Nos RÉACTIONS du 22 mai 2022 à la lecture de

Sonietchka de Ludmila OULITSKAÏA
traduction du russe par Sophie Benech

Folio, 120 p.

Vu la brièveté du livre, nous pouvions lire un autre livre en complément de ce roman court, ce que certaines ont fait avec :
- Mensonges de femmes (6 récits reliés par un personnage central, Genia, témoin-confidente des cinq premières histoires puis héroïne de la dernière)
- Un si bel amour et autres nouvelles (7 nouvelles sur les formes diverses du sentiment amoureux avec une nouvelle sur le 8 mars, une avec une héroïne amoureuse d’une femme, une autre sur un chat envahissant...).
- Ou encore le tout dernier livre qui vient de sortir en France : Le corps de l'âme
(13 textes ou nouvelles) qui s'ouvre par un texte d'hommage aux femmes : "Les amies" ('Mes amazones, mes petites filles, mes petites vieilles, mes amies") et commence par une histoire entre deux femmes mariées "Le Dragon et le Phénix".
(Voir ci-dessous la liste de tous les livres publiés en français.)

Récemment, certaines ont assisté à la rencontre avec Ludmila Oulitskaïa à la Maison de la poésie ou/et l'ont entendu à France Inter ou France Culture.
Nombre d'entre nous ont vu le documentaire d'Arte : Ludmila Oulitskaia - L'écrivaine irréductible de la Russie.

Et nous disposions de la préface à Sonietchka, publiée 10 ans après la traduction en français du livre, et uniquement dans la version bilingue.


Pour ce 22 mai 2022, nous étions 16 à avoir découvert Ludmila OULITSKAÏA et à exprimer nos réactions :
- 7 en direct : Agnès, Brigitte, Claire, Laetitia, Lucie, Nelly, Véronique
- 4 en visio : Aurore, Felina, Muriel, Sandra
- 2 par écrit dont nous avons lu l'avis pour ouvrir la séance : Joëlle L, Nathalie
- 3 qui ont ajouté leur avis après la séance : Flora, Marion, Patricia
Étaient bien prises par ailleurs : Joëlle M, Marie-Claire, Mathilde, Sophie, Stéphanie

Trois tendances

Les séduites enthousiastes (11) : Brigitte, Claire, Felina, Joëlle L, Lucie, Marion, Muriel, Nathalie, Nelly, Patricia, Véronique
Les nettement déçues (3) :
Aurore, Flora, Sandra
Les
mi-figue, mi-raisin (2) : Agnès, Laetitia

La succession des prises de parole

C'était pour Sandra qui avait lu des romans russes, à l'école ou par goût, le premier livre de cette auteure - cas de toutes les lectrices sauf celle qui a proposé le livre. Contrairement à la suggestion faite..., Sandra a lu la préface avant - préface qu'elle a adorée, tant par le contenu que par la qualité d'écriture. Une fois entrée dans l'ouvrage, elle ne s'attendait pas à ça ! Et n'a pas apprécié. Elle s'attendait à des développements sur le goût de la littérature et une dénonciation du système : elle n'a vraiment pas accroché, ne comprenant pas le lien avec Josia, déçue par l'histoire, s'étonnant du succès du livre. Heureusement que le livre était court !

Aurore, qui a commencé le livre le matin même, n
e l'a pas fini, n'ayant pas trop accroché. Elle y voit une sorte de conte et évoque Cervantès. Elle n'est pas emballée. Cependant, elle a bien aimé les remarques du narrateur ou de la narratrice quand Sonietchka vieillit, se rapproche de l'âge de son mari. La préface lui a donné envie de lire la suite.

Véronique a beaucoup apprécié le documentaire d'Arte : une femme passionnante ! Le livre est quand même un peu long pour Véronique (120 p.) qui ne l'a donc pas encore fini, mais le livre lui plaît bien, l'atmosphère de cette vie si pauvre et si ancrée dans la littérature. Un livre qui convient à Véronique en ce moment. Nous attendons la suite de ce début d'enthousiasme...

Pour Laetitia, qui ne connaissait que le nom de l'auteure, c'était d'abord le plaisir de découvrir - justement - un grand nom. Au vu des romans russes qu'elle avait antérieurement lus, elle appréhendait un peu - le nombre de personnages, etc. Rassurée à ce sujet, elle a lu un peu vite le livre, manquant de recul. Le titre, "Sonietchka", lui semble en faire une anti-héroïne. Laetitia souligne le parallèle entre sa vie et l'Histoire et retient le témoignage que constitue pour elle le quotidien de cette femme. Son mari n'est pas attachant et la fin un peu triste. En tout cas, Laetitia n'a pas été emportée par le livre.

