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Louise Erdrich
(prononcez Erdrik ou Eurdrig) est née en 1954 à Little
Falls dans le
Minnesota.
Son père
est d'origine allemande, sa mère est une Ojibwa.
Ses parents
travaillaient au Bureau
des affaires indiennes.
"Ma
langue tribale est lojibwemowin (...) ma propre tribu, la
Turtle Mountain Band of Chippewa"
|
"Ma
mère, Rita Gourneau Erdrich, a fabriqué ces mocassins
pour moi, quand j'avais quatre ou cinq ans. Je les ai portés
pour danser dans mon premier pow-wow.
Merci M'man." (sur facebook)
Les Ojibwe
(mot qui signifierait "le peuple des mocassins plissés"),
également connus sous le nom de Chippewa, étaient
principalement des chasseurs et des pêcheurs. Ils ont été
obligés
de devenir agriculteurs.
L'arrière-grand
père de Louise Erdrich, qu'elle a connu, chassait le bison.
Son grand-père maternel, Patrick Gourneau, a été
président tribal de Turtle Mountain pendant de nombreuses
années.
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Le drapeau de Turtle Mountain
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On peut lire ici
des détails en anglais sur l'histoire, parfois tragique, de cette
tribu, dont Louise Erdrich dit : "On est souvent passés
près de tout perdre. Pourtant, malgré les privations et
les pires exactions, notre peuple était farouchement déterminé
à survivre et à empêcher notre identité de
tomber dans loubli. Mon grand-père, Patrick Gourneau, avait
reçu une piètre éducation dans son pensionnat indien,
mais il sest débrouillé pour sauver notre peuple de
lextinction au milieu des années 1950. Ça me donne
de lespoir."
Louise est l'aînée de sept enfants, dont deux autres sont
également écrivaines : Lise Erdrich et Heid
E. Erdrich. Elle a toujours aimé raconter et écrire
des histoires ; son père lui donnait une pièce de 5 cents
pour chaque histoire.
En 1979, elle obtient son master en arts en écriture à l'Université
Johns Hopkins. Elle aura suivi les cours de Michael Dorris, anthropologue,
écrivain, puis directeur du nouveau programme d'études amérindiennes.
Elle l'épouse en 1981. Ils écrivent ensemble sous le pseudonyme
de Milou North.
Ils ont trois enfants que Dorris avait adoptés comme parent célibataire
et ont ensemble trois filles. Un des enfants adoptés meurt dans
un accident de voiture, l'autre est accusé d'avoir essayé
d'extorquer 15 000$ à ses parents en 1994, emprisonné ensuite
pour tentative de meurtre contre sa petite amie. Louise et Michael se
séparent en 1995. En 1996, une enquête pour abus sexuel sur
leurs enfants est ouverte mettant en cause Michael Dorris. Il se suicide
en 1997.
À 47 ans, Louise Erdrich a donné naissance à une
autre fille dont le père est un Amérindien.
LIVRES
TRADUITS EN FRANÇAIS |
Nombreux sont les
livres de Louise Erdrich traduits en français. Cependant sa poésie
et ses essais ne sont pas traduits.
Les livres traduits sont listés ci-dessous dans l'ordre de leur
publication aux USA. Les sept premiers sont publiés chez Robert
Laffont, puis tous les autres chez Albin Michel. Les deux premiers sont
retraduits et publiés sous un nouveau titre, les traductions ayant
été tronquées : bizarre...
Romans
- 1984 Love Medecine (National Book Critics Circle Award, prix
le Prix des éditeurs et des critiques littéraires américains)
: L'Amour sorcier, trad. tronquée Isabelle et Mimi Perrin,
Robert Laffont, 1986 ; rééd. Points, 1992 ; Love
Medecine, trad. intégrale Isabelle Reinharez, Albin Michel,
2008 ; rééd. Le
Livre de poche, 2011
- 1986 The Beet Queen : La Branche cassée, trad.
tronquée Marianne Véron, Robert Laffont, 1988 ; Le
Pique-nique des orphelins, trad. intégrale Isabelle Reinharez,
Albin Michel, 2016 ; rééd. Le Livre de Poche, 2018
- 1988 Tracks : La Forêt suspendue, trad. Mimi Perrin, Robert
Laffont, 1990
- 1988 The Crown of Columbus, écrit en collaboration avec
son mari Michael Dorris : La Couronne perdue, trad. Dora Pastré,
Robert Laffont, 1990
- 1994 The Bingo Palace : Bingo Palace, trad. Marianne Véron,
Robert Laffont, 1996 ; rééd. Pavillons
poche, 2022
- 1997 The Antelope Wife : L'Épouse
antilope, trad. Isabelle Reinharez, Robert Laffont, 2002
- 2001 The Last Report on the Miracles at Little No Horse : Dernier
Rapport sur les miracles à Little No Horse, trad. Isabelle
Reinharez, Albin Michel, 2003 ; rééd.
