Denis
Mon premier souvenir du groupe
remonte à octobre 2014. Dès le début, j'ai trouvé
l'ambiance réjouissante et je me suis efforcé de venir aussi
souvent que possible. J'ai toujours aimé discuter de lectures,
et j'aime la pratique du groupe, qui ne fixe aucun cadre d'analyse théorique
ou autre, laissant chacun(e) décrire son approche de l'uvre
de façon très ouverte. Je sais que je peux avoir confiance :
les livres proposés méritent toujours (ou quasiment toujours)
la lecture. Certains plus que d'autres, bien sûr. J'ai lu trois
fois La
méprise, de Nabokov, afin de bien comprendre la combinaison
des points de vue narratifs - mais c'est un petit livre. Je suis prêt
à relire Confiteor
mais je voudrais le faire tranquillement, en ayant le temps devant moi
(des centaines de pages !).
J'aime les rapprochements
avec le cinéma : Moderato
Cantabile, Le
cocher (de Selma Lagerlöf) et le film muet de Sjöström,
Un balcon en forêt (film de Michel Mitrani qui suit de
très près le texte de Gracq)... S'imprégner d'abord
du livre, du texte écrit, puis, presque dans le même temps
mais un peu après, aller au film et aux représentations
visuelles. La proximité temporelle des deux expériences,
leur quasi-fusion, produisent chez moi des effets puissants. Ainsi, à
présent, je ne peux plus me débarrasser du couple merveilleux
que forment Jeanne Moreau et Belmondo dans Moderato... C'est un
enrichissement mutuel des deux medias.
J'aime aussi que l'on se
propose des uvres ayant leur place dans la grande histoire, littéraire
ou sociale. Je n'avais jamais lu
Nana, et je croyais ne pas aimer Zola. Quelle erreur !
Et quelle révélation ! Dans le même temps, il
y avait l'exposition
sur la prostitution à Orsay - et maintenant nous avons
celle sur le
Second Empire, tout aussi passionnante.
Décembre
2016
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