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Nos réactions à
la lecture de Homo sapienne de Niviaq KORNELIUSSEN
Nous étions 16 dont Anne
Pélouas. Et 4 de plus, absentes à l'écran, étaient
présentes par leur avis écrit.
Ce livre avait été proposé par Agnès, lu avant
la programmation par Véronique et par Claire. Et bien sûr
Anne, qui avait rencontré l'auteure et publié un article
dans Le Monde au sujet
du livre.
Le livre nous a partagées ce qui nous évite
une unanimité ennuyeuse
Les conquises
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Les réservées
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- La forme est très
intéressante, avec cette diversité de genres littéraires
; c'est bien construit avec les histoires qui s'enchevêtrent. |
- La forme fait
branchée, avec notamment les sms, mais c'est artificiel ;
l'écriture n'a rien de terrible, on s'emmêle dans les
personnages, les prénoms. |
- C'est agréable
à lire, c'est très bien construit, avec un côté
choral et quand on est bousculée ce n'est pas désagréable. |
- Ça
manque de tension narrative, d'une histoire qui se tienne ; on se
lasse, même quand on a aimé le début |
- On dépasse ses
stéréotypes d'exotisme en découvrant cette
vie urbaine.
- Il y a une dimension universelle dans cette recherche d'identité.
- C'est intéressant de voir comment vit la jeunesse. |
- On n'apprend pas grand-chose
sur le Groenland.
- Ça manque de profondeur, d'épaisseur.
- C'est trash, et à la limite de l'écurement,
limite glauque. |
- Il y a des moments touchants
concernant les relations amoureuses, on s'y retrouve, on se rappelle
ou alors on sent "un coup de vieux". |
- Les atermoiements ne
sont pas très intéressants, c'est vraiment très
adolescent, on ne s'attache pas, l'histoire de Sara se traîne. |
- Cette
fluidité quant aux genres est moderne, hors des cases. |
- On
a la totale, le catalogue complet : lesbienne, gay, bi, trans. |
- On apprécie le
mélange des langues, les jeux de mots. |
- L'anglais aurait pu être
traduit ; c'est parfois pénible. |
- La
préface est très intéressante et éclairante. |
- Si
on n'avait pas la préface, que deviendrait le texte
. |
- Pas de problème
avec
cette couverture :
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- La couverture de l'édition
la Peuplade
dissuade de lire le livre |
- On attend le prochain
livre. |
- Quelle peut être
la suite ?! |
Ce qu'Anne a évoqué :
- Les éditions La Peuplade,
implantées à Chicoutimi, dénichent des auteurs intéressants
; le livre est publié dans la collection "Fictions du Nord"
(textes traduits en français du nord du Québec, du nord
du Canada, de la Scandinavie et de l'Alaska).
- Daniel Chartier
qui a fait la préface est une tête chercheuse. Il a par exemple
publié Je
veux que les Inuits soient libres de nouveau : autobiographie, 1914-1994,
un livre qui deviendra une référence, d'un grand penseur
inuit, dans la collection "Jardin
de givre" des Presses de l'université du Québec.
- Anne se demande si elle aussi aurait eu envie de lire le livre avec
cette couverture si elle n'avait pas été amenée à
le lire professionnellement.
- Elle aime lire des livres qui désarçonnent : c'est le
cas d'Homo sapienne et elle n'a pas été déçue.
C''est un roman pluriel : sur l'identité sexuelle, avec une dimension
politique, sociale, et une forme particulière.
- Il a une voix qui fait que le livre n'a pas été aimé
au Danemark. L'utilisation de l'anglais a une nette dimension politique,
anti-danoise. Mais Anne regrette aussi qu'il n'y ait pas eu de traduction
en note de bas de page.
- Niviaq Korneliussen a été très touchée quand
des personnes de toutes petites communautés inuites lui ont dit
qu'elles ne savaient pas qu'il y avait un mot pour dire qui elles étaient
(souvenons-nous il y a 40 ans
)
- Anne est allée à Nuuk et de nombreuses fois dans le Grand
Nord : il n'y a pas d'igloos... mais des motoneiges et de l'alcool ; les
habitants mangent aussi bien de la junk food avec l'obésité
qu'elle entraîne que de la nourriture traditionnelle qui est celle
de ces anciens peuples nomades.
- Le livre d'Anne sur les Inuits fut une commande de l'éditeur
dans la collection "Lignes
de vie dun peuple" : Les
Inuits résistants !
- Anne va voir si elle a des livres à nous suggérer, notamment
de Canadiennes francophones. Nous avons lu des
anglophones : Alice
Munro,
Emily St. John Mandel, Margaret
Atwood
Par ailleurs, Joëlle a repéré ce livre
d'une Inuite qu'elle a lu :
Croc fendu de Tanya Tagaq
aux éditions
Alto (Québec)
À suivre, donc...
Lirelles
a programmé
Niviaq Korneliussen le 11 avril 2021
: http://www.lirelles/korneliussen.htm
~
Séance "à distance", avec, depuis Les Laurentides,
Anne Pélouas,
que nous remercions~
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