Brigitte estime que Sonietchka ressortit du genre de la nouvelle et non du roman, en dépit du sous-titre de Gallimard (qui n'a été repris ni dans l'édition Folio ni dans l'édition bilingue) ; c'est une novella qui gagne donc à être replacée dans l'univers des autres nouvelles de l'auteure. Cela vaut la peine d'en lire d'autres. Ce qui n'enlève rien au récit en question, qu'elle a bien aimé. Voir ›son avis détaillé.

Nelly après avoir lu Sonietchka a été séduite par le personnage de Ludmila Oulitskaïa. Dans Un si bel amour et autres nouvelles, elle a lu la nouvelle qui donne son titre au recueil, qui l'a emballée. Elle apprécie la spontanéité des personnages, l'espèce de légèreté pour passer du tragique à l'humour. Les personnages n'ont aucun doute, rien n'est désespéré, ils font face, on tourne la page, on ne s'apitoie pas. Et c'est complètement crédible. Nelly dit mal connaître la littérature russe, a bien lu de gros romans dans son adolescence. Sonietchka, pour elle, ce n'est pas triste du tout, avec ces personnages heureux d'être eux-mêmes et Sonietchka qui revient pour finir à ses livres.

Claire
trouve que la densité de Sonietchka en fait un roman (court) à part entière et persiste à penser que la préface de la version bilingue apporte, après lecture du livre, une ampleur et une résonance à cette œuvre, alors que la lire avant risque d'éteindre un peu le livre. Voir ›son avis détaillé.

Felina
a elle aussi aimé le livre, trouvant la langue très belle, alors que c'est une traduction, ce doit être une très bonne traduction d'une langue riche, mais sobre. Elle a beaucoup aimé les passages sur la lecture, s'y retrouvant. C'est comme un conte, crédible. Le personnage est émouvant, touchant ; cette femme est passionnante : son bonheur est fait de celui des personnes qu'elle aime. Quand elle ne lit plus, elle continue de lire, spectatrice de sa vie, comme un lecteur l'est dans un roman, elle est lectrice de sa vie. J'aime son cœur pur et comme elle aime. Il y a de la sagesse dans ce livre dont le nom de l'héroïne a à voir avec la sagesse.

Lucie était assez réticente en lisant le résumé du livre où une femme est trompée par son mari... Mais elle a été prise par la lecture qui l'a passionnée. Les personnages sont irritants, mais touchants. Lucie a adoré l'humour : la narration, dont on ne sait pas par qui elle est portée, se moque. Belle surprise qui a captivée Lucie qui a beaucoup beaucoup aimé.

• Agnès, grosse lectrice qui avoue ses lacunes de la littérature de l'Est, aurait moins aimé si elle n'avait fait la découverte de l'autrice, car la découverte pour Agnès, c'est Ludmila Oulitskaïa et non Sonietchka, à travers le documentaire ou la radio
: pendant cette guerre en Ukraine, c'est réconfortant d'entendre cette Russe opposante à Poutine. Pour en revenir au livre, Agnès a beaucoup aimé la première partie sur l'héroïne : après la lecture de Nom de Constance Debré dont Agnès est groupie, à l'écriture sèche, c'est un des plaisirs de la littérature de passer à une écriture chargée de qualificatifs. Mais la promesse de la première partie qui a emballé Agnès fut pour elle non tenue : il n'y en a plus que pour le mari, les deux femmes ne vivent pas l'histoire d'amour attendue... Par conséquent, bien que lu jusqu'au bout, le livre a fini par déplaire à Agnès.

Quelques avis individuels rédigés par leur auteure :
BrigitteClaire FloraJoëlle L Marion
Muriel NathaliePatricia

Flora
Je n'ai pas aimé ce livre, je n'y ai pas trouvé d'intérêt, tant au niveau de l'histoire que des personnages. Le seul moment où je pensais qu'il allait se passer quelque chose a été la relation à trois entre le père, la jeune fille accueillie et sa propre fille (quoique j'aie trouvé ça glauque). Finalement, là aussi c'est retombé comme un soufflé.

