Quatrième de couverture : "Si tu invitais trente personnes chez toi, des êtres que tu as aimés et que tu aimes, pour técouter jouer au clavecin, pendant une heure et demie, Les Variations Goldberg de Bach, et si ce concert se déroulait comme un songe dune nuit dété, cest-à-dire si toi, Liliane, tu parvenais à faire vibrer ces trente personnes comme autant de Variations, chacune à un diapason différent (il te faudrait pour cela osciller entre le souvenir et la spéculation ; il te faudrait surtout maîtriser tes peurs) peut-être alors tous tes fragments de musique sanimeraient-ils enfin dans une même coulée, et cela sappellerait Les Variations Goldberg, romance." Cest ainsi que Nancy Huston caractérise elle-même son premier roman, sa première romance, une suite narrative adaptée à la structure des Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach. |
Nancy Huston
|
Anne
Je passerai mon tour pour Nancy Huston que j'ai à peine ouvert
et lâché sans état d'âme, son texte m'a agacée,
c'est rare ! et je suis passée à un autre livre. Je ne pourrai
donc pas dire que je le ferme, car pour cela il faut au moins l'avoir
un peu ouvert. En revanche, et en dépit de cette paresse de l'esprit,
ce manque d'effort, j'avais l'intention de venir écouter vos avis...
puis nous sommes tombés dans les bras de Corona... sinon
de Morphée, je trouve que le virus nous réveille plutôt
alors je vous lirai avec plaisir.
David
J'ai également laissé tomber la lecture de Nancy Houston,
après avoir eu un léger plaisir au démarrage dans
ce côté "multi-voix", me demandant si une unité
allait se constituer entre les divagations de chacun des mini-chapitres.
Las, la confusion est allé crescendo, et à force de ne plus
rien comprendre de l'unité, l'agacement est monté et a fait
remonter les faiblesses propres à l'écriture. Quelque chose
d'un peu nombriliste comme si l'auteur voulait absolument nous convaincre
de la capacité de sa plume à élaborer un récit
entremêlé passionnant, et c'est cette forme de vanité
qui m'embête, un peu à l'image du titre qui nous laisse quelque
part croire que nous allons lire l'uvre d'une Glenn Gould de l'écriture !
Hé bien non, contrairement à l'uvre de Bach, les variations
sont finalement assez monochromes à mes yeux (il est vrai que je
suis daltonien).
A lire ma vindicte peu équilibrée, je me souviens que d'aucun.e.s
étaient plus sévères à la lecture de Marie
NDiaye qui ne m'avait somme toute pas déplu et à côté
de laquelle Nancy Houston me fait penser à ces vins bien trop jeunes.
À boire les jours de disette, mais je préfère poursuivre
d'autres lectures de ma cave...
Monique
Ce livre est épuisant. Plus j'avançais plus, plus il me
tombait des mains. Déjà, j'avais détesté cette
image des doigts qu'elle compare à des "boudins blancs".
Cela me semble contradictoire avec l'aspect ailé que prennent les
doigts d'une pianiste lorsqu'ils exécutent un morceau. Et puis
je n'aimais pas le style, la narration confuse, les allers et retours
permanents entre les personnages que l'on a un mal fou à identifier
(à un moment je me suis aperçue qu'il y avait en fin de
livre une notice identifiant les personnages concernés par le chapitre
en cours de lecture : quelle sophistication dans la complexité !).
Enfin j'ai continué espérant comprendre l'enjeu et dans
l'espoir d'une amélioration ; mais non. Il y a bien la variation
XIV le cancer d'Olga qui est émouvante,
mais cela retombe ensuite. Ce n'est qu'à partir de la variation
XXI que le récit prend un peu de chair, que le style devient plus
fluide, les histoires plus cohérentes, plus incarnées, moins
cérébrales. Mais quel supplice ! J'ai trouvé
ça décousu, verbeux, confus, avec un côté mondain,
bourge, factice ; des références au sexe qui sont autant
de clichés, d'étalages complaisants de scènes érotiques,
dans une ambiance factice, demi-mondaine et très snob. Je crois
comprendre que l'auteure a voulu assimiler les variations Goldberg à
autant de regards sur la vie, à autant de sensations, de différenciations
dans nos tentatives d'exister au monde. Mais cette prétention ne
me semble pas très convaincante.
J'ouvre au ¼.
Valérie
Je connaissais déjà Nancy Huston avec L'empreinte
de l'ange dont je garde un souvenir vibrant et Lignes
de faille qui m'avait beaucoup touché.
Pour ce qui est des Variations Goldberg, j'ai été
une nouvelle fois conquise par le style, l'écriture intimiste de
Huston, qui nous fait percevoir toutes les failles et fissures de chaque
être humain, tous nos désirs exprimés, exprimables
et refoulés.
