachement de la séparation.
Sur le fond de toile amoureux, Werner éprouve des sentiments profonds
pour le foyer dans lequel il a été placé "par
erreur", et il y a une ambiguïté, un paradoxe, dans "l'accueil"
des propriétaires vis-à-vis de leur invité "obligé",
autant bienveillant et attentif qu'hostile. Les hôtes comprennent
vite que l'homme ne cherche pas à les dominer, qu'il aime profondément
leur lieu, leurs objets et qu'ils sont respectés. Cette maison
est en effet pour lui un havre de paix où le silence stoïque
et incorruptible de ses deux habitants reflète en miroir sa confiance,
sa constance, peut-être même sa naïveté au sein
de l'idéalisation. Wermer Von Ebrennac se livre à ses hôtes
comme on laisse couler une eau claire. Il leur parle à flot continu,
il se parle à lui-même et cet espace le protège de
la violence et des terreurs de la guerre, de l'intolérable sentiment
d'être parmi les conquérants. Par certains aspects, et notamment
le feutrage, la mise en poésie, le déni de l'horreur et
de l'attente d'une effrayante destruction, j'ai pensé à
Un
balcon en forêt de Julien Gracq, livre qui m'a profondément
marquée. Mais dans le livre de Vercors, l'espace est celui de la
pensée d'un homme. Celle-ci vadrouille et le sympathique et étrange
ennemi la déroule comme un paysage derrière la vitre d'un
train en marche. C'est celle du transfert, car j'ai envie de comparer
cet écrit au mouvement émouvant d'un processus d'analyse
où l'on est amené à vivre les désillusions.
Le livre, malheureusement, ne parle pas de la reconstruction de l'individu
suite à cette prise de conscience et ne parle pas de guérison,
il s'arrête au bord du drame, mais c'est ainsi, j'ai remarqué
que la littérature aime les fins tristes.
Par ailleurs, plus concrètement, l'officier utilise son droit d'être
là, sans abus et avec beaucoup de délicatesse. Il tente
de créer un lien avec le couple, mais la situation interdit tout
rapprochement, ce dont il est reconnaissant car cela lui permet de respecter
ses hôtes, et d'avoir place entière à sa parole. La
persévérance de l'homme est comme une musique lancinante
et triste qui se répète et s'accroît, pour aller jusque
vers une issue dramatique digne des grands textes classiques. Il est question
de l'impossible objet du désir. L'aboutissement de l'histoire m'a
fait ressentir le déchirement qui survient quand nous est arraché
prématurément un lien naissant, après que l'espoir
a commencé à prendre racine. Cette évolution lente
dans une immobilité apparente prend une dimension très profonde
ici et m'a permis d'imaginer, presque d'entendre, les bruits du récit.
Le craquement de la neige au dehors, le vent, la voix sourde et timbrée,
le parler bourdonnant et chantant de Wermer, l'éclatement des braises
du feu de cheminée, le bruit mat d'une buche qui s'effondre, et
puis la musique de l'officier sur l'harmonium, encore, en fin de récit,
je cite, "soudain une
voix inopinément haute et forte, claire et timbrée, comme
un coup de clairon, comme un cri
". Bruits qui pour
moi, sont venus en contrepartie de la démarche claudicante de l'allemand.
Ce défaut fondamental le rend touchant, un brin de pitié
ne fait pas de mal et approfondit la représentation du personnage,
cette infirmité subtile le met à part de ses congénères
et lui donne une dimension solitaire intéressante. Si j'étais
cinéaste, je les introduirais comme le rythme d'une musique. Peut-être
encore ai-je été attentive à la sonorité du
livre parce que, au début du récit, les yeux de l'homme
sont cachés : "Le
visage était beau. Viril et marqué de deux grandes dépressions
le long de ses joues. On ne voyait pas ses yeux, que cachait l'ombre portée
par l'arcade". Certes, si on apprend plus loin que leur
couleur est "dorée" (portent-ils un trésor intérieur,
un feu qui ne pourra jamais se partager ?), je pense que quand on
ne voit pas, on écoute d'autant plus attentivement. Car l'écoute
est au centre de cette nouvelle ainsi que l'attente : "Maintenant
j'ai besoin de la France, dit Wermer, je demande qu'elle m'accueille
Sa
richesse, sa haute richesse, on ne peut la conquérir
Il faut
qu'elle vous offre son sein dans un mouvement et un sentiment maternels
".
