Jorge
Semprún,
La Deuxième mort de Ramón
Mercader,
Folio, 512 p.
Quatrième de
couverture :
Sous son activité
de directeur adjoint d'une société espagnole de commerce,
Ramón Mercader cache sa véritable identité et sa
mission d'agent secret au service de l'U.R.S.S. Cible pour les uns, appât
pour les autres, il est victime, à Amsterdam, d'un guet-apens et
on le retrouve "suicidé" dans sa chambre tandis que les
services de contre-espionnage soviétiques fabriquent un dossier
destiné à le faire passer pour traître.
À travers son héros - et son homonyme réel, qui fut
l'assassin de Trotsky -, l'auteur évoque toute l'histoire du mouvement
communiste de la guerre d'Espagne à la mort de Staline, et au XXe
Congrès. Cette «matière» du livre, d'une extraordinaire
richesse, est comme le sang noir qui irrigue le corps du roman d'espionnage.
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Jorge
SEMPRÚN
La deuxième mort
de Ramón Mercader (1969)
Nous avons lu ce livre en février
1995.
Nous lirons ultérieurement L'écriture
ou la vie en 2024.
En 1995, ce site n'était pas créé et nous n'utilisions
pas de cotes d'amour. Voici, à
l'occasion de notre lecture de L'écriture ou la vie, nos
16 avis succincts retrouvés en notes de Anne, Anne-Marie,
Brigitte, Christine, Claire B, Claire BC, Dominique, Elisabeth, Emmanuel,
Fernando, Jacques, Liliane, Marie-Christine, Mokhtar, Rozenn, Sabine.
Claire B (petit qi)
Je n'ai pas lu bien longtemps - jusqu'à la page 50 - car je ne
comprenais rien.
Brigitte
Je l'avais lu en 1981.
J'ai bien compris pour ma part... Je pense qu'il s'agit d'une réflexion
sur le cynisme des agents de la guerre froide. Je trouve que ces histoires
de la guerre froide sont veillottes et dépassées aujourd'hui.
Le style est très alambiqué mais convient au sujet.
J'ai apprécié la critique des tableaux.
Christine
Je préfère John Le Carré et je ne comprends pas le
projet de l'auteur. Pourquoi a-t-il utilisé cette technique d'écriture
? Il Son dernier livre est pareil.
Liliane
J'ai lu 190 pages.
J'ai trouvé que ça sentait trop le procédé,
l'artifice.
J'ai aimé seulement les relations homme-femme.
Je trouve que ça fait nouveau roman.
Le drame du communisme, c'est deux complexités qui ne coïncident
pas.
Jacques
Semprún fait un roman politique pour régler son compte au stalinisme.
J'avais beaucoup aimé ce livre 1969 et aujourd'hui, je le trouve
dépassé. On a fait mieux depuis, par exemple Red
fox.
Marie-Christine
Ça m'a beaucoup plus.
J'ai eu 8 jours de repos et je l'ai lu jusqu'au bout.
J'ai trouvé l'écriture très originale.
J'ai presque tout compris et ça m'a suffi, surtout que Tante Adela
enverra la lettre à la place de Ramon.
Le style ressemble à Duras par moments. Semprún remâche et
répète, et c'est fort, émouvant.
Moi je ne trouve pas le livre désuet.
Henri-Jean
J'ai adoré ce livre !
Je trouve que c'est nouveau roman, que ça fait bric-à-brac.
C'est intellectuel, mais dans le genre labyrinthe. C'est kafkaïen.
Semprún a plus d'un savoir-faire, quand même !
Fernando
Pourquoi faut-il comprendre un livre pour l'aimer ?
Pour moi, l'assassinat de Trotski est un événement majeur,
un cas de trahison terrible.
Je pense que ce livre a fait autant de bruit à sa sortie que Soljenitsyne,
en tant que dénonciation du stalinisme.
Mais j'ai été déçu, et je ne sais pas pourquoi.
A la seconde lecture, je n'ai pas pu le finir, mais je l'avais beaucoup
aimé en 1969.
Emmanuel
Je n'ai pas beaucoup aimé.
J'en ai lu 100 pages. J'ai trouvé les phrases trop longues et je
préfère Proust.
Sabine
J'avais lu L'écriture ou la vie trois semaines avant.
Je n'ai rien compris et j'ai lu jusqu'à la page 219.
Je suis effarée par le style, l'emploi des temps (imparfait, subjonctif).
Je trouve qu'il y a procédé et artifice dans le style. Je
pense que l'écrivain est très prétentieux.
À Buchenwald, il avait une bibliothèque à sa disposition.
Le communistes dans les camps avaient une organisation béton.
Anne-Marie.
J'ai beaucoup aimé, mais j'ai trouvé ça lourd.
Ça ne m'a pas passionnée.
C'est très riche : comme la crème Chantilly.
Rozenn
Je ne comprenais pas : j'ai compris page 243, pendant 40 pages, et j'ai
adoré certaines choses, cette façon de raconter une histoire,
avec des méandres, des spirales. Je trouve que c'est un livre sur
la mémoire.
Mokhtar
Je n'ai pas tout lu. J'ai aimé les critiques de tableaux, les relations
hommes-femmes. Je retiens l'aspect dedans-dehors, du point de vue de l'écrivain.
On ne sait plus qui parle.
Elisabeth
J'en suis à la page 200 et ça m'a emmerdée, bien
qu'ancienne trotskiste.
Je n'ai aucune patience devant un puzzle.
Anne
J'ai lu 50 pages et n'ai pas marché du tout, ni dans le style,
ni dans l'histoire.
Dominique
Je suis bon public, midinette, et ça m'a plu de plus en plus au
fur et à mesure de la lecture.
Je suis d'accord : le style est fabriqué, daté du point
de vue de l'écriture (=raboutage).
Mais j'ai joué le jeu et je me suis ensuite beaucoup amusée.
Les personnages ne comptent pas par eux-mêmes, mais par leurs positions
entre eux.
Je reconnais que la construction fait procédé.
Ce qui m'a agacée, c'est la façon de présenter les
femmes : toujours cambrées !
J'ai fait un schéma de qui suivait qui, pour comprendre. Pour le
lecteur c'est un jeu.
Claire BC
J'ai proposé ce livre parce que quand j'avais 20 ans, je l'ai adoré.
(Digressions sur Hiroshima mon amour, L'éternel retour.)
Je n'ai pas retrouvé l'émotion charnelle à la seconde
lecture, ou plutôt au second parcours.
J'ai lu L'écriture ou la vie.
Je me suis fait chier en relisant La deuxième mort de
Ramón Mercader, mais j'ai compris pourquoi
en lisant L'écriture ou la vie.
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