Le Livre de poche, 2009
- 2003 The Master Butcher's Singing Club : La
Chorale des maîtres bouchers, Isabelle Reinharez, Albin
Michel, 2005 ; rééd. Le
Livre de poche, 2007
- 2005 The Painted Drum : Ce
qui a dévoré nos curs, trad. Isabelle Reinharez,
Albin Michel, 2007 ; rééd. Le
Livre de poche, 2010
- 2008 The Plague of Doves : La
Malédiction des colombes, trad. Isabelle Reinharez, Albin
Michel, 2010 ; rééd. Le
Livre de poche, 2012
- 2010 Shadow Tag : Le
Jeu des ombres, trad. Isabelle Reinharez, Albin Michel, 2012 ;
rééd. Le
Livre de poche, 2014
- 2012 The Round House (National Book Award) : Dans
le silence du vent, trad. Isabelle Reinharez, Albin Michel, 2013
; rééd. Le
Livre de poche, 2015
- 2016 LaRose (obtient à nouveau le National Book Critics
Circle Award) : LaRose,
trad. Isabelle Reinharez, Albin Michel, 2018 ; rééd.
Le Livre
de Poche, 2019
- 2017 Future Home of the Living God : L'Enfant
de la prochaine aurore, trad. Isabelle Reinharez, Albin Michel,
2021 ; rééd. Le
Livre de Poche, 2022
- 2020 The Night Watchman (Prix Pulitzer) : Celui
qui veille, trad. Sarah Gurcel Vermande, Albin Michel, 2022 ;
rééd. Le
Livre de poche, 2023
- 2021 The Sentence : La
Sentence, trad. Sarah Gurcel Vermande, Albin Michel, 2023.
Recueils
de nouvelles
2009 The Red Convertible: Selected and New Stories, trad. Isabelle
Reinharez, en deux volumes :
- La
Décapotable rouge, Albin Michel, 2012 ; rééd.
Le
Livre de poche, 2014
- Femme
nue jouant Chopin, trad. Isabelle Reinharez, Albin Michel, 2014
; rééd. Le
Livre de poche, 2017.
Jeunesse
- 1999 The Birchbark House : Omakayas,
trad. Frédérique Pressman, L'École des loisirs, 2002
- 2005 The Game of Silence : Le
Jeu du silence, trad. Frédérique Pressman, L'École
des loisirs, 2008.
Articles
sur La Sentence
Les articles sont fort nombreux. Voici une sélection parmi
ceux qui font autre chose que relater le contenu...
cliquez pour les consulter :
- La
Sentence, de Louise Erdrich, un envoûtant conte peuplé
de fantômes et de livres", Marine Landrot, Télérama,
6 septembre 2023
- "Louise
Erdrich, une voix qui compte", Hubert Artus, Le Parisien,
9 septembre 2023
- "Louise
Erdrich, à lécoute de linvisible",
Florence Noiville, Le Monde, 10 septembre 2023
- "Le
livre des fantômes de Louise Erdrich", Philippe Chevilley,
Les Echos, 20 septembre 2023
- "Louise
Erdrich, au carrefour de linvisible", Marie Chaudey, La
Vie, 5 octobre 2023, p. 66-69
- "La
sentence de Louise Erdrich : une librairie contre les préjugés",
Pierre Maury, Le Soir, Bruxelles, 12 octobre 2023
- "Louise
Erdrich : une Indienne dans sa ville", L'univers d'un écrivain,
Laëtitia Favro, Lire magazine, octobre 2023, p. 36-38
- "La
Sentence de Louise Erdrich, Amérique fantôme",
Frédérique Roussel, Libération, 4 novembre
2023
- "Le
prix Femina étranger décerné à Louise Erdrich
pour La Sentence", un roman qui s'attaque aux fantômes
de l'Amérique et chante le pouvoir merveilleux des livres, Laurence
Houot, France Info Rédaction Culture, 6 novembre 2023.