Page 69 : "Je voudrais
pouvoir vieillir tranquillement en me sentant aimée."
Cette phrase ne peut que résonner dans tous les esprits. Car qu'est-on
sans amour ? C'est tout ce que nous livre Nancy Huston à travers
les différents portraits des protagonistes.
Le deuxième pont essentiel est évidemment porté par
la musique : quelle est sa place, quelle est sa valeur, comment l'écouter,
l'apprécier ? Doit-on préférer ou mettre en
avant un style de musique ?
J'aime aussi le ton caustique et franc d'Huston qui démolit ces
préceptes bourgeois : qui peut juger qui ?
À la manière de cercles concentriques, son roman s'inscrit
aussi dans une époque précise, sociale et économique,
avec la liberté sexuelle, un art de vivre...
Bref, j'ouvre ce livre en très grand, j'ai beaucoup aimé.
Je finirai sur cet extrait page 94 : "Deux
choses échappent à cette logique infernale, deux choses
seulement : l'amour et la musique. Pour eux, et pour eux exclusivement,
j accepte de perdre du temps... L'un et l'autre tentent de dire quelque
chose".
Christine
C'est un livre qui, de par ce que j'en avais lu, ne m'attirait pas particulièrement.
Beaucoup d'avis négatifs avaient été émis
par les membres du groupe quand j'en ai commencé la lecture
L'aria ouvrant cette romance m'a heurtée. L'auteure y dépeint
une interprète technique n'ayant pas des doigts mais des "boudins
blanc", dont le corps exécute une musique immortelle. J'ai
décidé de poursuivre ma lecture. Si le groupe avait choisi
ce roman, c'est que quelqu'un l'avait apprécié et souhaitait
partager !
Je suis peu à peu rentrée dans le livre. J'en ai apprécié
la construction. Chacune des trente personnes qui sont aimées ou
ont été aimées par Liliane et venues l'écouter,
va laisser divaguer son esprit dans un temps suspendu. Au fil de ces pensées,
une histoire prend forme, une histoire faite de luttes, d'amitiés,
d'amours et de séparations. Le temps a passé, chacun a vieilli.
La musique les rassemble. Les morceaux de vie qui nous sont racontées
sont similaires aux Variations de Bach : une même Vie
déclinée sur différentes variations.
L'aria finale est un écho contraire à l'aria introductif :
Liliane a retrouvé le plaisir de jouer et entend la musique.
Je regrette le style de l'auteur qui m'a gâché mon plaisir
de lecture : l'élision systématique de la négation,
le féminin se transformant en masculin (même si elle veut,
peut-être, illustré ainsi son propos sur la condition féminine)
J'ouvre le livre aux ¾.
Margot
Superbe commentaire Monique ! que j'ai partagé sans le savoir
dès les trois premières pages
Mon Dieu ! me suis-je dis, s'il faut voir un pianiste avec des doigts
qui sont des boudins blancs, je refuse d'emblée.
S'il faut de surcroît entrer et se figer dans la souffrance du corps
de celui qui interprète un morceau comme dans un carcan, je refuse.
Certes, me suis-je dis, tout art peut devenir une torture pour celui qui
l'exerce, et la simplicité merveilleuse serait en effet le résultat
d'heures de travail délirantes. Oui, d'accord.
Eh bien, je ne veux rien en savoir.
Et présenter l'interprète comme un simple exécutant,
sorte de cage de résonance qui n'aurait d'autre posture que la
torture, non !
De plus, il se pourrait bien que ce soit là une perspective très
sadomasochiste, ce dont je n'ai nul besoin en ce moment.
Hors de question de souffrir avec la lecture d'un roman.
Livre fermé résolument.
Anne-Marie
Ce livre débute élégamment, une femme au clavecin
qui parle de ce qu'elle va interpréter pour ses amis dans un concert
privé, Les Variations Goldberg de JS Bach. Elle parle bien
de la musique, on sent qu'elle maîtrise parfaitement la technique
et l'esprit du musicien.
Puis on salue le procédé littéraire qui consiste
à diviser le livre en autant de chapitres que de variations, chapitres
qui correspondent chacun à un invité, puisqu'elle a réuni
dans ce lieu clos une trentaine de personnes choisies. Les invités
s'expriment intérieurement pendant qu'ils écoutent ce concert.
C'est très habile et original.
Sauf que chacun exprime des choses différentes, ses choses à
lui, ses pensées pas toujours en rapport avec le concert, et là,
les styles sont variables, littéraires, simples, un peu agressifs,
etc. : anciens amants, anciennes amantes, amis, subordonnées,
journalistes, etc.
