Photo extraite du film
De sang-froid réalisé en 1967 par Richard Brooks
La
quatrième de couverture
:
"Il était midi au cur
du désert de Mojave. Assis sur une valise de paille, Perry jouait
de l'harmonica. Dick était debout au bord d'une grande route noire,
la Route 66, les yeux fixés sur le vide immaculé comme si
l'intensité de son regard pouvait forcer des automobilistes à
se montrer. Il en passait très peu, et nul d'entre eux ne s'arrêtait
pour les auto-stoppeurs... Ils attendaient un voyageur solitaire dans
une voiture convenable et avec de l'argent dans son porte-billets :
un étranger à voler, étrangler et abandonner dans
le désert."
Un roman inspiré à un grand écrivain
américain par un terrible fait divers.
Huit millions d'exemplaires et un triomphe à l'écran.
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Truman Capote (1924-1984)
De sang-froid (1965)
Nous avons lu ce livre en avril 1999.
Le nouveau groupe lira le recueil de nouvelles Musique
pour caméléons en décembre 2023.
Brigitte
Ça date un peu, c'est un peu vieillot. C'est trop étudié,
rabâché, il y a trop de textes sur ces sujets-là.
Le livre me rappelle Sur la route de Kerouac : même
vie à peu près, mais sans crime, avec des événements
horribles, le cafard. On retrouve toujours les mêmes traits de vie
américaine : prendre une voiture, traverser les états,
l'opposition entre les sédentaires et les nomades qui divaguent,
qui n'ont pu se fixer. Donc, intéressant mais daté :
ce n'est pas un grand chef-d'uvre !
Liliane
Je suis venue ce soir pour entendre quel bien on peut dire de ce roman.
Chantal m'a dit l'avoir relu : elle a aimé le style journalistique.
Moi je trouve le livre accablant. J'ai l'impression de lire un
"canard à sensation" ! Je n'ai pas aimé l'annonce
du crime. Tout est trop explicite. Il n'y a pas de part active possible
dans la lecture. Même pas de réflexion à faire. Je
me demande pourquoi l'auteur a écrit ça : est-ce un
plaidoyer pour la peine de mort ?! Même pas ! C'est un
livre pesant. Il n'y a rien d'amusant à faire pendant la lecture.
C'est un documentaire sur la vie américaine des années 60,
mais cela ne m'intéresse pas. Pas d'émotion à la
lecture.
Claire
J'ai eu deux temps :
1. Une lecture dans l'avion entre Hong Kong et Paris..., une lecture qu'on
ne lâche pas. J'ai été passionnée par le montage
et le suspense créé. J'ai été tenue en haleine
de façon très efficace, avec une immersion dans la vie des
personnages. J'ai aimé être guidée, même si
tout est dit.
2. La lecture d'entretiens avec Capote où il raconte comment il
a écrit ce livre ; il a voulu créer un nouveau genre
: le roman journalistique. Il est devenu ami avec les criminels en prison,
il a voulu restituer la réalité à travers une fiction ;
il est devenu "expert" sur la psychologue des criminels.
(Claire lit des extraits des entretiens qui n'ont aucun pouvoir convaincant
sur celles qui n'ont pas aimé le livre...)
Monique
Je ne sais pas quoi dire, je me suis arrêtée p. 218.
Cela ne m'a absolument pas intéressée. Toute la culture
américaine ne m'intéresse pas : cela le confirme. Si
je devais vivre avec ces gens, je m'ennuierais comme un rat mort. Un recul,
la métaphysique me manqueraient. Ces êtres me sont moins
réels que les personnages de roman. Les morts étaient des
êtres de papier, en plus épouvantables, donc je n'ai pas
eu d'émotions. J'aurais préféré qu'on ne m'annonce
pas le crime. Le montage, c'est vrai, est pas mal, sans plus. La description
des cadavres, bon
Je m'ennuie avec les deux garçons, autant
avec l'un qu'avec l'autre. J'ai décroché quand le garçon
sort les lettres. Les questions que je me posais : "Vont-ils se faire
prendre ? Avaient-ils un mobile ?" L'écriture :
ce n'est pas parce que l'histoire est passionnante que le livre est intéressant ;
c'est là ou Truman Capote a raté, car le livre fait retomber
les choses. En conclusion, je m'ennuie avec un film ou un livre américain,
sans que je comprenne bien pourquoi.
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