Radio
- "Louise
Erdrich est linvitée des Matins du samedi",
par Quentin Lafay, France Culture, 11 novembre 2023, 40 min.
- Le lendemain de notre séance : "Débat
critique : La Sentence de Louise Erdrich" avec Elise Lépine
et Romain de Becdelièvre, Les Midis de Culture, par Géraldine
Mosna-Savoye, France Culture, 20 novembre 2023, 15 min.
Vidéos
- Dans La Grande
Librairie, Louise Erdrich évoque un éco-système
autour du livre, 8 novembre 2023, 6 min 11
- L'éditeur Albin
Michel présente le livre et son auteure aux libraires, avec
le directeur de collection Terres dAmérique Francis
Geffard et un intéressant reportage américain de PBS
NewsHour sur Louise Erdrich, 12 min 56.
L'ÉDITEUR
- LES TRADUCTRICES |
L'éditeur
Francis Geffard
La collection Terres dAmérique a été
créée et est dirigée par Francis Geffard chez Albin
Michel. Qui est donc Francis Geffard ?
À lâge de vingt ans, en 1980, il abandonne ses études
de droit pour ouvrir une librairie à Vincennes, ville où
il a grandi, la célèbre Librairie
Millepages.
En 2002, Francis Geffard créé avec Philip de la Croix (directeur
de la chaîne de musique classique et jazz Mezzo)
le festival America. Cet événement a lieu tous les deux
ans à Vincennes et réunit des personnalités américaines
dans le domaine de la littérature, mais aussi du cinéma,
de la musique, de la danse et de la photographie. Lambition symbolique
de cet événement est de "jeter un pont entre deux
rives de lAtlantique, entre deux continents qui ont déjà
tant partagé et qui ont encore à apprendre lun de
lautre".
Ayant acquis une excellente connaissance de la production littéraire
américaine grâce à ses nombreux voyages aux Etats-Unis,
Francis Geffard rejoint les éditions Albin Michel et y met en place
successivement trois collections :
- la première, "Terres indienne", créée
en 1992, permet à ce passionné de littérature amérindienne
de présenter en France lhistoire des Indiens dAmérique
- avec "Terres dAmérique", en 1996, il sattache
à mettre de jeunes auteurs américains sur le devant de la
scène, certains comme Louise Erdrich devenant célèbres
; voir l'intéressante interview
de Francis Geffard pour les 20 ans de la collection (5 min 15), qui publie
à cette occasion 20+1
short stories
- la dernière collection "Latitudes" propose des ouvrages
journalistiques sur lexploration de régions lointaines de
tous les continents.
Les
traductrices
La traductrice de La Sentence
Sarah Vermande, est aussi comédienne. Elle traduit du théâtre,
essentiellement britannique (sous son nom de scène, Sarah Vermande),
de la non-fiction et surtout des romans nord-américains.
Pour la collection "Terres dAmérique", elle a traduit,
outre un autre livre de Louise Erdrich (Celui
qui veille), Philipp Meyer (Le
fils), Claire Vaye-Watkins (Les
sables de lAmargosa), Sana Krasikov (Les
patriotes), Michael Christie (Lorsque
le dernier arbre).
Voir son blog : https://www.sarahvermande.com/
Son parcours et ses traductions : ici.
Les autres traductrices
Suprise ! La première traductrice de Louise Erdrich est la pianiste
et chanteuse de jazz Mimi
Perrin qui, après une carrière musicale (ah les
Double Six !...), est devenue traductrice : elle traduit le premier
livre de Salman Rushdie, Grimus,
en 1975, La Couleur pourpre d'Alice Walker en 1984 sous le titre
de Cher bon Dieu, des autobiographies (Dizzy Gillespie, Nina Simone),
est à partir de 1989 la traductrice attitrée de John le
Carré en compagnie de sa fille, Isabelle
Perrin, maître de conférences à la Sorbonne. Dora
Pastré traduit un livre, Marianne
Véron deux romans. Les deux titres pour la jeunesse sont traduits
par Frédérique
Pressmann qui est traductrice, mais principalement réalisatrice.