Vercors décrit peu cet homme, il introduit une énigme en
nous disant que son nom n'est pas allemand (il est donc étranger
partout), qu'il est musicien et qu'il porte un négligé plein
d'élégance, qu'il aime l'esprit et la poésie, qu'il
est fidèle à un père admiré.
Sans doute c'est déjà pas mal pour allumer les braises de
mon intérêt et pour le maintenir tout au long d'une histoire
dont j'ai attendu l'issue avec curiosité et impatience, mais en
vérité il se dévoile très en profondeur car
il se livre, dans un intense mouvement transférentiel, à
un couple, image parentale silencieuse et bienveillante. Avec le roman
finissant, le regard caché du début et qui s'était
ouvert va se dérober à nouveau, "comme
si ses yeux n'eussent pas pu supporter la lumière, il les cacha
derrière son poignet" (la lumière est-elle
celle de la vérité de la violence ?), le regard va
s'affoler, "en volant
se cogner aux coins de la pièce comme un oiseau de nuit égaré",
puis s'accrocher vainement à ceux de la nièce. Il dit son
engagement dans une division qui va se mettre en route vers l'enfer et
une odeur de mort surgit, il s'en va "vers
ces plaines immenses où le blé futur sera nourri de cadavres".
C'est, dit Wermer, "la
grande bataille du temporel contre le spirituel" et l'hôte
pense : "ainsi
il se soumet, voilà tout ce qu'ils savent faire".
Ce livre est donc une profonde interrogation sur les contradictions de
la soumission et de l'engagement.
J'ai été très touchée par cette histoire et
par chacun des personnages auxquels j'ouvre grand mon cur.
Ana-Cristina
J'ai beaucoup aimé, c'est une belle découverte. Je lis très
peu de livres liés à des moments historiques, j'ai toujours
un peu peur de l'art qui traîne dans ces sujets. Là, Vercors
se situe à la bonne distance ; on ressent tous ses sentiments
et ses idées ; j'aurais été mal à l'aise
à lire une littérature où le style prime sur le contenu.
Là, non. "S'agit-il d'art ? Dieu m'en garde !"
p. 123 "La marche à l'étoile". Cette
citation est la clé.
La première nouvelle, "Le silence de la mer", est la
plus belle, mais j'ai aimé aussi les autres. Mais je n'ai pas pu
suivre l'auteur : avec le personnage de l'officier, je n'ai pas pu
faire abstraction de ce dont je savais les Allemands capables. Probablement
Vercors ne savait pas. J'ai détesté l'officier allemand.
J'ai eu une lecture morale, les mots amour, frère, me hérissaient.
Le mot silence, c'est aussi le silence de l'officier qui, au retour
de Paris, part sur le front.
Tous
Mais il part sur le front de l'Est !
Ana-Cristina
Pour se faire tuer ? Je ne l'ai pas vu
Cette idée de
silence est très belle.
Dans "Désespoir et mort", trois soldats sont désespérés,
ils voient passer quatre canetons dont le quatrième, le plus jeune,
le plus fragile se prend toutes les pierres, mais continue quand même ;
régénérés, les trois soldats rient de joie
à la vue de leur ardeur.
Françoise
Je n'ai lu que cette nouvelle. C'est de la littérature de combat,
celle de la Deuxième Guerre mondiale. On est en octobre 1941, la
France résiste ; je n'ai pas beaucoup aimé cette littérature
de propagande qui reprend le lieu commun voulant que les Allemands soient
des barbares : l'officier regarde les livres, dit j'ai passé
la journée à Paris, l'Allemagne peut exterminer la civilisation
François
Sauf que lui incarne une position contraire.
Françoise
Oui, mais le régime nazi incarne la barbarie et ça m'a rappelé
la propagande où, mutuellement, Allemands et Français se
traitaient de barbares, d'où le "On doit résister pour
cela" et ils opposent un silence très digne, etc. Je vais
vous montrer trois images de ce type de propagande durant la Première
Guerre mondiale.
Ana-Cristina en a fait une lecture morale, moi, j'en ai fait une lecture
historique. Vercors désigne le mal et cela me renvoie à
cette propagande.
Ana-Cristina
Vercors dit le contraire : cet officier n'est pas barbare ; mais
il apparaissait élégant, séduisant, discret
et c'est encore pire. J'imaginais des tas d'hommes comme lui torturant
et acceptant la barbarie. C'est rare que je lise comme ça.
