La cloche de détresse de Sylvia Plath

Je n'ai jamais rien lu de pareil...

J'ai trouvé cette lecture pesante, éprouvante et difficile. Je pense qu'après cette longue période de confinement puis de restrictions, j'aurais aimé lire quelque chose de léger et de plus joyeux.

Pour le coup, j'ai été plus que surprise. Je n'avais jamais entendu parler de cette poétesse et encore moins de son unique roman. J'ai aimé l'écriture, mais c'est à peu près tout.

J'ai éprouvé un vrai malaise à la lecture de ce livre. J'avoue qu'Esther m'a beaucoup perturbée et vraiment touchée. Je n'ai pas d'affinités particulières pour la bipolarité mais j'ai une vraie empathie pour ce personnage ainsi que pour l'autrice.

Je pense qu'une relecture s'impose car j'ai le sentiment de ne pas avoir tout apprécié à sa juste valeur. Je trouve cette narration à la première personne bouleversante, parce nous assistons impuissantes à cette terrible descente aux enfers... et nous finissons par étouffer, prises à notre tour sous cette cloche de détresse. Le destin tragique de l'autrice se confondant avec celui de la jeune Esther ajoute une charge émotionnelle puissante.

J'ai trouvé glaçants certains passages que je qualifierai de cyniques.

J'ai regardé des photos de Sylvia Plath, j'ai écouté sa voix dont j'ai apprécié le timbre, j'ai lu certains de ses poèmes et me demande encore pourquoi une si belle personne, dotée si bel esprit, n'a pas jugé utile d'exister plus longtemps.
Pour moi Sylvia Plath est à la poésie américaine ce que Marilyn Monroe fut au cinéma...