Cela aurait pu être très intéressant, mais c'est décousu,
il y a peu de fils conducteurs, on parle du compagnon de la musicienne
ou d'elle-même. Par exemple, on sent que ce compagnon en train de
perdre la raison, alors qu'il était un intellectuel admiré
et respecté. Mais ça s'arrête là, on se sait
pas exactement ce qui s'est passé, s'il est devenu fou ou pas,
et on passe aux pensées d'un autre invité, et rien de tout
cela n'est relié, et finalement cela n'a pas d'importance, ils
sont très peu en communion avec la musique, qui n'est qu'un prétexte,
chacun reste en lui-même.
C'est un exercice vain, c'est factice, et on n'a pas envie d'entrer dans
ces vies esquissées, c'est presque mondain, superficiel, irréel.
J'ai été agacée, presque tout le temps. Je ne connaissais
pas cette femme, c'est son premier livre, mais cela ne me donne pas envie
de lire autre chose d'elle.
J'ouvre au quart.
François
Si je comprends bien je n'ai pas perdu grand chose à me lancer
prématurément dans la lecture toujours jouissive (pour moi)
de Marguerite Duras. J'ai hâte de vous retrouver en bonne santé
dans des temps un peu moins irrespirables et arrosés comme il faut.
Je ne manquerai pas non plus d'y veiller avec quelque bon cru roboratif
de mon île natale !
Olivier
Alors à mon tour, pour vous dire combien je suis heureux d'être
du même avis que Monique, et cela me réjouit !
Elle a si bien dit ce que je ressentais que je préfère ne
pas en rajouter.
D'autant que David et Margot m'ont aussi apporté des points de
vue que je partage.
Je n'ouvre pas, pas du tout !
Françoise
Je me joins à vous quelques secondes pour vous dire que ce livre
ne m'a pas du tout parlé... Très bavard, confus et clos
sur lui-même. Vraiment pas approprié à ces temps difficiles.
Nathalie
Curieux pour moi le désamour de la plupart d'entre vous pour ce
roman. J'aime vraiment beaucoup Nancy Huston dont j'ai lu des romans et
des essais. J'aime l'intelligence de cette femme, féministe, ses
indignations, son style d'écriture. Les Variations Goldberg
est son premier roman. C'est la première fois que je le lis. Et
je sais déjà que je le relirai. Tout d'abord, j'aime beaucoup
les Variations Goldberg de Bach dont j'ai écouté
plusieurs versions. Donc un roman portant ce titre ne pouvait que me séduire.
L'idée de ce roman polyphonique, qui nous fait entendre 31 voix,
dans une composition à la fois respectant les canons du plus pur
classicisme (unité de lieu, de temps et d'action) et une composition
très originale, m'a d'emblée séduite. En effet, Nancy
Huston suit la composition du morceau de Bach débutant par un aria,
suivi de 30 variations et se clôturant par une aria. Au féminin,
aria est une mélodie. En québécois, au masculin,
cela signifie ennui, soucis. Ce n'est bien entendu pas un hasard.
Après avoir écouté les pensées de la claveciniste
Liliane, qui donne, après plusieurs années, un premier concert
de musique de chambre, dans sa chambre, qui doit être quand même
assez grande puisqu'elle peut accepter 31 personnes, nous entendrons les
pensées de chacun de ses auditeurs, connaissances, ami.e.s, amant.e.s.
Nous passons de l'un à l'autre, parfois en milieu de phrase, les
quittant sans obligatoirement entendre la fin de leur phrase pour en écouter
un autre. Qui n'a jamais laissé son esprit vagabonder en écoutant
un concert et pensé à bien d'autres choses que la musique
qui se joue ? Qui ne s'est jamais demandé ce que peuvent bien
être les pensées de ceux qui nous entourent ? Chaque
personnage nous parle des difficultés de la vie, des problèmes
de femmes, les questions de sexualité, de jalousie, d'angoisse,
d'incertitudes, de convictions, de jugements... La condition de la femme
revient souvent.
Ce roman a été publié en 1981, et moi, j'ai été
renvoyé aux années 80. J'y ai bien retrouvé l'ambiance.
Ce roman porte les réflexions d'un certain milieu. Une certaine
bourgeoisie parisienne. Plutôt intellectuelle. Plutôt de gauche.
Mais pas seulement. Moi-même j'y ai retrouvé nombre de mes
interrogations de l'époque. J'ai adoré la variation V, celle
où on entend la québécoise "Ç'a
pas de bon sens. Tout ce beau monde rassemblé, qu'est-ce qu'ils
pensent qu'ils font ?" J'ai vraiment entendu sa voix,
son accent. Je trouve que ce personnage donne le ton de celui qui regarde
de dehors et n'appartient pas à ce petit monde. J'ai bien aimé
également les titres génériques qui caractérisaient
les pensées de chacun. J'ai bien aimé l'envie d'en savoir
d'avantage sur le couple Liliane/Bernald que l'on découvre progressivement
au fur et à mesure des pensées des invités. Cela
laisse plein de questions sans réponse, de vides, et cela aussi
j'aime bien. Ce que dit Bernald, dans la variation XV, sur le choix de
Liliane et ses conséquence résume bien pour moi cette uvre :
"le malaise ne provient
pas des Variations mais des vies. En rassemblant ces vies, ce sont elles
que tu as choisi de mettre en scène autant que la musique. Seulement,
chacune d'elles est aussi une facette de ta vie à toi, ou de la
mienne, et la charge en est obligatoirement lourde". J'ouvre
aux ¾.