J'ouvre le livre complètement.
Françoise
Je l'ouvre au ¼. Je n'ai pas trop accroché.
Ana-Cristina
J'ai jeté un coup d'il sur un
livre de Christian de Bartillat sur Vercors. Mes connaissances en
histoire sont limitées et j'ai lu qu'au moment où Vercors
écrivait cette nouvelle, il s'agissait plus de traiter les Allemands
en envahisseurs qu'en tueurs comme cela a été ensuite avec
la Shoah. Les Allemands avaient l'ordre de se tenir de façon convenable
avec la population et cela s'accorde avec la démarche de l'officier
allemand. Les dates historiques coïncident avec le contenu de la
nouvelle. Mais c'est plus qu'un témoignage, c'est le récit
d'un véritable auteur avec un style qui a évolué
en même temps que l'Histoire. Il a créé les éditions
de Minuit.
Nathalie
Ce livre, je l'ai lu il y a très longtemps ; cet officier
allemand appartenait à la Wehrmacht. Je lis en parallèle
un livre où l'on s'insurge sur le fait que les Allemands soient
très polis
Mais ils représentent l'ordre, point important
pour Pétain et son entourage. L'officier de la Wehrmacht est confronté
à ça ; il respecte le silence et va découvrir
que la barbarie existe chez ceux qui ont le pouvoir. Vercors est un résistant,
l'officier allemand un soldat ; il obéit mais ne se commet
pas avec ceux qui tuent sur le sol français. "Le silence de
la mer" montre bien ça et la faculté de détester
l'ennemi.
Les Russes pensaient que Vercors écrivait pour l'ennemi, car on
aime bien cet Allemand. C'est toute l'histoire de la collaboration qui
pense que cela va faire grandir le pays. Pour eux, l'honneur a disparu.
Mais dans cette nouvelle, le fait de ne pas parler à l'ennemi,
c'est l'honneur, on ne se commet pas.
Dans le "Désespoir et la mort", c'est plus comment combattre
le déshonneur qui est traité. Le journal de Maurice Garçon
relate ce climat de 1941.
"Le songe", une autre nouvelle, relate un cauchemar où
un homme avance vers un camp de concentration, il fait partie de ceux
qui sont envoyés à la mort et partage leur sort.
A la nouvelle "L'imprimerie de Verdun", j'ai pleuré.
C'est l'histoire d'un homme qui tient une imprimerie, critique les Juifs,
les francs-maçons, les communistes et est ami avec quelqu'un qui
est tout cela, mais qu'il protège et veut sauver. Il le fait partir,
l'homme lui confie femme et enfants et part dans la résistance.
Ana-Cristina
Ne pas oublier qu'il y en avait beaucoup qui savaient quand même.
Françoise
Oui mais quoi ? Qu'est-ce que tu sais ?
Nathalie
Mon père m'a raconté qu'enfant, lorsqu'on est venu chercher
sa copine de classe, il savait qu'elle allait mourir. On peut vaguement
savoir, mais ce n'est pas imaginable, pas croyable. C'est pour cela que
c'est difficile de juger. Il y a beaucoup de niveaux. Vercors a choisi
son camp, pour lui, il y a le barbare et les autres.
Ana-Cristina
L'idée de la France, l'amour de la France à ce moment-là,
c'est ce qui relie toutes ces nouvelles. Aujourd'hui on le ressent de
façon plus lointaine.
Nathalie
Oui, à l'époque, ils vibraient, ils pleuraient pour la France ;
c'était pour eux une personne adulée, adorée.
"La marche à l'étoile" : très belle
nouvelle où il est inconcevable pour un Juif français d'être
lâché par la France, qu'elle le laisse mourir. Vercors montre
très bien tout ça ; j'aime son écriture simple.
François
Il y a longtemps que j'avais mis le nez dans ce bouquin. La nouvelle tient
en quelques pages magnifiques de densité et résonance entre
les trois personnages. On est dans le retrait. La fugue de Bach, qui donne
la meilleure idée de l'Allemagne : quelque chose de divin
mais d'inhumain.