Marion
J'ai lu Sonietchka (livre que j'avais dans ma bibliothèque depuis bien longtemps, sans l'avoir lu et sans qu'il m'intéresse) et Un si bel amour et autres nouvelles. J'ai lu ces deux livres qui m'ont énormément plu et qui sont une vraie découverte - merci à qui a proposé cette auteure car c'est pour moi une découverte importante.

Muriel
J'ai beaucoup aimé le livre et ce personnage toujours heureux de vivre - le contraire de moi... - qui ne voit pas que son mari la trompe ou qui s'en réjouit car il est heureux. Incroyable, non ? Mon intérêt n'a jamais faibli et la longueur du livre est parfaite... J'ai vu aussi le documentaire, très intéressant. Ce livre est une découverte qui vaut la peine.

Joëlle L
Vers les années du bac, j'ai ingurgité un bon nombre de romans russes. Les gros pavés (Crime et Châtiment, Les Frères Karamazov, Anna Karénine, Guerre et Paix…). Il m'en restait un souvenir vague et l'impression de me noyer sans arrêt dans la profusion des personnages, leurs noms à tiroir et leur caractère qui me restait très étranger.
Depuis, à part Le Pingouin d'Andrei Kourkov (Ukrainien écrivant en russe), je n'avais pas lu d'auteurs russes. J'avais bien aimé Le Pingouin, que j'avais trouvé agréablement déjanté et j'étais donc très partante pour lire une nouvelle autrice. Je ne connaissais pas, c'était une découverte.
Je n'ai pas regretté le temps que j'ai consacré à lire d'abord Sonietchka, puis Mensonges de femmes.
Avec Sonietchka, j'ai eu l'impression d'être dans un conte. Tout me semblait invraisemblable et faux, mais ce n'était pas grave. J'ai constaté qu'il y avait une forme de continuité avec Tolstoï ou Dostoïevski, dans la manière de triturer les patronymes. A part ça, rien à voir avec les pavés de ma jeunesse. C'était agréable et léger, un peu comme une crème chantilly : à la fin, il ne m'est pas resté grand chose, mais j'avais passé un bon moment.
Mensonges de femmes m'a semblé plus intéressant. D'abord par son dispositif. On suit un personnage qui est le fil conducteur d'histoires a priori sans lien entre elles, mais avec une continuité chronologique. On rencontre l'héroïne jeune femme un peu inhibée avec un petit enfant, puis l'enfant grandit et il y en a d'autres, il y a des maris, des amies qu'on perd de vue et qu'on retrouve, à la fin elle est devenue une personne affirmée, qui tient tous les bouts de sa vie, organise, prend des décisions, a réussi professionnellement, participe à des événements internationaux… (Salon du Livre de Francfort). Et puis arrive un événement imprévu, on est surpris, saisi, et on entre vraiment en empathie avec elle.
Après, ça devient une aventure intérieure très intéressante, avec les thèses scientifiques, mystiques, les médecines plus ou moins expérimentales, le chemin compliqué de Genia pour reprendre sa vie en main après des phases de renoncement et de repli.
Outre le dispositif, il y a le personnage. Sa vie que l'on devine, racontée en pointillé un peu à la manière de Virginia Woolf. Une femme pas du tout exotique, dont les préoccupations semblent familières, qui a une vie active et une charge mentale bien occidentales.
C'était bien de faire sa connaissance et je pense que je lirai très probablement d'autres livres de Ludmila Oulitskaïa. Donc, merci pour cette belle découverte.

Nathalie
Je n'aurai - une fois de plus - pas le plaisir de me joindre à vous aujourd'hui. Voici néanmoins mes impressions de lecture.
J'ai apprécié la brièveté du livre et ai adoré la sobriété du style de Ludmila Oulitskaïa, autrice dont j'ignorais tout. Ce petit roman tombe à point nommé car il met dans la lumière une autrice russe vertement anti-Poutine !
Derrière l'apparente simplicité de l'histoire, récit intime de la vie d'une famille russe dans l'URSS communiste, l'autrice nous livre - avec subtilité -la trame historique de son pays. Sonietchka incarne cette Histoire. Dès les premières pages, j'ai éprouvé de l'empathie pour le personnage de Sonia. Jeune fille quelconque, moche, humiliée mais passionnée de romans, férue de littérature au point d'en "lire ses rêves". J'ai été agacée par sa conversion en parfaite fée du logis et plus encore par son acte d'abnégation lorsqu'elle renonce à sa passion pour la lecture... heureusement, grâce au veuvage, elle finira par revenir à sa passion première !
Jasia : je déteste.
Tania et Robert m'indiffèrent.
Ludmila Oulitskaïa est une vraie découverte pour moi. Son engagement contre l'homophobie, sa défense du combat féministe et ses prises de position contre Poutine m'inspirent un profond respect. Il y a quelque chose de Ludmila dans Sonietchka... lors de son renvoi de l'université de Moscou en 1983 elle dit avoir passé "tout son temps à lire pour se remplir".
Je retiens de ce court roman son extraordinaire dimension parabolique. Dans Sonietchka, Ludmila Oulitskaïa nous enseigne sur la difficulté d'être une femme russe ou d'être femme en Russie, elle nous enseigne sur le bonheur (dont la source semblerait être en soi-même) et nous délivre une morale bien connue : "chassez le naturel, il revient au galop".

