Liliane
(participante
du groupe de 1994 à 2007)
Je n'ai pas encore trouvé mon livre de chevet, mais c'est la recherche qui
compte, je ne peux pas non plus vous parler de mon auteur favori ni même
d'un genre ou d'un siècle littéraire privilégié...
Je saurais plutôt dire ce que je n'aime pas, comme les livres de femmes
dont l'héroïne sombre fatalement dans la folie (La
Cloche de détresse, Les Petits miracles...) ou le chef d'uvre
qu'on transporte avec soi pendant les vacances sans pouvoir dépasser le
cap des trente premières pages (Le Manuscrit trouvé à Saragosse).
Ceux-là, je les revends très vite car je ne supporte même plus reconnaître
leur couverture sur mes étagères, en nombre volontairement limité. Je garde
quand même quelques livres, mais peu de temps parce que ce sont ceux-là
que j'aime prêter. Parmi ceux qui restent, je lis : Baudrillard, Bernhard
(La Cave), Conrad, Dostoïevsky (L'Éternel mari),
Faulkner, Kafka, Maupassant, Malaparte, Mirbeau, Renard, Rouaud, Rulfo,
Roustang, Simon, Tsirkas, Saramango, Tabucchi, Vialatte (Dernières nouvelles
de l'homme)...
A relire, je ne vois pas d'écrivaines, alors j'ajoute Sarraute et Yourcenar.
J'ai renoncé aux emprunts en bibliothèque, bien des fois j'ai dû rendre
les quatre ou six livres choisis sans avoir eu le temps de les finir ni
même de les commencer. Impossible de souligner ou d'annoter un livre de
bibliothèque, impossible de s'en approprier la lecture, ou d'y revenir plus
tard.
Cependant j'aime qu'on me prête un livre, c'est comme une invitation à partager
une émotion, une réflexion, c'est aussi pourquoi je participe à notre groupe
de lecture, j'aime l'échange que je ne trouve guère dans mon lieu de travail,
mais ce n'est sans doute pas le lieu propice.
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