Et Isabelle Reinharez entre en scène, traductrice depuis 1981 (246
entrées sur le site de la BNF), ayant même dirigé
10 ans la collection de littérature anglaise et américaine
d'Actes Sud (son portrait en
vidéo ici, 2009, 15 min). Sur une vingtaine d'années,
elle a traduit 13 romans de Louise Erdrich :
-
L'Épouse antilope (2002)
- Dernier
Rapport sur les miracles à Little No Horse (2003)
- La
Chorale des maîtres bouchers (2004)
- Ce
qui a dévoré nos curs (2006)
- Love
Medecine (2008)
- La
Malédiction des colombes (2010)
- Le
Jeu des ombres (2012)
- La
Décapotable rouge (2012)
- Dans
le silence du vent (2013)
- Femme
nue jouant Chopin (2014)
- Le
Pique-nique des orphelins (2016)
- LaRose
(2018)
- L'Enfant
de la prochaine aurore (2021).
Birchbark
Books, la librairie de Louise Erdrich :
La patronne devant la librairie :
La
patronne dans la librairie :
Le confessionnal :
Un
canot au plafond :
C'est
du boulot :
|
Et
voici NOS RÉACTIONS sur le livre :
Ce
19 novembre 2023, nous étions 14
à exprimer nos impressions à la lecture de ce livre
:
- en direct (7) : Anne, Brigitte, Claire Bi, Claire Bo, Joëlle
L, Muriel, Patricia.
- en visio (6) : Agnès, Laetitia, Marie-Yasmine, Nelly, Sandra,
Véronique. À noter : trois lectrices étaient en tenue
sportive à l'écran, car elles arrivaient d'un relais marathon
à Deauville (mens sana in corpore sano...)
- par écrit (1) : Flora.
Étaient prises ailleurs (6) : Aurore, Felina, Joëlle M, Nathalie,
Sophie, Stéphanie.
Les
tendances : tout l'éventail !
|
Louise Erdrich a divisé, en un bel éventail...
À
une extrémité, les
déçues,
au point de ne pas finir le livre : Flora, Sandra.
À
l'opposé, les conquises : Anne,
Brigitte, Claire
Bi, Laetitia, Marie-Yasmine,
Muriel, Patricia, Véronique.
Et entre
ces irréconciliables, les positives avec
réserves, les embarquées mais..., les "oui"
mais pas "waouh", les mi-figue mi-raisin : Agnès,
Claire Bo, Joëlle L,
Nelly.
Flora
(souffrante, transmet son avis juste avant la séance)
Pour ce qui est du livre, je ne l'ai pas fini. Mais je peux dire que je
n'ai pas plus accroché que ça.
Claire Bi (qui lit à haute
voix l'avis de Flora)
Quoi ?!
Flora
Pour moi, son intérêt réside dans la situation des
autochtones aux USA, comment ils sont perçus par les Américains,
comment certains essaient de s'approprier leur culture. C'était
très instructif.
Le mystère autour du livre, pourquoi pas...
Mais le roman manque de rythme, on s'ennuie : beaucoup de dialogues inutiles
et des personnages auxquels je ne me suis pas attachée.
Joëlle
L
C'est un livre que j'ai apprécié
dans l'ensemble, mais pas inoubliable : je l'ai lu il y a quelque temps
et j'ai déjà du mal à m'en souvenir.
Un peu trop d'intrigues, un peu trop de personnages secondaires :
J'ai eu l'impression de quelque chose de confus, avec des histoires qui
partent un peu dans tous les sens et ne se rejoignent pas forcément.
Les personnages sont trop nombreux à mon goût, certains à
peine esquissés, on les croise et puis on ne les retrouve pas.
D'ailleurs je ne m'y suis pas trop retrouvée, j'en ai perdu quelques-uns
en route. Je ne sais pas qui est qui, qui fait quoi à part la narratrice,
son mari, sa belle-fille, le client exigeant et la cliente fantôme.
J'ai eu tendance à me recentrer sur eux. L'équipe de la
librairie, j'ai lâché l'affaire.
Un livre exotique : J'ai ressenti une impression non occidentale
dans la manière de mener le récit, la prolifération
des intrigues et des personnages, l'étrangeté de certaines
situations (vol de cadavre, drogue sous les aisselles, fantôme,
loup-garou
) côtoyant des faits bien réels (covid, George
Floyd).
Dans ce flot disparate, quelques temps morts, des longueurs ici ou là.
Je me suis ennuyée par moments. C'est difficile d'être tout
le temps intéressant en plus de 400 pages.
Un très bon moment, l'épisode pandémie : J'ai
tout reconnu, c'était pareil ici et là-bas : chasse
aux masques, incertitudes sur les vecteurs de contamination, défiance
et parano. Cet épisode est raconté de manière très
vivante, avec juste la petite dose de recul pour qu'on puisse s'en amuser.