Claire
J'avais lu ce livre quand il avait reçu le prix Médicis il y a... 25 ans avec un énorme plaisir. J'en avais tout oublié. Ce fut donc une entière découverte. Le livre reste un petit bijou pour moi : j'en aime l'écriture, l'originalité et la fantaisie, la fausse naïveté, l'humour, l'amour aussi et les nombreux rebondissements en si peu de pages si bien conduits, avec des accélérations soudaines ou un flashback. Le tragique de l'histoire est rendu si j'ose dire de façon allègre, avec ce sentiment de bonheur incroyable et permanent. Des pans de vie donnent lieu à de nouveaux personnages. Résultat : la jubilation à laquelle contribuent des comparaisons : "Jasia, transparente comme un flacon de pharmacie tout propre"… et la force de la lecture : "elle tombait en lecture comme on tombe en syncope". J'ai pensé aux Vies de papier que nous avons lu l'an dernier.
J'ai lu des nouvelles, Un si bel amour et le dernier livre qu'elle a publié Le corps de l'âme : je retrouve cette fermeté de l'écriture et cet humour, ces personnages de femmes et cette dureté de vie mâtinée de force. J'ai aimé le documentaire d'Arte et entendre Ludmila Oulitskaïa à la Maison de la poésie. Je l'admire.

Brigitte
Sonietchka est un superbe portrait féminin que j'ai beaucoup aimé : une femme sans prétention, ni belle ni particulièrement attrayante, que seule distingue et soutient son amour des livres. Le mari passe, tout change, les livres restent. Sonietchka les retrouve après une traversée du désert. La
préface - de l'auteure - de l'édition bilingue explique les sources dans la vie familiale réelle des divers personnages. Mais quand on entend, lors de sa récente intervention à la Maison de la poésie, en particulier, Ludmila Oulitskaïa parler d'elle, raconter des anecdotes qui lui sont arrivées, on se rend compte que Sonietchka tient en fait beaucoup d'elle. Et c'est sans doute ce qui donne tant de profondeur au personnage.
Et il en acquiert encore plus quand on replace le récit dans le contexte de son œuvre. Sonietchka apparaît très semblable aux femmes de ses nouvelles, le recueil Un si bel amour, en particulier ; elle fait partie de cet univers, qui est celui de l'auteure. Quand Oulitskaïa raconte comment, alors que sa grand-mère lui avait offert un collier de grande valeur qui lui venait de sa mère, elle l'avait échangé… pour un livre, un de ces livres devenus rares dans le climat de chasse aux sorcières et de censure de la période soviétique.
J'ai beaucoup aimé le style, la chaleur avec laquelle elle conte ses histoires, comme des légendes dorées. Ludmila Oulitskaïa est une grand novelliste dans la lignée du Tchekhov des contes, même si Sonietchka n'a rien d'une nouvelle Dame au petit chien.
J'aimerais souligner enfin la qualité de la traduction de Sophie Benech qui colle au texte et s'y moule littéralement. On sent une profonde affinité.