Dans ce livre, tout est dans les détails. Le début est extraordinaire :
"Il fut précédé par un grand déploiement
militaire
" donne une dimension d'inconnu. Je suis sensible
à sa valeur littéraire. Le silence opposé est le
sujet de cette histoire où tout n'est que signes : la tapisserie
au motif invisible, la boiterie de l'officier. Le silence n'exclut pas
les sentiments. Chez le narrateur, tout est maîtrisé, il
décrit comme il lit. Il y a un mélange de détachement,
l'officier ne s'assoit jamais ; la distance existe, le refus de familiarité.
C'est un interminable monologue n'empêchant pas les sentiments,
la maison a une âme. Il y a un romantisme, le narrateur admire l'officier
sans jamais adhérer à ses idées. La présence
invisible de la maison..., tout se passe à l'insu des personnages.
La focalisation sur les mains fait penser au théâtre de la
cruauté, le combat entre le temporel et le spirituel. Tout ange
est terrible, disait Rainer Maria Rilke. C'est une histoire d'amour extraordinaire
où rien n'est dit mais tout est là. Ce qui est fascinant,
c'est la non rencontre : rien n'est jamais dit alors que tout est
présent.
Je me pose la question : y a-t-il de bons romans écrits sous
l'Occupation à part celui-ci ? C'est un petit bijou, il y
a une résonance, la présence fantomatique de l'officier,
la maison hyper présente
le narrateur filtre tout.
Vercors était un résistant il a été impliqué
dans le combat.
Nathalie
Cette nouvelle était vendue sous le manteau sur le Pont des Arts.
Vercors a fait partie du comité d'épuration dont il s'est
retiré quand il s'est aperçu qu'on jugeait les auteurs et
moins les éditeurs. Il ne recherchait pas les honneurs. La nouvelle
"L'impuissance" révèle son incapacité à
supporter l'injustice.
Monique
Il y a dans ce livre quelque chose de lancinant, de trouble et de lancinant ;
quelque chose qui existe et ne peut pas se dire : la confusion des
sentiments, le poids de la traversée du temps et des âges,
l'attente, l'espoir des jours meilleurs
Cet espoir pour l'Allemand, c'est la conquête de la France, celle
de son âme, "princesse lointaine" dont il retrouve l'écho
dans la personne de la jeune fille de la maison où il est hébergé.
Pour les hôtes, c'est l'espoir de rester intact, de vaincre, de
gagner cette guerre et chasser l'occupant.
Tout est entre les lignes d'une écriture subtile, imagée,
poétique, qui avance au rythme lent du temps qui passe, fait surgir
les silences, l'écoute de la nature environnante très prégnante,
laisse place aux sentiments tumultueux, à la révolte secrète,
l'attente, l'espoir
Tout est là, en gestation sur fond de
guerre qu'on ne voit pas, mais dont, à chaque instant, on ressent
la présence incarnée par Werner, l'officier allemand.
C'est beau comme un poème, un cri d'amour qui ne se dit pas, ne
se concrétisera jamais. Tout est contenu, maîtrisé,
enfoui
et pourtant si évident : d'un côté
la Résistance, de l'autre la tentation de conquête. D'un
côté la littérature, de l'autre la musique, deux sensibilités
complémentaires, deux formes d'art pour exprimer la beauté
du monde, deux types de cerveaux qu'ici tout divise, que Werner voudrait
réunir, ce à quoi il ne parviendra pas.
On sent dès le début que, en dépit de la discrétion
de l'officier, sa culture, son amour de la France, son charme, son élégance,
la lutte est vaine, inutile, que la résistance des hôtes
est la plus forte, qu'ils ne failliront pas.
Et lorsqu'à la fin, la nièce lève enfin les yeux
vers Werner pour répondre à son adieu, c'est un geste qui
révèle son déchirement, mais surtout son éthique
à ne pas céder à un sentiment qui, en dépit
de sa vigilance, s'est éveillé en elle à son insu.
Elle est le symbole muet, silencieux, déterminé de la résistance
à l'occupant, comme l'oncle entouré de ses livres est celui
de l'esprit français, de la culture française, de sa marche
à travers l'Histoire, qui en dépit des épreuves et
des tempêtes, résiste et ne sombre pas.
Cette nouvelle est une merveille de subtilité et de poésie.
Je l'ouvre en grand.
Nos cotes
d'amour, de l'enthousiasme au rejet :
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grand ouvert
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¾ ouvert
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à moitié
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ouvert ¼
|
fermé !
|
à
la folie
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beaucoup
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moyennement
|
un peu
|
pas du tout
|
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