Des références françaises pointues : Alain
Badiou, le loup-garou, et la phrase de Proust
sur la pluie, pas la plus connue, mais magnifique, très subtile
et vivante. Il fallait savoir l'apprécier.
Pour les autres langues, je suppose que les références sont
de même niveau. Mais je n'ai pas les clés. En tout cas, sa
culture sans pédanterie m'a impressionnée.
Difficulté de traduction du titre : Le double sens anglais
"phrase/jugement" n'est pas aussi évident en français.
On pense d'abord à un jugement, un verdict, éventuellement
ensuite à une sorte de maxime. On ne perçoit pas bien le
thème de la phrase (celle qu'il ne faut pas lire dans le livre
qui tue
). Il y a bien l'idée de la peine de prison du début
du livre, mais pas le reste.
Je reste attachée à la littérature classique d'aujourd'hui
: Une seule intrigue (au maximum) mais creusée, le juste nombre
de personnages utiles au récit ce qui les rend bien identifiables,
dans un style épuré, ça reste ma préférence.
Nelly
(à
l'écran, arrivant d'un marathon)
J'ai
commencé le livre en anglais. D'entrée de jeu, j'ai trouvé
le livre difficile, désarmant, et j'ai été presque
choquée par le premier sujet la menant en prison. Puis on passe
à un style de vie très différent : la librairie.
J'ai repris en français afin de ne pas passer à côté
d'éléments importants, mais les passages de l'un à
l'autre des sujets, des chapitres, et le nombre de personnages m'ont déroutée :
où est l'intrigue principale ?
Ce qui a trait au fantôme, c'est trop long, pas très crédible,
trop présent et sans réelle conclusion.
La façon de décrire la vie quotidienne m'a plu. Les passages
psychologiques sont également intéressants. J'ai trouvé
très belle la relation de couple Tookie/Pollux, bien que les questions
identitaires m'aient échappé.
À certains moments le livre me plaisait, à d'autres il m'ennuyait
: mes impressions ont donc varié au cours de la lecture.
J'ai moi aussi trouvé étonnantes toutes les références
à des auteurs variés.
Il me reste quelques pages, et Pollux sort d'affaire, c'est heureux.
Je n'avais plus d'énergie à la fin de la course pour terminer
le livre
trop long
avec trop de sujets
mais les dernières
pages m'ont quand même charmée.
Laetitia
(à
l'écran, arrivant elle aussi d'un marathon)
C'est une découverte absolue. Et j'ai eu la chance d'assister à
la rencontre avec Louise Erdrich à la librairie
Millepages à
Vincennes, ouverte jadis par Francis Geffard - il était présent
-, éditeur de 17 livres de Louise Erdrich dans la collection "Terres
d'Amérique" qu'il a créée chez Albin Michel.
photo
prise par Laetitia le 8 novembre 2023
J'ai apprécié ce livre qui m'a donné envie d'en lire
d'autres, peut-être la
dystopie.
Le livre mêle des aspects fictionnels et d'autres réalistes,
concrets : la pandémie, George Floyd ; ce qui a trait à
la culture indienne est intéressant. Quant aux fantômes,
ils concernent aussi ce qui hante l'Amérique : le racisme, les
violences policières, notamment.
Le titre, polysémique, est bien choisi, commenté
p. 36
À propos des masques de protection, on sourit, et - je ne l'ai
pas encore mentionné - il y a beaucoup d'humour à travers
l'ensemble du livre.
Par ailleurs, c'est un livre qui parle des livres, écrit par une
libraire - belle mise en abyme ! Dès la dédicace, la librairie
est évoquée : : "À toutes celles et tous
ceux qui ont travaillé à Birchbark Books, à nos clients,
à nos fantômes." Le livre s'ouvre et se referme
sur le dictionnaire. Lors de la rencontre à la librairie Millepages,
il a été dit que le livre était très fiable
sur le métier de libraire. Il est un plaidoyer en faveur des librairies
indépendantes. Et leur rôle pendant la pandémie est
manifeste.
Pour ce qui est des nombreux livres et auteurs cités, Lirelles
y retrouve des lectures : Toni Morrison (Sula),
Jean Rhys (La
Prisonnière des Sargasses), Olga Tokarczuk (Sur
les ossements des morts), Daphné du Maurier (Rebecca),
Margaret Atwood (La
servante écarlate),
Magda Szabo (La
porte) et aussi Carmen Maria Machado, Elena Ferrante, |