Patricia
J'ai beaucoup aimé l'écriture. J'ai eu du mal au début car c'était raconté avec beaucoup de recul, sans vouloir créer de réelle émotion et d'empathie envers les personnages. Ce n'est qu'à la fin que j'ai compris la cohérence du récit de cette histoire familiale et de la vie de Sonia.
Le fait que l'auteure utilise des pseudos pour nommer les personnages brouille le récit et si nous n'avons pas de connaissance fine de la littérature russe, cela ne nous apporte rien.
C'est l'histoire d'une vie somme toute banale. J'ai l'impression que Sonia s'est réfugiée dans la littérature au début, ne trouvant pas d'autre intérêt à sa vie, jusqu'à ce qu'elle se marie et ait un enfant. De même pour Robert qui, une fois marié, va jusqu'à anéantir ses œuvres, n'y trouvant plus d'intérêt. Comme si leur mariage leur était suffisant, et leur donnait l'impression d'être heureux à chaque instant, vivant dans la crainte de perdre ce bonheur. Et elle avait raison, elle perd tout en même temps : son mari, sa maison, sa fille, sa fille "adoptive" Jasia. A ce moment-là, elle s'est sentie toute légère et s'est remise à lire comme si ces 30 ans écoulés n'avaient pas existé. Pour moi, c'est une leçon sur le côté éphémère de la vie dans la continuité des Vies de papier qu'on a lu.
J'ai trouvé drôle la relation entre Tania et Boris. Et la relation entre Tania et Jasia était très intéressante, mais est restée sans suite.
Il m'aurait fallu avoir un cours d'histoire (et je n'ai pas eu le temps) pour comprendre la complexité des liens entre tous les pays de l'Est et aussi de l'Europe ; on y retrouve, la Russie, Moscou, Saint-Petersbourg, la Pologne, Kiev, Paris, l'Allemagne, etc. On y passe d'un pays à l'autre, j'ai eu du mal à suivre.
J'ai trouvé beaucoup d'erreurs d'édition dans la version numérique.
En bref, contente d'avoir lu le livre, c'était très intéressant.


Ses livres

Tous les livres de Ludmila Oulitskaïa sont publiés aux éditions Gallimard.
Tous sont traduits par Sophie Benech
, sauf le premier.
En tête, figure ci-dessous la date de publication en France, suivie de la date de première publication en russe.

Collection Du monde entier, repris pour la plupart en Folio
-
1993 : Les pauvres parents, trad. Bernard Kreise (9 nouvelles, 1993). Nouvelles extraites de ce recueil : La maison de Lialia et autres nouvelles
-
1996 : Sonietchka (roman, 1992, prix Médicis étranger)
- 1998 : Médée et ses enfants (roman, 1996)
- 1999 : De joyeuses funérailles (roman, 1997)
- 2001 :
Un si bel amour et autres nouvelles (7 nouvelles sur les formes diverses du sentiment amoureux avec une nouvelle sur le 8 mars, une avec un personnage homosexuel, une autre sur un chat envahissant...). Nouvelles extraites de ce recueil :
La soupe d'orge perlé et autres nouvelles
-
2003 : Le cas du docteur Koukotski (roman, 2000)
-
2005 : Sincèrement vôtre, Chourik (roman, 2004)
- 2007 : Mensonges de femmes (6 récits, 2003, reliés par un personnage central, Genia, témoin-confidente des cinq premières histoires puis héroïne de la dernière)
- 2010 : Les sujets de notre tsar (37 nouvelles, 2005)
- 2014 : Le chapiteau vert (roman,2011)
- 2018 : L'échelle de Jacob (roman, 2015)
- 2022 : Le corps de l'âme (13 textes ou nouvelles)

Collection Hors série Littérature (ni nouvelles, ni roman)
- 2008 : Daniel Stein, interprète (2006 ; la frontière est brouillée entre la fiction et l’histoire de Daniel Stein, juif de Galicie, pourchassé par les nazis, interprète pour la Gestapo, converti au catholicisme)
- 2017 : À conserver précieusement ("genre : mémoires et autobiographies")
- 2021 : Ce n'était que la peste ("genre : scénario" : "Ce livre raconte l’histoire d’une épidémie de peste qui s’est déclarée à Moscou en 1939, et qui a été stoppée grâce aux efforts du service d’État le plus effroyable et le plus puissant qui soit, explique Oulitskaïa dans la postface. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les organes de la sécurité d’Etat se sont avérés plus forts que les forces maléfiques de la nature. Cela donne à réfléchir… ")

Collection Le Manteau d'Arlequin – Théâtre français et du monde entier
- 2018 : Mon petit-fils Benjamin (pièce en deux actes)
- 2018 : Confiture russe (pièce en trois actes sans entracte)

Gallimard Jeunesse
- 2005 : Le miracle des choux et autres histoires russes, ill. Vladimir Lubarov (6 histoires)
-
2006 : Contes russes pour enfants (deux histoires : Histoire du chat Ignace, de Fédia le ramoneur et de la Souris Solitaire et Histoire du moineau Anvers, du chat Mikheïev, de l’aloès Vassia et de la mille-pattes Maria Sémionovna).