Nous avons lu pour le 16 janvier 2022 : Les
grandes oubliées : pourquoi l'Histoire a effacé les femmes
Avec Michelle Perrot, préfacière, on peut les voir à
la Grande Librairie
ICI
Elle a publié des essais et deux romans
: Ces publications sont réinsérées ci-dessous dans
son parcours.
De l'enfance à Internet Née en 1980 à Paris ; son père a quitté le domicile familial assez tôt ; son enfance est tranquille, aux côtés de sa sur et de sa mère, célibataire assumée et bosseuse acharnée, travailleuse sociale dans les prisons. "Ma mère na eu que des filles, ma grand-mère na eu que des filles Jai grandi entourée de femmes fortes, féministes. Je nai jamais pensé que les hommes jouaient un rôle très important dans la marche du monde. Jusquà ce que je sorte de chez moi et que je découvre que non, en fait, les femmes ne régnaient pas sur lunivers." À ladolescence, en 1997, son beau-frère lui offre
un accès à Internet ; ce sont les débuts du web avec
les blogs et les forums : "Cest là que jai
réalisé quil était et est encore
plus simple pour moi de raconter mon intimité sur un écran
que daller acheter du pain à la boulangerie." Après des études de Lettres modernes, "je me suis dit : soit je deviens prof, soit je me lance dans l'écriture". La mort larrache à ses tergiversations quand son beau-frère décède dune sclérose, ce qui la convainc de ne pas perdre de temps, de faire ce quelle aime : écrire. Elle na ni diplôme de journalisme ni contacts, le seul réseau dont elle dispose est une connexion Internet : "Je me suis débrouillée pour avoir une convention de stage et jai envoyé un mail (sans CV) au magazine Les Inrockuptibles. Je leur promettais des croissants. Ça a marché." (extraits de l'article de Célia Héron, Le Temps, 13 novembre 2017) Des études à la publication Lors de ses études de lettres modernes à la Sorbonne, une professeure de rhétorique quelle trouve formidable lui donne envie détudier la sémiotique ( lanalyse des signes) : elle aura un DEA de sémiotique. Elle enchaîne les travaux alimentaires divers, tels que conseillère au service prêt et emprunt de la Bred, gardienne d'immeuble pour l'OPAC, assistante d'éducation dans un lycée professionnel mode et couture... En parallèle, elle débute une carrière de journaliste pigiste et ouvre en 2008 un blog, Girls and Geeks sur lequel elle évoque : quotidien à Paris, vie amoureuse, chatons... Elle apprécie la forme d'écriture complètement libre du blog. Sur son rapport à Internet, voir son interview sur le site des Inrockuptibles par Carole Boinet, 21 juin 2015. En 2007, tout en enchaînant les petits boulots, elle débute l'écriture de son premier roman, Les Morues, publié en 2011 au Diable vauvert. Suit un recueil de chroniques, Sans télé on ressent davantage le froid (Fayard, 2014). Puis un second roman, La Théorie de la tartine en 2015. Et un essai en 2017, Libérées, le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale (Fayard). En 2019, c'est Honoré et moi (éd. l'Iconoclaste) où elle raconte en quoi Balzac est génial... (voir sa présentation vidéo vraiment rigolote de son livre en 1 min 50). Et en 2021 chez le même éditeur, c'est notre livre : Les grandes oubliées : pourquoi l'Histoire a effacé les femmes. Elle collabore avec le magazine en ligne Slate.fr pour lequel elle a écrit près de 400 articles. De 2017 à 2019, dans Libération, elle trace le portrait de femmes victimes de meurtres conjugaux, c'est-à-dire de féminicides : Titiou Lecoq milite pour une reconnaissance de ces assassinats.
Entretiens dans un choix de périodiques divers : un hebdo, un quotidien national, un régional, un belge, un magazine "féminin" en ligne. - Titiou Lecoq : "La domination masculine n'est pas une fatalité
historique ou biologique", propos recueillis par Claire Chartier,
L'Express, 30 septembre 2021. Des émissions de radio avec Titiou Lecoq : Et pour les pressées Titiou Lecoq présente elle-même son livre à sa sortie, en une minute, sur le site de la Librairie Mollat, 15 septembre 2021, ICI |