Séverine
A priori favorable, lecture il y a quelques années de Lignes
de faille, que j'avais beaucoup aimé. Fort, sensible,
bien écrit même si le sujet était plus important que
la forme. En fait surtout bien construit. Mais problème :
lecture en cours très prenante, à interrompre, difficile
(Le
Lambeau de Philippe Lançon)
J'ai pensé que
cela serait sans doute plus gai
Bof ! Début laborieux,
j'ai failli abandonner, comme certains, après les premières
"variations". N'ai pas réussi à terminer le livre
dans les délais (pourtant démarré lundi dernier !).
En suis au ch. XXIII.
Aparté : J'éprouve
du mal à lire en ce moment, suis happée par l'actualité,
les échanges entre amis, et proches, ou les livres plus en rapport
avec la situation (merci à Séverine Vallat pour son calendrier
de l'Après (et non de l'Avent) ainsi qu'aux diverses
initiatives dans ce sens, sur Libé, le Monde, ou le
Net) qui suggèrent des lectures, partagent des expériences
ou réactions d'auteurs, en lien avec notre actuel confinement etc.).
Un de ses effets sur moi, c'est que le temps se disloque, se détend
(ou dé-temps
) il n'y a plus d'horizon palpable, tout est
flou, on ne sait pas de quoi demain sera fait, alors on vit l'instant
présent, on suit son instinct de survie, de quoi ai-je vraiment
envie là, tout de suite, maintenant, et on repousse à plus
tard ce qui ne paraît pas essentiel, urgent, vital
Comme la lecture de ce livre, assez ennuyeux globalement ! Mais parlons-en
tout de même ; on comprend assez vite l'idée :
donner à plusieurs personnes, présentes ensemble lors d'un
concert de chambre sur les variations Goldberg, où une certaine
Liliane "exécute" ces dites variations de Bach au clavecin,
la possibilité de s'exprimer, silencieusement (ce sont des monologues
intérieurs), sur différents sujets. Chaque variation correspond
donc à une personne différente, à un sujet, un ton,
un style, différent. On devine aussi assez vite aussi qu'ils sont
tous reliés les uns aux autres, ce qui est compréhensible
puisqu'ils ont été choisis, comme spectateurs, en fonction
du lien personnel avec la claveciniste. Le tout devant aboutir à
une sorte de polyphonie, pour rester dans le registre musical.
En fait, je n'ai pas trouvé l'exercice très réussi.
Pourtant j'aime ce type de livre, ou les points de vue et voix s'entremêlent.
Quand c'est bien maîtrisé
J'avais adoré La
Maladie de Sachs de Martin Winkler par exemple. Est-ce parce qu'il
s'agit ici d'une première uvre (mais pour Martin Winkler
aussi il me semble...) ? En tout cas, ici, je n'ai pas ressenti
réellement ces différentes voix. Je n'ai pas ressenti non
plus en avançant dans le livre un chemin se dessiner, une intention.
Tout juste suis-je parfois arrivée à relier certaines voix
aux autres. Mais j'avais un peu du mal, certaines se confondaient, se
mélangeaient. Cependant je me suis accrochée, du coup certains
passages m'ont tout de même bien plu. En particulier ceux ayant
réellement un lien avec la musique (peu en ont finalement, assez
paradoxalement !) La variation IV, intitulé Soupirs, sur le
silence. La variation XIII, Insomnie, sur le rythme. La variation XXII,
Étrangeté, un point de vue décalé extrêmement
intéressant sur nos rites occidentaux étranges si vus du
point de vue d'un Africain, chez qui la musique se danse ou ne se joue
pas.
Je finirai le livre, je ne suis pas loin du but, mais cela aura été
en traînant un peu les pieds je dois l'avouer. Comme d'autres, je
n'ai pas réussi à me passionner pour les humeurs ou réflexions
de la plupart de ces personnes
J'ouvre donc seulement le livre à
moitié, par égard pour l'auteure
|
||||
Nos cotes d'amour, de l'enthousiasme
au rejet :
|
||||
à
la folie
grand ouvert |
beaucoup
¾ ouvert |
moyennement
à moitié |
un
peu
ouvert ¼ |
pas
du tout
fermé ! |
Nous écrire
Accueil | Membres
| Calendrier | Nos
avis | Rencontres | Sorties
| Liens